Mise à jour 15h11
Selon les Echos, c'est Jean-Bernard Levy, numéro un de Vivendi qui va reprendre la tête de SFR. Esser est donc bien évincé pour avoir mal anticipé l'arrivée de Free. La nouvelle sera officialisée ce soir, après la clôture de la Bourse.
Première diffusion
Après 12 ans à la tête de SFR, Frank Esser est sur le départ. C’est le Figaro qui l’affirme. Le groupe chercherait en effet à revoir entièrement sa stratégie. Une phase qui impliquerait du sang neuf à sa tête.
« Emporté par la déferlante Free, SFR cherche à se repositionner » expliquent nos confrères. « Une vague que l'offre d'entrée de gamme Red, vendue depuis le mois d'octobre sur le Web à prix agressifs, ne semble pas réussir à contenir. Le groupe réfléchit à une refonte totale de sa stratégie. Il réfléchit non seulement à baisser les tarifs, mais à réorganiser ses offres marketing, repenser son modèle économique et son organisation ».
À l’Assemblée nationale, Frank Esser s’était dit « étonné par l’agressivité de Free, dont les « innovations » ne concernent que les tarifs et non les services ». Une agressivité tarifaire qui a en tout cas eu un coût pour SFR. Lors de ses derniers résultats,
Jean-Bernard Lévy chiffrait à 200 000 le nombre d’abonnés perdus entre janvier et la mi-février. « Évidemment, nous perdons des abonnés, c'est normal dans un monde où un nouvel entrant arrive ». Le numéro un de Vivendi, propriétaire de SFR, avait alors anticipé que « 2012 et 2013 seront des années plus difficiles que 2011. Il faudra attendre 2014 pour retrouver une belle croissance ».
Dans une interview aux Échos, Jean Bernard Levy précisait que l’aiguillon tarifaire obligeait en outre le groupe à « réagir rapidement pour protéger nos bases d'abonnés et à serrer les boulons ». Outre des baisses de tarifs sur les offres, dont les forfais Red, « simultanément, nous devons réexaminer nos coûts, de manière systématique, tant sur les investissements que sur l'exploitation », avant de s’étonner, « une chose me frappe, dans cette décision, c'est la myopie : qui a pensé aux effets d'une démarche purement consumériste sur notre industrie, sur l'écosystème numérique et les start-ups, sur l'emploi dans la filière, sur notre souveraineté dans des technologies clefs pour l'avenir ? »
Esser avait été nommé directeur général de Cegetel en 2000. En 2002, il est arrivé à la tête de SFR où il avait orchestré notamment la fusion Neuf-SFR.
Selon les Echos, c'est Jean-Bernard Levy, numéro un de Vivendi qui va reprendre la tête de SFR. Esser est donc bien évincé pour avoir mal anticipé l'arrivée de Free. La nouvelle sera officialisée ce soir, après la clôture de la Bourse.
Première diffusion
Après 12 ans à la tête de SFR, Frank Esser est sur le départ. C’est le Figaro qui l’affirme. Le groupe chercherait en effet à revoir entièrement sa stratégie. Une phase qui impliquerait du sang neuf à sa tête.
« Emporté par la déferlante Free, SFR cherche à se repositionner » expliquent nos confrères. « Une vague que l'offre d'entrée de gamme Red, vendue depuis le mois d'octobre sur le Web à prix agressifs, ne semble pas réussir à contenir. Le groupe réfléchit à une refonte totale de sa stratégie. Il réfléchit non seulement à baisser les tarifs, mais à réorganiser ses offres marketing, repenser son modèle économique et son organisation ».
Frank Esser (photo MR, 2011)
À l’Assemblée nationale, Frank Esser s’était dit « étonné par l’agressivité de Free, dont les « innovations » ne concernent que les tarifs et non les services ». Une agressivité tarifaire qui a en tout cas eu un coût pour SFR. Lors de ses derniers résultats,
Jean-Bernard Lévy chiffrait à 200 000 le nombre d’abonnés perdus entre janvier et la mi-février. « Évidemment, nous perdons des abonnés, c'est normal dans un monde où un nouvel entrant arrive ». Le numéro un de Vivendi, propriétaire de SFR, avait alors anticipé que « 2012 et 2013 seront des années plus difficiles que 2011. Il faudra attendre 2014 pour retrouver une belle croissance ».
Dans une interview aux Échos, Jean Bernard Levy précisait que l’aiguillon tarifaire obligeait en outre le groupe à « réagir rapidement pour protéger nos bases d'abonnés et à serrer les boulons ». Outre des baisses de tarifs sur les offres, dont les forfais Red, « simultanément, nous devons réexaminer nos coûts, de manière systématique, tant sur les investissements que sur l'exploitation », avant de s’étonner, « une chose me frappe, dans cette décision, c'est la myopie : qui a pensé aux effets d'une démarche purement consumériste sur notre industrie, sur l'écosystème numérique et les start-ups, sur l'emploi dans la filière, sur notre souveraineté dans des technologies clefs pour l'avenir ? »
Esser avait été nommé directeur général de Cegetel en 2000. En 2002, il est arrivé à la tête de SFR où il avait orchestré notamment la fusion Neuf-SFR.