Le Syndicat de la librairie française (SLF) a transmis au ministère de la Culture son rapport sur les librairies indépendantes. En ces périodes fastes en promesses et soutien, Frédéric Mitterrand devrait activer certaines des 12 propositions de ce rapport.
Sur le numérique, les professionnels du secteur réclament ainsi de doter les librairies indépendantes d’ « un fonds d’aide grâce à une contribution prélevée sur les ventes de livres des « pure players » sur Internet ». En clair, une taxe prélevée sur la vente de chaque livre, affectée aux libraires, pour autant que la plateforme de vente soit un pure player. Histoire de ne pas pilonner ceux des libraires physiques qui auraient décidé de sauter la barrière du numérique.
Selon les Échos, Mitterrand ne va pas directement reprendre cette idée. Il va tout de même lancer une mission pour justement étudier la mise en place d’une contribution au secteur par les acteurs du net. On se dirige donc vers une nouvelle taxe affectée à la Culture, prélevée sur le numérique…
Frédéric Mitterrand préconiserait également « l'interdiction d'intégrer les frais de port dans le prix des livres vendus en ligne ou encore une meilleure surveillance de l'application de la loi sur le prix unique du livre » indiquent nos confrères.
Dans son rapport, le syndicat des librairies explique que le secteur est menacé par différents facteurs : « En misant sur l’emploi, sur la diversité de son assortiment de livres, sur son implantation au coeur des villes, sur une politique d’animation culturelle, l’activité de libraire engendre des coûts « qualitatifs » importants. Les salaires, bien que trop peu élevés au regard de la qualification du personnel, représentent la moitié de la marge des libraires. Ceux-ci doivent également faire face à la flambée des loyers en centre-ville et des frais de transport, ainsi qu’à des difficultés de trésorerie structurelles liées à l’étendue et à la nature de leur stock de livres ». Autre chose, le secteur se plaint également de la concurrence frontale de la grande distribution et d’Internet. « Avec une rentabilité nette moyenne divisée par trois en moins de dix ans pour s’établir aujourd’hui à 0,3 % du chiffre d’affaires, la librairie est le secteur le moins rentable parmi l’ensemble des commerces de détail. Dans de telles conditions, la librairie ne dispose plus de capacités d’investissement et la transmission des entreprises est plus complexe ».
Hier encore, dans nos colonnes, le Conseil national du numérique dénoncait justement la démultiplication des taxes affectées. "Le numérique bouleverse tellement la société que si tout le monde réclame ces taxes, on ne va pas s’en sortir ! Va-t-on taxer lemonde.fr pour financer le Monde en version papier ? Quand on voit les usages par tranche d’âge, le mouvement va s’amplifier : tous les commerces traditionnels voient une érosion de leur chiffre d’affaires. C’est une lame de fond" commentait François Monboisse, vice-président du CNN.
Sur le numérique, les professionnels du secteur réclament ainsi de doter les librairies indépendantes d’ « un fonds d’aide grâce à une contribution prélevée sur les ventes de livres des « pure players » sur Internet ». En clair, une taxe prélevée sur la vente de chaque livre, affectée aux libraires, pour autant que la plateforme de vente soit un pure player. Histoire de ne pas pilonner ceux des libraires physiques qui auraient décidé de sauter la barrière du numérique.
Selon les Échos, Mitterrand ne va pas directement reprendre cette idée. Il va tout de même lancer une mission pour justement étudier la mise en place d’une contribution au secteur par les acteurs du net. On se dirige donc vers une nouvelle taxe affectée à la Culture, prélevée sur le numérique…
Frédéric Mitterrand préconiserait également « l'interdiction d'intégrer les frais de port dans le prix des livres vendus en ligne ou encore une meilleure surveillance de l'application de la loi sur le prix unique du livre » indiquent nos confrères.
Dans son rapport, le syndicat des librairies explique que le secteur est menacé par différents facteurs : « En misant sur l’emploi, sur la diversité de son assortiment de livres, sur son implantation au coeur des villes, sur une politique d’animation culturelle, l’activité de libraire engendre des coûts « qualitatifs » importants. Les salaires, bien que trop peu élevés au regard de la qualification du personnel, représentent la moitié de la marge des libraires. Ceux-ci doivent également faire face à la flambée des loyers en centre-ville et des frais de transport, ainsi qu’à des difficultés de trésorerie structurelles liées à l’étendue et à la nature de leur stock de livres ». Autre chose, le secteur se plaint également de la concurrence frontale de la grande distribution et d’Internet. « Avec une rentabilité nette moyenne divisée par trois en moins de dix ans pour s’établir aujourd’hui à 0,3 % du chiffre d’affaires, la librairie est le secteur le moins rentable parmi l’ensemble des commerces de détail. Dans de telles conditions, la librairie ne dispose plus de capacités d’investissement et la transmission des entreprises est plus complexe ».
Hier encore, dans nos colonnes, le Conseil national du numérique dénoncait justement la démultiplication des taxes affectées. "Le numérique bouleverse tellement la société que si tout le monde réclame ces taxes, on ne va pas s’en sortir ! Va-t-on taxer lemonde.fr pour financer le Monde en version papier ? Quand on voit les usages par tranche d’âge, le mouvement va s’amplifier : tous les commerces traditionnels voient une érosion de leur chiffre d’affaires. C’est une lame de fond" commentait François Monboisse, vice-président du CNN.