GRID 2 : tôle froissée et grosses cylindrées
Nous avons eu l'occasion de mettre la main sur GRID 2, le prochain jeu de course issu des studios de Codemasters. Celui-ci se détache du gameplay proposé par le premier épisode de la série, alors plutôt axé simulation, pour un cocktail saupoudré d'arcade qui se veut plus accessible. Un pari réussi ?
Il y a quelques jours avait lieu la présentation officielle de GRID 2 à laquelle nous nous sommes rendus afin d'y glaner quelques informations à son sujet à quelques jours seulement de sa sortie sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. Nous avons été reçus par les équipes de Codemasters et de Namco qui nous ont présenté leur nouveau titre et ont répondu à nos questions.
Le mode carrière : gravir les échelons, avec un manager pas toujours tendre
Le titre s'articule autour de deux axes, le jeu en solo, et le multijoueur. Pour la partie solo, un mode carrière est proposé, ainsi que des courses contre l'IA, mais c'est surtout le premier point qui retiendra notre attention. Ce mode de jeu vous met dans la peau d'un pilote, suivi par un manager du nom de Patrick Callahan qui a pour ambition de fonder un grand championnat de course automobile : les World Series Racing (WSR). Pour cela, il doit regrouper plusieurs fédérations, ce qu'il ne parviendra à faire que si vous arrivez à survoler toutes les catégories. N'en demandez pas plus côté scénario, cela ne reste qu'un jeu de course.
La campagne se découpe en trois étapes, dans la première vous serez en compétition dans des championnats locaux, la seconde vous mettra aux prises avec de nouveaux pilotes dans des divisions plus relevées, alors que la dernière correspond au moment où votre manager parvient à fonder les WSR. Ce sera alors à vous que reviendra la lourde tâche d'en remporter le championnat. Le joueur devra aussi se démarquer dans des épreuves d'adresse afin de satisfaire les sponsors, comme effectuer le plus de dépassements possible sur une route à lacets, sans toucher d'obstacles. En cas d'échec, votre manager ne manquera pas de vous envoyer une pique cinglante histoire de vous remonter le moral.
Une cinquantaine de véhicules seront disponibles au lancement de GRID 2, la liste comprend des modèles très classiques comme la Ford Focus ST, ou la BMW M3 E30, mais aussi quelques supercars, comme la McLaren MP4 12C, ou l'inévitable Bugatti Veyron. Toutes seront débloquées au fur et à mesure de votre progression en mode carrière, et il ne sera pas nécessaire de dépenser un centime pour le faire, votre manager s'occupe de tout.
Le multijoueurs : Live Routes garant de la rejouabilité du titre
Côté multijoueurs, l'utilisation du PlayStation Network ou du Xbox Live sera bien sûr possible sur consoles, en plus d'un mode en écran séparé et avec quatre consoles liées en réseau local. Pour satisfaire les envies de compétition de chacun, plusieurs modes de jeux sont de la partie.
On retrouvera les classiques courses sur circuit, et celles à élimination, présentes sur la plupart des jeux de course, mais aussi des variantes à checkpoint, ou le but est de parcourir la plus longue distance dans un temps limité, avec un bonus de temps accordé à chaque point de passage.
Le plus intéressant reste sans doute le mode « Live Routes » qui permet à la console ou au PC de générer un tracé aléatoire, à l'aide de blocs préprogrammés. Nous avons pu essayer le principe sur la ville de Dubaï par deux fois, et à chaque fois les tracés étaient différents. On retrouvait parfois des pans plus ou moins longs du circuit qui se renouvelaient, mais dans l'ensemble le résultat était satisfaisant.
Cependant, parfois les enchaînements peuvent être très retors, nous nous sommes ainsi retrouvés avec quatre virages à angle droit très rapprochés, dignes d'un circuit de karting. Même avec une modeste Golf R, cela passe difficilement sans pousser un ou deux murs.
