Quel a été l’impact de la fermeture brutale de la galaxie Mega (Megavideo, Megaupload, etc.) et du nettoyage massif des sites équivalent ? Nos confrères de Clubic, en partenariat avec l’Ifop, ont tenté de répondre à cette question après un sondage réalisé auprès de 1249 internautes français entre le 17 et le 21 février 2012.
Parmi ces 37 % s’adonnant à un accès illégal d’œuvres protégées, soit 461 personnes sondées, 48 % ont totalement arrêté de télécharger illégalement, 31 % ont réduit leur consommation illégale et 21 % consomment autant qu’auparavant.
Rapportés au total des sondés, cela revient à 17,76 % (221 personnes) stoppant leurs activités, 11,47 % (143 personnes) les réduisant et 7,77 % (97 personnes) continuant comme avant. Au regard du faible nombre de sondés concernés, il est certain qu’une marge d’erreur non négligeable doit être présente.
Quant aux autres, ils sont 32 % à se tourner vers des plateformes légales mais gratuites (de type Deezer, M6 Replay, etc.), 17 % à opter pour un équivalent de Megaupload/Megavideo, 16 % à échanger des fichiers avec des proches, 12 % à faire usage du P2P et 4 % à exploiter des newsgroups.
Cela signifie donc que globalement, 49 % des « pirates » vont garder leurs habitudes en changeant tout simplement de sites ou de moyens, et 46 % se tourneront vers des offres légales. Mais 7 personnes sur 10 optant pour cette solution ne comptent pas dépenser un centime sur les offres payantes.
Autre statistique intéressante, parmi les 8 % de téléchargeurs réguliers cités en début d’article, seuls 14 % d’entre eux ont arrêté de télécharger. Les 86 autres pourcent continuent donc leurs pratiques, sachant que les deux tiers d’entre eux ne réduiront même pas leurs habitudes. En somme, l’impact sur ces personnes est assez faible.
Enfin, parmi l’ensemble de tous les sondés, seulement 15 % d’entre eux pensent que les prix des plateformes légales payantes ne sont pas trop élevés. Et seulement 31 % estiment que les catalogues proposés sont suffisants.
En un sens, la fermeture de Megaupload a donc eu des conséquences plus significatives que la Haute Autorité. Toutefois, nous pouvons faire remarquer que les sondés au sujet de Megaupload ont probablement pris en compte Hadopi dans leurs réponses. Cela pourrait notamment expliquer le faible pourcentage de personnes se tournant vers le P2P après la mise à mort du groupe Mega.
Seulement 8 % de téléchargeurs réguliers
De ce sondage, il en ressort diverses données intéressantes. Tout d’abord, 37 % des sondés affirment consommer du contenu sur internet illégalement, dont 17 % rarement, 12 % occasionnellement, et 8 % régulièrement. 63 % estiment donc ni télécharger ni user d’offres de streaming illégales. Cela soulève ainsi des questions importantes, si ce sondage est bien réaliste : tous ces efforts des politiques et des ayants droit pour surveiller le Net sont donc réalisés pour s'opposer à seulement 8 % des internautes... Surtout, la capacité à analyser le caractère illicite d'un contenu n'est pas donné à tout le monde. Enfin, il y a toujours un risque de biais quand on demande à quelqu'un s'il viole ouvertement la loi.Parmi ces 37 % s’adonnant à un accès illégal d’œuvres protégées, soit 461 personnes sondées, 48 % ont totalement arrêté de télécharger illégalement, 31 % ont réduit leur consommation illégale et 21 % consomment autant qu’auparavant.
Rapportés au total des sondés, cela revient à 17,76 % (221 personnes) stoppant leurs activités, 11,47 % (143 personnes) les réduisant et 7,77 % (97 personnes) continuant comme avant. Au regard du faible nombre de sondés concernés, il est certain qu’une marge d’erreur non négligeable doit être présente.
Les offres légales payantes n'attirent toujours pas
Toujours parmi ces 37 % de « téléchargeurs », seuls 14 % d’entre eux, soit 5 % de tous les sondés, comptent se tourner vers des offres légales payantes suite à la fermeture de Megaupload. Plus précisément, 8 % d’entre eux (moins de 3 % du total des sondés) comptent consommer via des plateformes de téléchargement ou de streaming payantes, et 6 % (près de 2 % du total des sondés) comptent racheter des CD et DVD. Là encore, vu les faibles données avancées, elles peuvent tout autant être bien plus élevés que plus faibles.Quant aux autres, ils sont 32 % à se tourner vers des plateformes légales mais gratuites (de type Deezer, M6 Replay, etc.), 17 % à opter pour un équivalent de Megaupload/Megavideo, 16 % à échanger des fichiers avec des proches, 12 % à faire usage du P2P et 4 % à exploiter des newsgroups.
Cela signifie donc que globalement, 49 % des « pirates » vont garder leurs habitudes en changeant tout simplement de sites ou de moyens, et 46 % se tourneront vers des offres légales. Mais 7 personnes sur 10 optant pour cette solution ne comptent pas dépenser un centime sur les offres payantes.
Autre statistique intéressante, parmi les 8 % de téléchargeurs réguliers cités en début d’article, seuls 14 % d’entre eux ont arrêté de télécharger. Les 86 autres pourcent continuent donc leurs pratiques, sachant que les deux tiers d’entre eux ne réduiront même pas leurs habitudes. En somme, l’impact sur ces personnes est assez faible.
Plateformes légales : des prix trop élevés et une offre trop limitée
Enfin, parmi l’ensemble de tous les sondés, seulement 15 % d’entre eux pensent que les prix des plateformes légales payantes ne sont pas trop élevés. Et seulement 31 % estiment que les catalogues proposés sont suffisants.
La mort de Megaupload plus importante qu'Hadopi ?
Il est ici intéressant de comparer ce sondage propre à Megaupload à celui réalisé récemment par l’Hadopi sur son propre impact. Cette dernière affirmait ainsi que 41 % des sondés ont changé leurs habitudes, et que 38 % d’entre eux (soit 15,6 % de tous les sondés) ont totalement arrêté de consommer illégalement depuis Hadopi.En un sens, la fermeture de Megaupload a donc eu des conséquences plus significatives que la Haute Autorité. Toutefois, nous pouvons faire remarquer que les sondés au sujet de Megaupload ont probablement pris en compte Hadopi dans leurs réponses. Cela pourrait notamment expliquer le faible pourcentage de personnes se tournant vers le P2P après la mise à mort du groupe Mega.