L’affaire Orange-Megaupload-Cogent n’est pas totalement terminée, malgré la disparition du second nommé. L’ARCEP vient ainsi de rendre son avis sur un feuilleton commencé il y a déjà trois ans. Et pour l’Autorité des télécoms, afin de tirer définitivement ce contentieux au clair, Orange doit lui fournir les tarifs qu’il applique aux différents fournisseurs de services Internet. Sa position vis-à-vis d’Open Transit doit aussi être plus transparente estime l’ARCEP.
Les années passent et le 12 janvier 2011, l’affaire prend une tournure différente. Les dirigeants de Megaupload décident d’afficher à tous leurs visiteurs français un message particulièrement explicite (la capture ci-dessus). Megaupload pointe du doigt explicitement Orange et conseille aux abonnés du FAI de changer de crèmerie et de se tourner vers SFR ou Free.
Quelques jours plus tard, le 19 janvier 2011, Cogent, critiqué par Orange lors de sa réponse à Megaupload, a lui aussi tenu à s’exprimer. « On rigole bien fort des attaques sur la qualité de notre réseau » a immédiatement tenu à nous préciser Cogent à l’époque.
Cogent a ainsi précisé que les problèmes des abonnés Orange surfant sur Megaupload étaient « intentionnels » de la part du FAI, du fait du refus d’augmenter des capacités. Or pour accroître ses capacités, il faut obligatoirement mettre la main à la poche…
Saisie du dossier, l’Autorité de la Concurrence a donc commencé à enquêter sur le sujet l’été dernier. Et l’ARCEP, jamais bien loin de sa consoeur de la concurrence, s’est donc aussi penché sur ce dossier. Selon L’Express, une plus grande transparence de la part de France Télécom sur sa politique de prix envers les opérateurs de transits a ainsi été demandée.
Le pop-up de Megaupload, l'élément déclencheur
En premier lieu, commençons par un rappel des faits. Dès 2009, de nombreux abonnés Orange se sont plaint de lenteurs anormales sur certains sites web importants, dont Megaupload et Megavideo. Le FAI français nous expliquait à l’époque négocier durement avec Cogent, qui gérait le trafic de Megaupload, afin de résoudre ce manque de vélocité.Les années passent et le 12 janvier 2011, l’affaire prend une tournure différente. Les dirigeants de Megaupload décident d’afficher à tous leurs visiteurs français un message particulièrement explicite (la capture ci-dessus). Megaupload pointe du doigt explicitement Orange et conseille aux abonnés du FAI de changer de crèmerie et de se tourner vers SFR ou Free.
Dénigrement sur dénigrement
Face à cette situation plutôt gênante, Orange a rapidement réagit. L’opérateur historique a ainsi répliqué en affirmant que Megaupload devait lui-même régler ses problèmes. Surpris par ce pop-up, Orange n’a pas aussi caché son incompréhension quant à cette « opération de dénigrement ».Quelques jours plus tard, le 19 janvier 2011, Cogent, critiqué par Orange lors de sa réponse à Megaupload, a lui aussi tenu à s’exprimer. « On rigole bien fort des attaques sur la qualité de notre réseau » a immédiatement tenu à nous préciser Cogent à l’époque.
Cogent a ainsi précisé que les problèmes des abonnés Orange surfant sur Megaupload étaient « intentionnels » de la part du FAI, du fait du refus d’augmenter des capacités. Or pour accroître ses capacités, il faut obligatoirement mettre la main à la poche…
Et plainte sur plainte
Estimant être victime d’une « campagne de dénigrement de la part d’Orange », Cogent n’a pas caché qu’il pouvait porter plainte. Ce fut chose faite le 29 août 2011 devant l’Autorité de la Concurrence, sachant qu’Orange lui-même avait attaqué Cogent pour dénigrement (à son tour) quelques jours après les propos de son partenaire.Saisie du dossier, l’Autorité de la Concurrence a donc commencé à enquêter sur le sujet l’été dernier. Et l’ARCEP, jamais bien loin de sa consoeur de la concurrence, s’est donc aussi penché sur ce dossier. Selon L’Express, une plus grande transparence de la part de France Télécom sur sa politique de prix envers les opérateurs de transits a ainsi été demandée.