Le géant AT&T vient de relancer un débat outre-Atlantique qui pourrait bien toucher la France dans le secteur de l’ADSL. AT&T s’est en effet attaqué aux gros consommateurs de données sur mobile. Ceux disposant du forfait totalement illimité verront désormais leur ligne bridée au-delà de 3 Go par mois en 3G et 5 Go pour les abonnés 4G.
Du côté du mobile, le standard actuel aux USA est assez proche de celui de la France : des forfaits limités en données, 3 Go aujourd’hui (en 3G) et 2 Go en 2010. L’offre illimitée, elle, date d’il y a plusieurs années. La différence fondamentale pour AT&T est l’explosion de consommation entre le moment où son forfait totalement illimité a vu le jour et aujourd’hui.
Ce plan vise donc les 5 % de gros consommateurs, ceux qui téléchargeaient plusieurs dizaines voire centaines de Go chaque mois avec leur mobile, ou leur ordinateur portable exploitant le réseau mobile à l'insu de l'opérateur.
Ces derniers souhaitaient ainsi découper les forfaits ADSL, que ce soit en limitant le débit, la quantité de Go transférables, ou même en fonction des protocoles. En somme, afin de pouvoir user de la VoIP, du P2P ou encore des Newsgroups, il faudra payer ou être en très haut débit (fibre optique) ou avoir l’ADSL en zone dégroupée. Quant à la limitation de données et de débit, elle pouvait concerner tous les types de forfaits.
Un forfait à la carte particulièrement dangereux, dès lors que les chances de voir un forfait avec toutes les options coutant le même tarif que celui disponible aujourd’hui sont bien minces. Certes, un tel forfait à la carte existe déjà en partie. Ainsi, chez Orange, pour obtenir un débit symétrique en FTTH, il faut passer en Premium. Mais en aucun cas un opérateur à ce jour ne demande à payer un supplément pour utiliser BitTorrent, de la VoIP ou pire encore, pour accéder rapidement aux vidéos YouTube par exemple. Ce scénario pourrait cependant bien exister dans un futur proche.
À ce jour, ce débat a été enterré face aux réactions et au tollé provoqué par une telle nouvelle. Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri de son retour, soit dans quelques mois, soit dans une année ou deux. On se rappellera d’ailleurs que le cabinet Deloitte a prévu en début d’année la fin de l’internet fixe illimité dès 2012. Cela ne concernait pas forcément la France en particulier, néanmoins, les « bonnes idées » étrangères ne tardent généralement pas à arriver en France.

Une explosion de la consommation
AT&T, n°1 dans le fixe et n°2 dans le mobile, avait déjà créé pareille polémique aux USA l’an passé en limitant ses abonnés ADSL à 150 Go. Au-delà, il faut rajouter quelques dollars par tranche de 50 Go. Un système habituel pour les abonnés Internet par le câble, la technologie la plus utilisée outre-Atlantique, mais moins pour l’ADSL.Du côté du mobile, le standard actuel aux USA est assez proche de celui de la France : des forfaits limités en données, 3 Go aujourd’hui (en 3G) et 2 Go en 2010. L’offre illimitée, elle, date d’il y a plusieurs années. La différence fondamentale pour AT&T est l’explosion de consommation entre le moment où son forfait totalement illimité a vu le jour et aujourd’hui.
Des limites qui ne visent que 5 % des abonnés
Pourtant, et AT&T l’avoue lui-même, 95 % des abonnés illimités consomment moins de 3 Go par mois. La plupart des abonnés ne remarqueront pas de baisse de débit au-delà de 3 Go, puisqu’ils ne dépasseront pas cette limite. Selon AT&T, 3 Go revient à 5000 emails envoyés et reçus, 1600 avec une pièce jointe, 35h de musique .Ce plan vise donc les 5 % de gros consommateurs, ceux qui téléchargeaient plusieurs dizaines voire centaines de Go chaque mois avec leur mobile, ou leur ordinateur portable exploitant le réseau mobile à l'insu de l'opérateur.
Et les net-goinfres français ?
Là où cette nouvelle nous intéresse particulièrement, c’est bien entendu pour la simple raison qu’elle a de fortes chances d'être exploitée à l’identique en France. Rappelez-vous, l’été dernier, notre confrère Owni se faisait l’écho d’un incroyable projet des fournisseurs d’accès à internet français.Ces derniers souhaitaient ainsi découper les forfaits ADSL, que ce soit en limitant le débit, la quantité de Go transférables, ou même en fonction des protocoles. En somme, afin de pouvoir user de la VoIP, du P2P ou encore des Newsgroups, il faudra payer ou être en très haut débit (fibre optique) ou avoir l’ADSL en zone dégroupée. Quant à la limitation de données et de débit, elle pouvait concerner tous les types de forfaits.
Un forfait à la carte particulièrement dangereux, dès lors que les chances de voir un forfait avec toutes les options coutant le même tarif que celui disponible aujourd’hui sont bien minces. Certes, un tel forfait à la carte existe déjà en partie. Ainsi, chez Orange, pour obtenir un débit symétrique en FTTH, il faut passer en Premium. Mais en aucun cas un opérateur à ce jour ne demande à payer un supplément pour utiliser BitTorrent, de la VoIP ou pire encore, pour accéder rapidement aux vidéos YouTube par exemple. Ce scénario pourrait cependant bien exister dans un futur proche.
Un sujet déterré d'ici peu ?
Peu après la publication de ce scoop par Owni, les FAI ont rapidement répondu que ce projet ne visait que les « net-goinfres », ces consommateurs qui téléchargent des Go par camion chaque mois. Les utilisateurs à la consommation « normale », eux, n’auront rien à craindre nous a-t-on ainsi assuré. Un argument utilisé donc aujourd’hui par AT&T.À ce jour, ce débat a été enterré face aux réactions et au tollé provoqué par une telle nouvelle. Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri de son retour, soit dans quelques mois, soit dans une année ou deux. On se rappellera d’ailleurs que le cabinet Deloitte a prévu en début d’année la fin de l’internet fixe illimité dès 2012. Cela ne concernait pas forcément la France en particulier, néanmoins, les « bonnes idées » étrangères ne tardent généralement pas à arriver en France.