Windows Azure est clairement le produit le plus mis en avant aux Techdays. Pourquoi ? Parce qu’il est l'offre de cloud computing de Microsoft et qu'il touche pratiquement tous les autres produits. Il permet en outre d’accélérer la chute d’un modèle classique ayant dirigé le monde informatique pendant longtemps. Nous nous sommes entretenus de ce sujet avec Julien Lesaicherre, directeur Windows Azure de Microsoft France, ainsi que du futur de cette offre, tout en relevant une certaine dichotomie dans la manière dont l’entreprise présente ses solutions.
Julien Lesaicherre, directeur de Windows Azure, a bien voulu répondre sur ce point. Il nous explique ainsi que la situation actuelle est légitime : « Dans les premiers temps, l’offre Azure était réellement tournée vers les technologies Microsoft comme .NET et Visual Studio. Il fallait un réel background Microsoft pour aller vers Azure. Il s’agissait pour nous de nous adresser d’abord à ceux qui utilisaient nos produits. »
Puis arrive une évolution : « Depuis deux ans, on peut constater un vrai tournant sur l’ouverture d’Azure à tous les développeurs. Nous savons bien que tout le monde n’est pas uniquement sur Visual Studio ou utilise .NET ». Il s’agit bien sûr d’une évolution importante puisque l’on parle clairement d’interopérabilité.
Julien Lesaicherre n’aime pas ce mot en revanche : « Quand on parle d’interopérabilité, on a toujours l’impression que ça « marchote ». Or, nous, on veut que l’expérience soit aussi bonne avec les technologies tierces qu’avec celles de Microsoft ». La question était donc de savoir ce qui concrètement avait changé. Le responsable nous explique la différence très nette :
« Avant, on avait des équipes qui travaillaient en interne sur des SDK compatibles. On s’assurait que la base fonctionnait, mais pas plus. Maintenant, on travaille directement avec des équipes très proches des technologies visées. »
Traduction : plutôt que de recréer la roue, Microsoft discute avec des équipes, entreprises ou non, pour développer un moyen permettant d’utiliser une technologie en l’état. C’est le cas par exemple avec Hadoop, un framework Java libre destiné aux données massives (big data), ou encore MongoDB, un SGBD libre tourné vers les documents et non relationnel (NoSQL). Un stand MongoDB était d’ailleurs présent parmi les exposants aux Techdays. Cela pour dire qu’on peut utiliser directement l’une ou l’autre de ces technologies sur Azure. Cet « agnosticisme » peut se retrouver en outre dans la bêta de WebMatrix 2 par exemple, qui permet de manipuler du code PHP et de le publier sur Azure.
Un autre exemple de ce caractère polyglotte se trouve sur la page officielle d'Azure, sur laquelle les technologies pour exploiter le cloud sont toutes mises au même rang :
Julien Lesaicherre fait une synthèse en déclarant qu’Azure « est avant tout une plateforme ». Microsoft souhaite aujourd’hui supprimer les frictions de base dans l’utilisation d’outils qui sont considérés comme une base et « ça ne devrait pas être plus compliqué que d’alimenter un appareil avec de l’électricité. Personne ne s’occupe de savoir comme l’électricité est faite, l’important c’est qu’elle soit là quand on en a besoin. »
Il a par ailleurs des signes qu’Azure est un produit sur lequel Microsoft concentre toutes ses attentions. La nomination de Bob Kelly pour diriger la division Azure par exemple, alors qu’il avait développé la division Server depuis le tout premier NT (3.51). Ou encore l’utilisation d’Azure pour une partie des propres services de la société comme Bing et une partie de Live. À ce sujet, Julien Lesaicherre nous explique que le choix « n’a pas été fait pour simplement communiquer sur Azure, mais qu’il s’agissait simplement de réduire les coûts ».
L’évolution d’Azure se poursuivra dans le sens de la simplification, Microsoft souhaitant augmenter le nombre de technologies supportées. Cela passera également par une augmentation des périodes d’essai.
