Si en volume, le marché numérique arrive parfois à plus ou moins compenser les baisses de ventes des disques, en valeur, la chanson est différente. L’IFPI, la fédération internationale de l’industrie phonographique, n’en reste pas moins heureuse d’annoncer son bilan 2011 en matière de numérique, avec notamment 3,6 milliards de fichiers téléchargés légalement en 2011 (+17 %).
Avec 5,2 milliards de $ de chiffre d’affaires en 2011, le secteur numérique a crû de 8 % un an. Et ce bon résultat ne devrait pas ralentir, dès lors que selon l’IFPI, les services proposant légalement du téléchargement ou du streaming de musique sont désormais disponibles dans 58 pays, contre 23 l’an dernier.
Cette forte croissance des pays touchés par les offres numériques est principalement liée à l’expansion rapide des services iTunes, Spotify et surtout Deezer. Ce dernier compte d’ailleurs toucher plus de 200 pays d’ici le 30 juin prochain, ce qui permettra à l’IFPI d’annoncer en janvier 2013 une nouvelle croissance de la zone d’influence du numérique.
L’IFPI ajoute que les ventes de singles, toujours en numérique, ont augmenté de 11 %, tandis que les ventes d’albums ont crû de 24 %. En France, ces deux catégories ont même augmenté de 23 et 71 % respectivement. Quant aux offres d’abonnement, elles ont « bondi » de 65 % d’après la fédération internationale, pour atteindre un total de 13,4 millions d’abonnés dans le monde, contre 8,2 millions en 2010.
Au final, dans le monde, 32 % des revenus de l’industrie musicale proviennent du numérique (29 % en 2010), ce qui est bien entendu un record. Et aux USA, plus gros marché au monde, le numérique a pour la première fois en 2011 dépassé le physique, avec 50,3 % du marché en volume, et 52 % en revenu (53 % en Corée du Sud).
Mais l’organisation ne s’arrête pas là. Se basant sur une étude universitaire publiée il y a peu, l’IFPI affirme que l’Hadopi a eu un effet positif sur les ventes légales. « L’analyse, rédigée par Danaher et al, a constaté que les ventes de singles sur iTunes étaient 23 % supérieures à ce qu’elles auraient été en l’absence d’Hadopi. »
Cette phrase, très surprenante, conforte celle dévoilée la semaine passée par Electron Libre, à savoir : « le plus gagné dû à Hadopi, comme l’on parlait du manque à gagner du piratage, est évalué à 13,8 millions d’euros par an pour le seul marché français ». Un « plus » qui est néanmoins compensé par de nombreux « moins », notamment les coûts de fonctionnement d’Hadopi ou encore le budget pour la Carte Musique Jeune (notre analyse). Nous reviendrons plus en détail sur cette étude controversée dans quelques heures.
L’Hadopi poursuit : « Cette étude confirme la tendance, déjà soulignée dans les études barométriques publiées par l’Hadopi, d’un changement des usages des internautes vers des pratiques licites. Elle apporte une nouvelle preuve de l’utilité et de l’efficacité du travail de mise en œuvre de la loi « création et internet » conduite par l’Hadopi depuis son installation, qui ouvre la voie à une distribution numérique des œuvres respectueuse des droits et des attentes de tous. »
Rappelons en effet que la Haute Autorité a publié en mai dernier une étude montrant son impact positif sur la baisse du téléchargement illégal (via P2P) en France, non sans faire couler beaucoup d’encre sur ses conséquences véritables. Son impact sur le téléchargement légal était néanmoins inconnu. Cette première étude réalisée par plusieurs universitaires américains permettra désormais à l’Hadopi, à Pascal Nègre, au ministère de la Culture voire au président de la République d’avancer au grand public les bons côtés de la loi et de la Haute Autorité.

Avec 5,2 milliards de $ de chiffre d’affaires en 2011, le secteur numérique a crû de 8 % un an. Et ce bon résultat ne devrait pas ralentir, dès lors que selon l’IFPI, les services proposant légalement du téléchargement ou du streaming de musique sont désormais disponibles dans 58 pays, contre 23 l’an dernier.
