CURIE, le supercalculateur français sert aussi la recherche européenne

CURIE fait l’objet ces dernières semaines de nombreux articles de la presse européenne. CURIE, c’est le nom du supercalculateur conçu par Bull pour le GENCI, le Grand Équipement National de Calcul Intensif. Il faut dire que ce supercalculateur, définitivement installé l’an passé, n’est pas anodin puisqu’il figure en 7ème position dans le monde, et surtout en 1ère position en Europe.

Bull CURIE Supercalculateur GENCI CEA

Un total de pas moins de 2 PFLOPS

Composé de 92 000 cœurs, ce supercalculateur est capable d'effectuer jusqu'à deux millions de milliards d'opérations à la seconde, soit 2 PFLOPS. Selon Bull, CURIE peut stocker « l'équivalent de 7600 ans de fichiers MP3 (15 Po) à une vitesse (250 Go par seconde) 100 000 fois supérieure à celle d'une connexion ADSL très haut débit ».

Mais outre l’aspect technique, à quoi va donc servir le plus puissant des supercalculateurs français et européen ? Hébergé par le CEA, le Commissariat à l'énergie atomique, CURIE sera utilisé par de nombreux organismes et plusieurs sociétés différentes. Des entreprises comme Airbus et EDF pourraient notamment être intéressées.

« EDF utilise déjà de la simulation numérique pour prévoir le vieillissement de ses centrales nucléaires, et elle a permis à Airbus d'économiser 20% de tests en soufflerie pour le design des ailes de ses avions » a ainsi expliqué Catherine Rivière, la patronne du GENCI. Cette dernière livre d’ailleurs quelques explications dans une vidéo visible sur Bull-world.com.

Des entreprises, mais aussi de la recherche médicale

Outre ces entreprises, CURIE sera aussi utilisé par divers chercheurs, dont Michel Caffarel. Ce dernier travaille ainsi pour le Laboratoire de chimie et physique quantiques (CNRS/Université Paul Sabatier de Toulouse) et est spécialisé dans la recherche pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.

Au niveau européen, le GENCI est membre fondateur du PRACE, le « Partnership for Advanced Computing in Europe ». Cela implique ainsi que CURIE soit mis à disposition des scientifiques européens. C’est ainsi le cas depuis le 1er mars dernier, ce qui explique pourquoi nos voisins européens abordent le sujet ces dernières semaines.

Or CURIE a une importante particulière puisqu’il a permis de doubler les capacités de calculs du PRACE. « Cette capacité permettra à l'Europe de dominer le monde dans la quête de solutions adaptées aux défis sociétaux tels que le vieillissement de la population, le changement climatique et l'efficacité énergétique » a notamment déclaré Nellie Kroes, spécialiste de la question numérique au sein de la Commission européenne.

Le PRACE regroupe aujourd’hui 24 pays et compte quatre centres de calcul équipés de supercalculateurs d'une puissance d'au moins 1 petaflop/s, dont CURIE. On se rappellera d’ailleurs qu’en février dernier, l’Union Européenne avait affirmé vouloir rattraper son retard dans le domaine des supercalculateurs, en doublant ses investissements dans ce secteur.

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