Au final, de tous les produits de Microsoft, Azure est clairement celui qui bénéficie de toutes les attentions. Il s’agit d’une brique primordiale désormais dans la stratégie de la firme, mais il reste encore à communiquer avec les clients potentiels, car comme nous l’a indiqué Julien Lesaicherre, « on constate un changement depuis six mois ou un an dans la perception du cloud par les entreprises, mais il reste du travail. »
L’éclatement du modèle traditionnel
Lors d’une table ronde sur l’évolution du PC, le directeur de la division Windows en France, Olivier, Ribet, avait indiqué que le modèle monolithique classique était désormais éclaté. Ce modèle considérait que matériel, système d’exploitation, applications et données étaient tous intrinsèquement liés. Ce n’est plus le cas aujourd’hui : le matériel doit pouvoir faire fonctionner n’importe quel OS, les applications manipulent de nombreuses données dans plusieurs formats, et les données elles-mêmes voyagent.La dichotomie de la communication sur Azure
La philosophie du cloud est justement de rendre les données accessibles depuis n’importe quel endroit. C’est ce que propose évidemment Windows Azure. Pourtant, un point en particulier nous interloquait dans l’évolution de la communication qui était faite autour du produit. Il était simple de se rendre compte en effet aux Techdays 2012 que de très nombreux langages peuvent être utilisés pour atteindre Azure, sans qu’une réelle « publicité » soit faite sur ce point.Julien Lesaicherre, directeur de Windows Azure, a bien voulu répondre sur ce point. Il nous explique ainsi que la situation actuelle est légitime : « Dans les premiers temps, l’offre Azure était réellement tournée vers les technologies Microsoft comme .NET et Visual Studio. Il fallait un réel background Microsoft pour aller vers Azure. Il s’agissait pour nous de nous adresser d’abord à ceux qui utilisaient nos produits. »
Puis arrive une évolution : « Depuis deux ans, on peut constater un vrai tournant sur l’ouverture d’Azure à tous les développeurs. Nous savons bien que tout le monde n’est pas uniquement sur Visual Studio ou utilise .NET ». Il s’agit bien sûr d’une évolution importante puisque l’on parle clairement d’interopérabilité.
Julien Lesaicherre n’aime pas ce mot en revanche : « Quand on parle d’interopérabilité, on a toujours l’impression que ça « marchote ». Or, nous, on veut que l’expérience soit aussi bonne avec les technologies tierces qu’avec celles de Microsoft ». La question était donc de savoir ce qui concrètement avait changé. Le responsable nous explique la différence très nette :
« Avant, on avait des équipes qui travaillaient en interne sur des SDK compatibles. On s’assurait que la base fonctionnait, mais pas plus. Maintenant, on travaille directement avec des équipes très proches des technologies visées. »
Traduction : plutôt que de recréer la roue, Microsoft discute avec des équipes, entreprises ou non, pour développer un moyen permettant d’utiliser une technologie en l’état. C’est le cas par exemple avec Hadoop, un framework Java libre destiné aux données massives (big data), ou encore MongoDB, un SGBD libre tourné vers les documents et non relationnel (NoSQL). Un stand MongoDB était d’ailleurs présent parmi les exposants aux Techdays. Cela pour dire qu’on peut utiliser directement l’une ou l’autre de ces technologies sur Azure. Cet « agnosticisme » peut se retrouver en outre dans la bêta de WebMatrix 2 par exemple, qui permet de manipuler du code PHP et de le publier sur Azure.
Un autre exemple de ce caractère polyglotte se trouve sur la page officielle d'Azure, sur laquelle les technologies pour exploiter le cloud sont toutes mises au même rang :
Julien Lesaicherre fait une synthèse en déclarant qu’Azure « est avant tout une plateforme ». Microsoft souhaite aujourd’hui supprimer les frictions de base dans l’utilisation d’outils qui sont considérés comme une base et « ça ne devrait pas être plus compliqué que d’alimenter un appareil avec de l’électricité. Personne ne s’occupe de savoir comme l’électricité est faite, l’important c’est qu’elle soit là quand on en a besoin. »
Les évolutions d’Azure
Pour le responsable, l’un des points importants concernant l’évolution de Windows Azure est d’assurer une parité avec les fonctionnalités disponibles sur Windows Server actuellement : « Aujourd’hui, les principaux socles sont en place, et pour la partie Platform as a Service (Paas), je pense que nous avons de l’avance ».Il a par ailleurs des signes qu’Azure est un produit sur lequel Microsoft concentre toutes ses attentions. La nomination de Bob Kelly pour diriger la division Azure par exemple, alors qu’il avait développé la division Server depuis le tout premier NT (3.51). Ou encore l’utilisation d’Azure pour une partie des propres services de la société comme Bing et une partie de Live. À ce sujet, Julien Lesaicherre nous explique que le choix « n’a pas été fait pour simplement communiquer sur Azure, mais qu’il s’agissait simplement de réduire les coûts ».
L’évolution d’Azure se poursuivra dans le sens de la simplification, Microsoft souhaitant augmenter le nombre de technologies supportées. Cela passera également par une augmentation des périodes d’essai.
Au final, de tous les produits de Microsoft, Azure est clairement celui qui bénéficie de toutes les attentions. Il s’agit d’une brique primordiale désormais dans la stratégie de la firme, mais il reste encore à communiquer avec les clients potentiels, car comme nous l’a indiqué Julien Lesaicherre, « on constate un changement depuis six mois ou un an dans la perception du cloud par les entreprises, mais il reste du travail. »