(MàJ) Adami et Spedidam soutiennent Hollande sur la gestion collective

Mise à jour : l'Adami, société civile pour l'Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes, a fait savoir vendredi dernier qu'elle se félicitait des positions de François Hollande, notamment au sujet de la gestion collective des droits sur Internet. Et pour cause, cette gestion collective fait parti des propositions de l'Adami depuis plusieurs années.

Pour cette société civile, la gestion collective a pour but de créer un rapport de force favorable à la création (en opposition aux producteurs), et ainsi garantir une rémunération juste des artistes, qu'ils soient de premier plan ou non. 

« Les artistes, leur public et le monde numérique n’ont cessé d’être opposés ces dernières années. Il est désormais temps de prendre l’option, inédite, de la discussion et du compromis pour aboutir enfin à des solutions pérennes. Les artistes y sont prêts. »



Article du 6 mars 2012.

François Hollande, le candidat PS à la présidentielle 2012, a annoncé la semaine dernière qu’Hadopi ne serait ni abrogée, ni remplacée, mais « repensée ». La gestion collective des droits sur Internet a notamment été abordée. Une idée qui a particulièrement plu à la Spedidam, société chargée de percevoir et de distribuer les droits des artistes-interprètes.

Spedidam

Réconcilier les artistes et leur public

« La SPEDIDAM, qui répartit des droits à 74 000 artistes dont 31 000 sont ses associés, a pris connaissance des propos tenus par François Hollande dans la tribune du « Monde » parue le 2 mars 2012. Elle accueille favorablement l’annonce d’une volonté d’appliquer une gestion collective des droits sur Internet, de défendre la rémunération pour copie privée et de réconcilier les artistes et leur public. »

Opposée à la répression contre les internautes, qui éloigne les artistes de leur public, la Spedidam loue la gestion collective des droits. Mais qu’est-ce que la gestion collective des droits ? L’UNESCO a publié il y a quelques années guide sur le sujet. Voici sa définition :

« La gestion collective du droit d’auteur est généralement utilisée pour faciliter l’exercice effectif de ces droits par les auteurs eux-mêmes et favoriser l’exploitation licite des œuvres et prestations culturelles. Elle s’est révélée, dans la société moderne, un des moyens les plus appropriés pour garantir le respect des œuvres exploitées et la juste rémunération de l’effort créateur de la richesse culturelle, tout en facilitant l’accès rapide du public à une culture vivante en constant enrichissement. »

Pour la Spedidam, cette gestion facilitera donc l’accès aux services en ligne. De quoi garantir aux artistes une juste rémunération pour les services en ligne. Or, et il est bon de le rappeler, à ce jour, les artistes ne perçoivent une rémunération de la part de leur maison de disques que sur les ventes de CD. Les ventes sur internet ne rapportent ainsi strictement rien aux artistes, sauf exception.

Certains artistes ne perçoivent rien des ventes sur Internet

En septembre dernier, cette même Spedidam avait d’ailleurs rappelé cet état de fait : « Le problème est que les artistes interprètes ne reçoivent rien, que ce soit sur le streaming, ou les webradios, ou sur la vente de morceaux à la demande (…) Ils touchent un cachet une fois lors de l’enregistrement, et ne touchent plus rien après (…) Ils abandonnent tous leurs droits numériques, car hélas, ils ne sont pas en position de force face aux producteurs. »

Face à une telle situation, et sachant que le numérique comptera bientôt pour la moitié des ventes des maisons de disques, les artistes sont les dindons de la farce. « Une réforme législative doit intervenir dans ce secteur » réclame ainsi la Spedidam, qui représente les artistes se "second" rang, généralement payés au cachet. 

Les FAI doivent contribuer

Enfin, concernant le téléchargement illégal, la Société, contre la répression, souhaite « que s’ouvre une vaste concertation afin que les intermédiaires qui bénéficient de la circulation et de l’usage non autorisé des œuvres contribuent à rémunérer les artistes et les créateurs. » En somme, la Spedidam désire que les FAI participent à la rémunération des artistes.

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