Après Xavier Niel (Free Mobile) et Stéphane Richard (Orange) et avant Olivier Roussat (Bouygues Télécom) et Jean-Ludovic Silicani (ARCEP), Frank Esser, le PDG de SFR, est passé hier devant la Commission des Affaires économiques à l’Assemblée Nationale. Résumé de cette longue séance de questions réponses particulièrement décousue.
« Pour ces offres à zéro euro, deux euros ou 19,99 euros, la question est maintenant de savoir si elles seront pérennes. » Pour Esser, financer sa fréquence 4G avec des forfaits à 2 euros par mois est ainsi impossible.
Frank Esser sous-entend donc qu’il s’agit d’offres de lancement. Et donc que les prix pourraient augmenter dans le futur. Cela expliquerait la limite des 3 millions d’abonnés fixés par Free. Néanmoins, commercialement parlant, une augmentation des tarifs ne serait pas judicieuse, d’autant plus que certains concurrents se sont rapprochés de Free Mobile.
Pour le patron de SFR, il y a donc non seulement un problème du côté de la couverture, mais aussi des rapports entre Orange et Free Mobile. Esser a en effet sous-entendu que Free était plus un MVNO qu’autre chose, mais surtout, il a estimé que l’accord entre Orange et Free au sujet de la 3G était des plus surprenants.
Que ce soit sur le plan financier ou sur la capacité de réseau d’Orange à gérer un opérateur comme Free Mobile, cet accord, confidentiel rappelons-le, soulève de nombreuses questions. Par ces manœuvres, Esser cherche ainsi à forcer les deux opérateurs à faire preuve de plus de transparence sur leur accord. Le PDG de SFR a d’ailleurs questionné l’ARCEP sur le sujet.
Frank Esser n’a ainsi donné aucune information sur l’impact de Free Mobile sur son nombre d’abonnés, ce qu’Orange a pourtant été capable de faire. Il a de plus esquivé une question sur un possible rapprochement avec Bouygues Télécom, ceci afin de lutter contre le duo Orange Free Mobile.
Note : Frank Esser est Allemand, ce qui explique son accent.
Free Mobile peut-il maintenir ses tarifs ?
Surpris par l’agressivité de Free Mobile, à l’instar de Stéphane Richard, Frank Esser a insisté sur certains points bien précis concernant son nouveau concurrent. Le patron de SFR a notamment douté de la pérennité des offres actuelles de Free Mobile.« Pour ces offres à zéro euro, deux euros ou 19,99 euros, la question est maintenant de savoir si elles seront pérennes. » Pour Esser, financer sa fréquence 4G avec des forfaits à 2 euros par mois est ainsi impossible.
Frank Esser sous-entend donc qu’il s’agit d’offres de lancement. Et donc que les prix pourraient augmenter dans le futur. Cela expliquerait la limite des 3 millions d’abonnés fixés par Free. Néanmoins, commercialement parlant, une augmentation des tarifs ne serait pas judicieuse, d’autant plus que certains concurrents se sont rapprochés de Free Mobile.
L'étonnant accord entre Orange et Free
Esser est aussi revenu sur la couverture de la population de Free Mobile. Selon ses propres tests, hormis dans certaines villes comme Le Havre, la couverture de Free est très loin d’atteindre les 27 % de la population (en savoir plus).Pour le patron de SFR, il y a donc non seulement un problème du côté de la couverture, mais aussi des rapports entre Orange et Free Mobile. Esser a en effet sous-entendu que Free était plus un MVNO qu’autre chose, mais surtout, il a estimé que l’accord entre Orange et Free au sujet de la 3G était des plus surprenants.
Que ce soit sur le plan financier ou sur la capacité de réseau d’Orange à gérer un opérateur comme Free Mobile, cet accord, confidentiel rappelons-le, soulève de nombreuses questions. Par ces manœuvres, Esser cherche ainsi à forcer les deux opérateurs à faire preuve de plus de transparence sur leur accord. Le PDG de SFR a d’ailleurs questionné l’ARCEP sur le sujet.
L'art de l'esquive
Enfin, Esser a éludé de très nombreuses questions, fait qui a été remarqué par les membres de la Commission. Si certaines, d’ordre financier, s’expliquent aisément dès lors que Vivendi, sa maison-mère, publiera ses résultats début mars, d’autres ont été évitées sciemment.Frank Esser n’a ainsi donné aucune information sur l’impact de Free Mobile sur son nombre d’abonnés, ce qu’Orange a pourtant été capable de faire. Il a de plus esquivé une question sur un possible rapprochement avec Bouygues Télécom, ceci afin de lutter contre le duo Orange Free Mobile.