Après avoir promis sa suppression, puis son remplacement voilà que François Hollande promet une Hadopi « repensée », dixit le titre de sa tribune publié ce jour dans Le Monde.
Le candidat PS se replonge ainsi dans le bain de la Hadopi pour souligner son attachement à la défense des créateurs et les apports de la gauche au monde de la Culture. Une tribune ciselée et destinée à charmer le monde de la Culture aux valeurs du candidat.
Hadopi, dit cependant Hollande, « a coûté cher sans permettre la transition des industries créatives vers le numérique. Elle n'a pas non plus financé de manière probante la création. Et, je l'ai déjà dit, je ne pense pas que la seule répression soit la réponse au problème posé, ni que le système imaginé, par sa complexité et les questions qu'il soulève en matière de protection de la vie privée, soit le bon. Je ne pense pas non plus qu'il faille opposer, comme l'actuel gouvernement le fait depuis cinq ans, les créateurs et leur public. Au contraire, par principe et par vocation, internet est leur espace commun. »
Mais de ses constatations, Hollande n’en déduit pas la solution qui s’impose : la suppression ou l’abrogation, deux mots qu’il prend bien soin d’éviter.
Le candidat préfère souligner que le piratage n’est pas « un problème mineur ». D’ailleurs, en cas de victoire, « nous soutiendrons et rendrons plus efficaces les actions judiciaires visant à tarir à la source la diffusion illégale des œuvres protégées. Nous combattrons ces plateformes délocalisées et incontrôlables qui déversent des contenus culturels sur le réseau sans jamais participer à leur financement ». Hasard du calendrier, cette semaine, le syndicat de l’édition phonographique a réclamé justement d’armer Hadopi d’un pouvoir de notification à l’égard des contenus illicites en ligne.
Plutôt que privilégier les internautes, les ayants droit ou l'innovation, Hollande promet de mettre tout le monde autour d’une table, « ce que le gouvernement sortant n'a jamais fait ». C’est cet acte II de l'exception culturelle, plusieurs fois annoncé. Dans sa tribune, il n’oublie pas de souligner que dans cette future marmite, il y aura d'ailleurs la participation financière « des acteurs internationaux qui bénéficient de la circulation des œuvres de l'esprit ».
Il promet aussi de futures Assises européennes des industries culturelles sur internet tout comme un soutien à la production et à la création, à la gestion collective des droits, à l'adaptation et protection de la chronologie des médias, à la lutte contre les contrefaçons, à la rémunération pour copie privée et à la défense des plateformes numériques innovantes...
Pour finir, on lira utilement cet article d'Owni qui montre comment l'industrie du cinéma a piloté cette nouvelle stratégie de campagne du candidat.
Le candidat PS se replonge ainsi dans le bain de la Hadopi pour souligner son attachement à la défense des créateurs et les apports de la gauche au monde de la Culture. Une tribune ciselée et destinée à charmer le monde de la Culture aux valeurs du candidat.
Hadopi, dit cependant Hollande, « a coûté cher sans permettre la transition des industries créatives vers le numérique. Elle n'a pas non plus financé de manière probante la création. Et, je l'ai déjà dit, je ne pense pas que la seule répression soit la réponse au problème posé, ni que le système imaginé, par sa complexité et les questions qu'il soulève en matière de protection de la vie privée, soit le bon. Je ne pense pas non plus qu'il faille opposer, comme l'actuel gouvernement le fait depuis cinq ans, les créateurs et leur public. Au contraire, par principe et par vocation, internet est leur espace commun. »
Mais de ses constatations, Hollande n’en déduit pas la solution qui s’impose : la suppression ou l’abrogation, deux mots qu’il prend bien soin d’éviter.
Le candidat préfère souligner que le piratage n’est pas « un problème mineur ». D’ailleurs, en cas de victoire, « nous soutiendrons et rendrons plus efficaces les actions judiciaires visant à tarir à la source la diffusion illégale des œuvres protégées. Nous combattrons ces plateformes délocalisées et incontrôlables qui déversent des contenus culturels sur le réseau sans jamais participer à leur financement ». Hasard du calendrier, cette semaine, le syndicat de l’édition phonographique a réclamé justement d’armer Hadopi d’un pouvoir de notification à l’égard des contenus illicites en ligne.
Plutôt que privilégier les internautes, les ayants droit ou l'innovation, Hollande promet de mettre tout le monde autour d’une table, « ce que le gouvernement sortant n'a jamais fait ». C’est cet acte II de l'exception culturelle, plusieurs fois annoncé. Dans sa tribune, il n’oublie pas de souligner que dans cette future marmite, il y aura d'ailleurs la participation financière « des acteurs internationaux qui bénéficient de la circulation des œuvres de l'esprit ».
Il promet aussi de futures Assises européennes des industries culturelles sur internet tout comme un soutien à la production et à la création, à la gestion collective des droits, à l'adaptation et protection de la chronologie des médias, à la lutte contre les contrefaçons, à la rémunération pour copie privée et à la défense des plateformes numériques innovantes...
Pour finir, on lira utilement cet article d'Owni qui montre comment l'industrie du cinéma a piloté cette nouvelle stratégie de campagne du candidat.