Rien ne va plus… dans un mois et demi, les jeux seront faits. C’est le moment ou jamais de faire entendre sa voix ! Les lobbies de la culture l’ont bien compris. Réunis hier lors d’une rencontre presse organisée par la Société civile des auteurs réalisateurs producteurs (ARP) en partenariat avec la société de perception de droit la SACD, ils ont présenté une stratégie commune pour la musique, le cinéma et le livre à l’ère du numérique. Rien de nouveau sous le soleil, Hadopi continue d’être au centre des attentions.
« On est ravi qu’après s’être focalisé sur le bâton, on regarde aujourd’hui la carotte » souligne tout de même Giuseppe de Martino, le directeur juridique de Dailymotion et président de l’ASIC (Association des services internet communautaires). Si longtemps montré du doigt, le numérique apparaît désormais comme une réalité pleine de promesses pour relancer la croissance et protéger la diversité culturelle française. Voilà qui est plutôt positif, même si l’on sent que le ton du discours a été préparé et que certains acteurs restent encore en position défensive…
S’agissant des priorités pour le développement de l’offre légale en ligne, même si elles ne sont pas vraiment nouvelles, elles méritent tout de même d’être réaffirmées, histoire de s’assurer que les candidats ne vont rien oublier : uniformiser le taux de TVA des produits culturels, instaurer un principe d’équité fiscale, redéployer les programmes d’aide en prenant en compte les mutations du numérique, soumettre tous les acteurs aux mêmes quotas de diffusion et obligations d’investissement, assouplir la chronologie des médias… Des points qui font écho aux promesses de Nicolas Sarkozy.
Par contre, aucun mot sur la nécessité d’assouplir le droit d’auteur pour prendre en compte les nouvelles pratiques de remix, d’améliorer la gestion collective, de développer des licences multiterritoriales, de financer le développement des réseaux, de protéger les libertés fondamentales et la neutralité du net… Autant de sujets essentiels « pour le développement d’une offre culturelle légale en ligne accessible, riche et attractive », mais qui ne font pas partie des mêmes groupes d’intérêt.
Siège de la SACD, 11bis Rue Ballu à Paris (Google maps)
« On est ravi qu’après s’être focalisé sur le bâton, on regarde aujourd’hui la carotte » souligne tout de même Giuseppe de Martino, le directeur juridique de Dailymotion et président de l’ASIC (Association des services internet communautaires). Si longtemps montré du doigt, le numérique apparaît désormais comme une réalité pleine de promesses pour relancer la croissance et protéger la diversité culturelle française. Voilà qui est plutôt positif, même si l’on sent que le ton du discours a été préparé et que certains acteurs restent encore en position défensive…
Régulation ou dérégulation ?
« Pour inciter les acteurs français à investir et à développer l’offre légale en ligne, il faut un cadre sérieux et stable » affirme alors Pascal Nègre, le président du syndicat de l’industrie musicale le Snep. « La concurrence est liée à la régulation et non à la dérégulation » renchérit Alban Cerisier, président de la commission numérique du Syndicat national de l'édition (SNE) et secrétaire général de Gallimard. Tout ce petit monde semble donc d’accord : non à l’autorégulation, oui à l’interventionnisme. L’exception culturelle française, comme le promettait François Hollande dans sa très controversée tribune parue début mars dans le journal Le Monde, a encore de beaux jours devant elle !S’agissant des priorités pour le développement de l’offre légale en ligne, même si elles ne sont pas vraiment nouvelles, elles méritent tout de même d’être réaffirmées, histoire de s’assurer que les candidats ne vont rien oublier : uniformiser le taux de TVA des produits culturels, instaurer un principe d’équité fiscale, redéployer les programmes d’aide en prenant en compte les mutations du numérique, soumettre tous les acteurs aux mêmes quotas de diffusion et obligations d’investissement, assouplir la chronologie des médias… Des points qui font écho aux promesses de Nicolas Sarkozy.
Par contre, aucun mot sur la nécessité d’assouplir le droit d’auteur pour prendre en compte les nouvelles pratiques de remix, d’améliorer la gestion collective, de développer des licences multiterritoriales, de financer le développement des réseaux, de protéger les libertés fondamentales et la neutralité du net… Autant de sujets essentiels « pour le développement d’une offre culturelle légale en ligne accessible, riche et attractive », mais qui ne font pas partie des mêmes groupes d’intérêt.