Rachat d'EMI Music par Universal : l'Europe lance une enquête approfondie

EMI Music n’est pas encore de manière définitive la propriété d’Universal Music. Ce dernier a certes déposé sur la table 1,2 milliard de £, soit l’équivalent de 1,4 milliard d’€, néanmoins, du fait de la part de marché très élevée d’Universal, cette acquisition doit encore être validée par la Commission européenne. Cette dernière vient cependant d’annoncer avoir lancé une enquête approfondie vis-à-vis d’éventuels problèmes de concurrence.

musique CD-Audio copie

Le poids d'Universal bien trop important ?

Le rachat d’EMI par Universal soulève-t-il des problèmes concurrentiels ? À cette question, les réponses varient selon les positions de chacun. Les éditeurs européens indépendants acquiescent et pointent du doigt le rapport de force disproportionné qu’aurait le duo Universal et EMI.

Universal, de son côté, assure que ses parts de marché ne sont pas si importantes qu’on le dit, et qu’il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Jean-Bernard Levy, le PDG de Vivendi, a ainsi estimé qu’il obtiendrait l’autorisation de ce rachat au second semestre 2012.

Les « conditions concurrentielles » souhaitées par l'Europe

La Commission européenne, pour sa part, se pose encore la question. Une enquête de 90 jours ouvrables vient ainsi être lancée. La Commission livrera donc ses conclusions en août prochain, le 8 août précisément.

« L’acquisition envisagée pourrait réduire la concurrence sur le marché de la musique enregistrée au détriment des consommateurs européens. La Commission doit veiller à ce que les consommateurs continuent d’avoir accès à une grande variété de musique dans différents formats, tant physiques que numériques, à des conditions concurrentielles » a estimé Joaquín Almunia, le commissaire européen chargé de la Concurrence.

Des concessions à prévoir

Que peut annoncer la Commission en août prochain ? Le premier scénario est la confirmation de l’acquisition sans concession de la part d’Universal. Cela signifiera donc que la Commission est arrivée à la conclusion qu’aucun problème de concurrence ne serait généré du fait de cette fusion. Un scénario peu crédible dès lors qu’Universal et EMI capteront plus de la moitié du marché dans certains pays.

L’autre scénario, plus crédible, est la confirmation de l’acquisition, mais avec plusieurs concessions réalisées par Universal. Cela pourrait consister à la vente d’une partie d’EMI à un concurrent, à savoir Sony Music ou Warner Music.

La Commission rappelle d’ailleurs que les deux sociétés auraient « presque deux fois la taille du deuxième acteur » de l’Espace économique européen (Sony) et qu’elles ne semblent « pas être soumise(s) à des pressions suffisantes, qu’elles soient exercées par les autres concurrents présents sur le marché ou qu’elles résultent de la puissance d’achat de ses clients et/ou de la menace de la consommation de musique illégale (autrement dit le « piratage »). »

Les doutes des autorités de la concurrence européennes sont donc importants. Verdict dans un peu plus de quatre mois. Notons qu'un troisième scénario reste toujours possible, à savoir le refus catégorique qu'une telle acquisition ait lieue. Ce cas de figure est cependant rarissime.

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