Pourquoi les livres électroniques ne percent-ils pas en France ? Une étude du cabinet Kearney portant sur le monde entier répond en partie à cette question. Avec un taux de pénétration de 0,5 %, le livre numérique est bien loin du Royaume-Uni (7 %), de la Corée du Sud (14-15 %) et des États-Unis (20 %). Mais pourquoi ?
Ce problème de choix, longtemps pointé du doigt, pourrait donc être l’une des raisons de cet échec. Néanmoins, nous pourrions faire remarquer que l’Australie dispose d’un catalogue équivalent à celui du Royaume-Uni, pourtant, le taux de pénétration du livre électronique y reste misérable (0,9 %). L’Australie affiche donc un taux équivalent à celui de l’Allemagne, qui ne dispose que de 80 000 références, soit 5 fois moins que l’île-continent.
Ce très faible taux est cependant lié à trois données : l’offre de livres, qui ne poussent pas à l’achat, les offres limitées des liseuses, et les tarifs élevés de ces dernières. Néanmoins, depuis l’arrivée de la Kindle d’Amazon et du Kobo par la Fnac, ces deux derniers points sont aujourd’hui moins vrais, ce qui pourrait d’ailleurs avoir un impact sur le premier point.
Là encore, la situation de la France entre 2011 et 2012 devrait fortement évoluer. Néanmoins, même sans TVA, les tarifs français restent les plus élevés parmi ces huit pays. La TVA n’est donc pas le seul problème. Le prix unique des livres, censé protéger les petits libraires, ne tirent ainsi pas les prix vers le bas, ce qui explique en grande partie cette situation.
Au final, un même livre coûtait en 2011 en moyenne 15 € en France, 11 € en Italie, 9,3 € aux USA (soit 12 $) et 7,5 € au Brésil (18 réals). En 2012, ces écarts devraient se réduire, du fait d’une TVA moindre en France et d’une concurrence plus forte. Mais cela suffira-t-il pour développer le marché ?
La France, un nain face aux USA et au Royaume-Uni
Le constat est édifiant : le taux de pénétration de la France est 14 fois inférieur à celui de son voisin d’outre-Manche, et 40 fois moindre que celui des USA. L’une des premières explications pourrait être le catalogue proposé à la population. Ainsi, alors que les Américains peuvent piocher parmi 2,7 millions de titres différents, et que nos amis Anglais ont 400 000 livres électroniques à disposition, les Français, eux, doivent se contenter de 60 000 références.Ce problème de choix, longtemps pointé du doigt, pourrait donc être l’une des raisons de cet échec. Néanmoins, nous pourrions faire remarquer que l’Australie dispose d’un catalogue équivalent à celui du Royaume-Uni, pourtant, le taux de pénétration du livre électronique y reste misérable (0,9 %). L’Australie affiche donc un taux équivalent à celui de l’Allemagne, qui ne dispose que de 80 000 références, soit 5 fois moins que l’île-continent.
Un taux d'équipement de liseuses médiocre
Outre l’offre de livres, nous pourrions alors nous pencher sur le taux d’équipement de liseuses (lecteurs de livres électroniques) ou même de tablettes tactiles. Très élevé aux USA (20 %) et assez important au Royaume-Uni (4,9 %), ce taux, pour les liseuses uniquement, est effectivement misérable en France : 0,2 %. Soit 25 fois moins que le Royaume-Uni et 100 fois moins que les États-Unis.Ce très faible taux est cependant lié à trois données : l’offre de livres, qui ne poussent pas à l’achat, les offres limitées des liseuses, et les tarifs élevés de ces dernières. Néanmoins, depuis l’arrivée de la Kindle d’Amazon et du Kobo par la Fnac, ces deux derniers points sont aujourd’hui moins vrais, ce qui pourrait d’ailleurs avoir un impact sur le premier point.
Les tablettes tactiles comme principal lecteur ?
Outre l’arrivée de nouvelles liseuses à tarifs abordables (autour de 100 €), le succès des tablettes tactiles en France, avec 1,8 million d’unités écoulées, soit un taux de pénétration de 2,9 %, pourrait permettre au marché de vivre une année 2012 intéressante. Néanmoins, l’étude de Kearny pointe un autre problème de taille : le prix des ebooks.
Prix unique et TVA
La France se distingue malheureusement en affichant les prix les plus élevés parmi les pays analysés. Il faut dire que l’étude date de 2011, époque où le livre électronique était encore taxé à 19,6 %. Or aujourd’hui, qu’il soit papier ou virtuel, le livre est taxé à 5,5 % (7 % au 1er avril).Là encore, la situation de la France entre 2011 et 2012 devrait fortement évoluer. Néanmoins, même sans TVA, les tarifs français restent les plus élevés parmi ces huit pays. La TVA n’est donc pas le seul problème. Le prix unique des livres, censé protéger les petits libraires, ne tirent ainsi pas les prix vers le bas, ce qui explique en grande partie cette situation.
Au final, un même livre coûtait en 2011 en moyenne 15 € en France, 11 € en Italie, 9,3 € aux USA (soit 12 $) et 7,5 € au Brésil (18 réals). En 2012, ces écarts devraient se réduire, du fait d’une TVA moindre en France et d’une concurrence plus forte. Mais cela suffira-t-il pour développer le marché ?