Des données sensibles se trouveraient sur les serveurs de MegaUpload

La saisie des serveurs par le FBI où étaient stockées en partie les données de MegaUpload a formulé en réaction une vaste question qui reste depuis en attente : quel avenir pour les données des utilisateurs ? On se rappelle que le Parti Pirate Catalan a lancé dernièrement un appel à témoignages qui pourrait ouvrir la route à une class-action. Selon le même parti, des données véritablement sensibles sont toujours en attente sur ces serveurs.

MegaUpload

Les réactions ont été nombreuses depuis la fermeture du service de stockage des données de MegaUpload. Outre l’initiative du Parti Pirate, l’avocat du groupe Mega, Ira Rothken, tente depuis plusieurs semaines de faire dégeler une partie des actifs de la société pour payer les contrats avec les sociétés Carpathia Hosting et Cogent Communications Group qui hébergent les données. Malgré le refus des autorités américaines, un délai a pu être mis en place. En outre, Carpatia justement s’est associé à l’Electronic Frontier Foundation et a lancé MegaRetrieval pour lister les demandes d’utilisateurs qui voudraient récupérer leurs données.

Via une interview du Parti Pirate Catalan par ZDnet, on apprend désormais que certaines données stockées sur les serveurs seraient d’un caractère particulièrement sensible. Kenneth Peiruza, porte-parole du parti, a indiqué : « Nous avons la confirmation de documents confidentiels appartenant à des fournisseurs d’entreprises high-tech dans l’électronique, les trains à grande vitesse ou l’aérospatiale. Des chaînes TV et des entreprises avaient des animations 3D, des vidéos ainsi que des documentaires sous creative commons. Il y a également des sauvegardes de travaux artistiques, de photographes professionnels, de réalisateurs de cinéma. Des gens avaient stocké la musique qu’ils composent et certains des programmes open-source ».

Ce constat a pu se faire sur la base de 6000 témoignages dont 200 par des Français. Il a d’ailleurs été confirmé par la branche anglaise du parti Pirate qui estime que des « données d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros sont en jeu ». Maxime Rouquet, coprésident du Parti Pirate français, met en garde contre l’idée d’un amalgame entre le contenu protégé par copyright et la totalité des informations : « derrière les quelques vidéos et autres types de fichiers en tête des échanges, la plupart des contenus étaient des documents personnels ».

Dans notre actualité du 27 janvier, nous indiquions par ailleurs que le Parti Pirate Catalan pensait que la loi espagnole avait peut-être été violée, notamment les articles 197 et 198 du code pénal. Ce point particulier laissait une porte ouverte vers un recours collectif (class action), ce qui était d’ailleurs l’une des utilités des témoignages. Le Parti ajoute aujourd’hui que le FBI pourrait avoir enfreint d’autres lois européennes, notamment le Official Secrets Acts qui rend illégal tout partage d’informations sensibles avec des pays étrangers. Et par sensible, on entend justement des informations d’importance commerciale et/ou stratégique d’entreprises.

Kenneth Peiruza a indiqué à ce propos : « Il y a déjà trois sortes de plaintes : la saisie de données personnelles, les droits des clients payants, les dommages économiques et d’image de marque. Les Pirates de Catalogne feront tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les usagers légitimes à réclamer leurs données ». Une confirmation en somme des intentions affichées par le Parti le mois dernier. 

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