Kim Dotcom est le désormais célèbre dirigeant du groupe Mega, à qui appartient MegaUpload. En janvier, le service d’hébergement de fichiers connaît un arrêt brutal après la saisie par le FBI d’une partie des serveurs. Depuis, la justice américaine monte son dossier dans ce qui promet d’être le plus grand procès pour piratage de tous les temps. Dotcom, assigné à résidence, a donné sa première interview TV depuis son arrestation.
L’interview a été accordée à 3News, la même chaine Néo-Zélandaise qui avait annoncé que Kim Dotcom avait été littéralement capturé par un commando anti-terroriste. Le patron du groupe Mega est resté environ un mois en prison mais est récemment sorti pour être assigné à résidence. Depuis, il a interdiction formelle d’utiliser Internet. Sa première interview était donc un événement puisqu’il a pu faire mûrir ses réflexions et ses arguments.
Et la ligne de défense de Dotcom est plus que claire : « L’action menée contre nous est politique ». Pointant du doigt les États-Unis, il estime que la croisade menée contre le groupe Mega est menée uniquement pour des intérêts particuliers. Il indique que la société a existé durant sept ans, et que pendant tout ce temps, des millions de dollars ont été dépensés en conseils juridiques. Tous étaient clairs, selon l'équipe, Mega n’avait rien à craindre, et en particulier du DMCA (Digital Millenium Copyright Act), la loi américaine punissant l’infraction au copyright et le contournement des mesures de protection.
Dotcom pense toujours que la loi est de son côté. Il juge que le groupe Mega ne peut pas être tenu pour responsable de chaque transmission effectuée. Il ajoute également que toutes les demandes de retraits (notice & take down) formulées par les ayants droit ont toutes reçu une réponse adéquate. Il s’agit bien sûr d’un point de discorde puisque les mêmes ayants droit reprochent à MegaUpload d’avoir été particulièrement laxiste avec ce contenu, et même d’avoir ignoré les demandes.
Dotcom revient en outre sur un point que l’on réentendra de nombreuses fois dans les mois à venir : MegaUpload ne peut pas être tenu pour responsable des actions menées par des tiers. Pourtant, là encore, les ayants droit ont un avis précis sur la question : MegaUpload a profité du piratage car la plateforme hébergeait des contenus qui n’étaient même pas encore disponibles dans les canaux de distributions, notamment des films qui n’étaient pas encore en salles...
On notera cependant que l’argumentation de Dotcom évolue quelque peu par la suite dans l’interview. Répondant aux accusations du vice-président de la MPAA, Kevin Suh, qui jugeait que MegaUpload était le plus gros contrefacteur au monde. Dotcom rappelle dans un premier temps qu’il s’agit d’actions de tiers, mais surtout que « MegaUpload est une petite société. Comment voulez-vous que l’on puisse surveiller un tel trafic ? 800 transferts de fichiers se terminaient chaque seconde ».
Le patron de Mega alterne donc dangereusement entre la licéité de son activité et l’impossibilité technique de surveiller toutes les infractions commises par les tiers. Une défense qui devra se montrer plus nette avant que ne démarre le procès. Mais Kim Dotcom en est certain : « Nous allons gagner ».
L’interview a été accordée à 3News, la même chaine Néo-Zélandaise qui avait annoncé que Kim Dotcom avait été littéralement capturé par un commando anti-terroriste. Le patron du groupe Mega est resté environ un mois en prison mais est récemment sorti pour être assigné à résidence. Depuis, il a interdiction formelle d’utiliser Internet. Sa première interview était donc un événement puisqu’il a pu faire mûrir ses réflexions et ses arguments.
Et la ligne de défense de Dotcom est plus que claire : « L’action menée contre nous est politique ». Pointant du doigt les États-Unis, il estime que la croisade menée contre le groupe Mega est menée uniquement pour des intérêts particuliers. Il indique que la société a existé durant sept ans, et que pendant tout ce temps, des millions de dollars ont été dépensés en conseils juridiques. Tous étaient clairs, selon l'équipe, Mega n’avait rien à craindre, et en particulier du DMCA (Digital Millenium Copyright Act), la loi américaine punissant l’infraction au copyright et le contournement des mesures de protection.
Dotcom pense toujours que la loi est de son côté. Il juge que le groupe Mega ne peut pas être tenu pour responsable de chaque transmission effectuée. Il ajoute également que toutes les demandes de retraits (notice & take down) formulées par les ayants droit ont toutes reçu une réponse adéquate. Il s’agit bien sûr d’un point de discorde puisque les mêmes ayants droit reprochent à MegaUpload d’avoir été particulièrement laxiste avec ce contenu, et même d’avoir ignoré les demandes.
Dotcom revient en outre sur un point que l’on réentendra de nombreuses fois dans les mois à venir : MegaUpload ne peut pas être tenu pour responsable des actions menées par des tiers. Pourtant, là encore, les ayants droit ont un avis précis sur la question : MegaUpload a profité du piratage car la plateforme hébergeait des contenus qui n’étaient même pas encore disponibles dans les canaux de distributions, notamment des films qui n’étaient pas encore en salles...
On notera cependant que l’argumentation de Dotcom évolue quelque peu par la suite dans l’interview. Répondant aux accusations du vice-président de la MPAA, Kevin Suh, qui jugeait que MegaUpload était le plus gros contrefacteur au monde. Dotcom rappelle dans un premier temps qu’il s’agit d’actions de tiers, mais surtout que « MegaUpload est une petite société. Comment voulez-vous que l’on puisse surveiller un tel trafic ? 800 transferts de fichiers se terminaient chaque seconde ».
Le patron de Mega alterne donc dangereusement entre la licéité de son activité et l’impossibilité technique de surveiller toutes les infractions commises par les tiers. Une défense qui devra se montrer plus nette avant que ne démarre le procès. Mais Kim Dotcom en est certain : « Nous allons gagner ».