Pour croquer le Britannique EMI Music, la quatrième major musicale au monde, le Français Vivendi, la maison-mère d’Universal Music, a dû déposer 1,4 milliard d’euros sur la table. De quoi lui permettre de capter dans certains pays près de 50 % du marché. Un problème particulièrement important pour les indépendants européens.
L’association IMPALA, acronyme de Independent Music Companies Association (ex-Independent Music Publishers and Labels Association), basée à Bruxelles et représentant de nombreux labels européens indépendants, vient ainsi de publier un nouveau communiqué sur le sujet, après celui du mois de novembre.
Cette dernière rajoute que si les grandes majors dominent les ventes, les indépendants, eux, sont à l’origine de 80 % des nouvelles sorties, pour à peine 6 % des ventes du top 100 européen, et 10 % du top 1000. Or le top 100 représente 60 à 80 % des revenus en ligne selon les pays.
IMPALA a déjà fait part de ses observations et préoccupations à la Commission européenne ainsi qu’à la FTC américaine. Le régulateur européen doit d'ailleurs donner son accord (ou non) à l’acquisition d’EMI par Universal cette année, probablement avant la fin du deuxième trimestre.
En cas de victoire pour Universal, ce dernier pourra imposer ses désirs aux plateformes légales, ce qu’il a déjà fait dans le passé, notamment avec Deezer (notre article).
Toujours d'après le patron d’Universal Music France, cette acquisition va permettre à EMI « de réinvestir dans les artistes et la production. Bien entendu, nous ferons des économies sur le back-office en mutualisant nos forces mais cela ne concerne pas le volet artistique. »

EMI et Universal totalisaient aux USA une part de marché de 46 % en novembre dernier
L’association IMPALA, acronyme de Independent Music Companies Association (ex-Independent Music Publishers and Labels Association), basée à Bruxelles et représentant de nombreux labels européens indépendants, vient ainsi de publier un nouveau communiqué sur le sujet, après celui du mois de novembre.
Personne ne veut d'un marché à deux acteurs
Particulièrement inquiète, l’association rappelle que le duo Universal/EMI, accompagné de Sony, représenteront environ 76 % du top 200 européens. « Ni les États-Unis ni l'Europe ne veulent voir le secteur de la musique devenir une course à deux chevaux, dépourvue de la concurrence des autres sociétés » a ainsi résumé Helen Smith, présidente d’IMPALA.Cette dernière rajoute que si les grandes majors dominent les ventes, les indépendants, eux, sont à l’origine de 80 % des nouvelles sorties, pour à peine 6 % des ventes du top 100 européen, et 10 % du top 1000. Or le top 100 représente 60 à 80 % des revenus en ligne selon les pays.
Un pouvoir de négociation gigantesque pour Universal
Déjà fortement concurrencés par les artistes américains, qui occupent parfois plus de 50 % des ventes et des passages radios, les artistes européens craignent de ne plus avoir de visibilité, du fait du pouvoir de négociation trop important d’Universal, Sony et Warner Music.IMPALA a déjà fait part de ses observations et préoccupations à la Commission européenne ainsi qu’à la FTC américaine. Le régulateur européen doit d'ailleurs donner son accord (ou non) à l’acquisition d’EMI par Universal cette année, probablement avant la fin du deuxième trimestre.
En cas de victoire pour Universal, ce dernier pourra imposer ses désirs aux plateformes légales, ce qu’il a déjà fait dans le passé, notamment avec Deezer (notre article).
Un rachat indispensable pour garder EMI en Europe
Notez enfin que selon Pascal Nègre, interrogé hier par notre confrère Challenges, EMI rencontre des difficultés financières et « il fallait que le catalogue des Beatles et de Pink Floyd reste européen ». Universal souhaite donc racheter EMI pour une raison patriotique…Toujours d'après le patron d’Universal Music France, cette acquisition va permettre à EMI « de réinvestir dans les artistes et la production. Bien entendu, nous ferons des économies sur le back-office en mutualisant nos forces mais cela ne concerne pas le volet artistique. »