Cette forte croissance des pays touchés par les offres numériques est principalement liée à l’expansion rapide des services iTunes, Spotify et surtout Deezer. Ce dernier compte d’ailleurs toucher plus de 200 pays d’ici le 30 juin prochain, ce qui permettra à l’IFPI d’annoncer en janvier 2013 une nouvelle croissance de la zone d’influence du numérique.
L’IFPI ajoute que les ventes de singles, toujours en numérique, ont augmenté de 11 %, tandis que les ventes d’albums ont crû de 24 %. En France, ces deux catégories ont même augmenté de 23 et 71 % respectivement. Quant aux offres d’abonnement, elles ont « bondi » de 65 % d’après la fédération internationale, pour atteindre un total de 13,4 millions d’abonnés dans le monde, contre 8,2 millions en 2010.
Au final, dans le monde, 32 % des revenus de l’industrie musicale proviennent du numérique (29 % en 2010), ce qui est bien entendu un record. Et aux USA, plus gros marché au monde, le numérique a pour la première fois en 2011 dépassé le physique, avec 50,3 % du marché en volume, et 52 % en revenu (53 % en Corée du Sud).
Sans Hadopi, la croissance d'iTunes aurait été moindre
Rajoutons que l’IFPI se félicite des lois anti-piratage, et en particulier d’Hadopi en France. Selon l’organisme, le P2P a perdu 26 % de ses utilisateurs du fait d’Hadopi, soit environ 2 millions d’internautes. Des chiffres qui concordent à ceux dévoilés par Pascal Nègre la semaine passée. Quelle est la source de ces chiffres ? Une étude de Nielsen réalisée pour le compte de l’IFPI précise cette dernière.
Mais l’organisation ne s’arrête pas là. Se basant sur une étude universitaire publiée il y a peu, l’IFPI affirme que l’Hadopi a eu un effet positif sur les ventes légales. « L’analyse, rédigée par Danaher et al, a constaté que les ventes de singles sur iTunes étaient 23 % supérieures à ce qu’elles auraient été en l’absence d’Hadopi. »
Cette phrase, très surprenante, conforte celle dévoilée la semaine passée par Electron Libre, à savoir : « le plus gagné dû à Hadopi, comme l’on parlait du manque à gagner du piratage, est évalué à 13,8 millions d’euros par an pour le seul marché français ». Un « plus » qui est néanmoins compensé par de nombreux « moins », notamment les coûts de fonctionnement d’Hadopi ou encore le budget pour la Carte Musique Jeune (notre analyse). Nous reviendrons plus en détail sur cette étude controversée dans quelques heures.
Et l'Hadopi apprécie à son tour l'étude américaine
Enfin, l’Hadopi vient de publier un communiqué se félicitant des chiffres avancés par l’IFPI. La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet « se félicite de cette étude qui démontre que depuis avril 2009, point culminant des débats relatifs à la « loi Hadopi », la France est le pays (parmi les six autres pays européens étudiés) dans lequel la progression des ventes de titres et d’album sur iTunes a été la plus forte, avec respectivement 22,5 % et 25 %. »L’Hadopi poursuit : « Cette étude confirme la tendance, déjà soulignée dans les études barométriques publiées par l’Hadopi, d’un changement des usages des internautes vers des pratiques licites. Elle apporte une nouvelle preuve de l’utilité et de l’efficacité du travail de mise en œuvre de la loi « création et internet » conduite par l’Hadopi depuis son installation, qui ouvre la voie à une distribution numérique des œuvres respectueuse des droits et des attentes de tous. »
Rappelons en effet que la Haute Autorité a publié en mai dernier une étude montrant son impact positif sur la baisse du téléchargement illégal (via P2P) en France, non sans faire couler beaucoup d’encre sur ses conséquences véritables. Son impact sur le téléchargement légal était néanmoins inconnu. Cette première étude réalisée par plusieurs universitaires américains permettra désormais à l’Hadopi, à Pascal Nègre, au ministère de la Culture voire au président de la République d’avancer au grand public les bons côtés de la loi et de la Haute Autorité.