La gestion des dégâts au centre d'un gameplay qui ne mise pas tout sur le réalisme
Côté gameplay, difficile de se faire une idée précise en une petite demi-heure de jeu, mais un point saute aux yeux dès les premières minutes : GRID 2 n'est pas une simulation au sens strict du terme. Le pilotage des véhicules de départ se fait sans aucune difficulté particulière, et on s'amuse rapidement à prendre chaque virage en dérapant.
Sans être aussi arcade qu'un Need For Speed Most Wanted, GRID 2 ne vient pas non plus chatouiller les Forza et autres Formula 1, pas plus que son illustre ancêtre qui était moins permissif. Cela se gâte un peu avec les véhicules les plus puissants qui demanderont à ce que l'on dose l'accélération en sortie de virage, sous peine de finir dans un rail de sécurité. Si cela devait arriver, le joueur peut utiliser jusqu'à cinq « Flashback » par course pour essayer de mieux passer une courbe délicate.
Il est encore temps de faire marche arrière
Dans le cas contraire, les effets des dégâts se feront rapidement ressentir. L'allure de votre voiture ne sera bien sûr plus la même, et pourra même perdre certains éléments de carrosserie qui pourront gêner vos poursuivants. La direction deviendra moins précise, les suspensions moins permissives et surtout votre moteur ainsi que votre boite de vitesses hurleront leur agonie. Il sera donc important de ne pas venir chatouiller les rails de sécurité lors de chaque virage afin d'espérer finir en tête, et votre manager se fera un plaisir d'hurler dans votre casque pour vous le rappeler.
De toute façon l'intelligence artificielle ne vous fera pas vraiment de cadeau. Queues de poisson, petites touchettes dans les virages et passages en force font aussi partie de leur arsenal. D'ailleurs chaque pilote adverse dispose d'un comportement différent. Ceci dit, les adversaires ne sont pas infaillibles, et dans les premières ligues il n'est pas rare d'en voir partir en tête à queue.
Quatre DLC disponibles au lancement, à cause des revendeurs... et des oublis
Si GRID 2 semble au final être un jeu de course tout à fait correct, le tableau n'est pas tout blanc, notamment sur le plan commercial. En effet, au moment du lancement, quatre DLC seront déjà proposés par l'éditeur. L'un d'entre eux est inclus dans l'édition « limitée » du jeu, vendue par défaut en France, mais les trois autres sont des bonus de précommande proposés par trois marchands différents. Amazon, Micromania et la Fnac ont donc chacun leur DLC , et ce sera au joueur de mettre la main à la poche s'il veut tout obtenir. Lors de la présentation du titre, les équipes de Codemasters n'ont pas su nous confirmer la somme qui sera demandée, mais il serait question de « quatre ou cinq euros » seulement. D'autres sont attendus « dans les six mois à venir, selon le succès du jeu ». Il est à noter qu'en cas de précommande via Steam, l'ensemble des DLC est fourni d'office. Concernant leur tarif, il est compris entre 3,99 et 5,99 euros.
On regrettera aussi certains choix faits par Codemasters, comme l'abandon de la vue cockpit, pourtant très immersifs dans ce type de jeux. On nous rétorquera que « le public visé n'est pas celui des amateurs de simulations pures » et qu'un sondage fait auprès des joueurs de GRID a révélé que seulement 5 % d'entre eux utilisaient cette caméra. Dommage.
Autre grief, mineur cette fois-ci, lors d'impacts violents, une animation vient brouiller l'écran et affiche quelques artefacts multicolores, ce qui est assez perturbant puisqu'au premier abord on s'imagine un dysfonctionnement de sa console, du PC ou de l'écran. En fait, il s'agit d'un « choix artistique » justifié par les développeurs par le fait que les différents points de vue sont obtenus par des caméras, et qu'ils ont souhaité montrer que ces caméras pouvaient réagir aux impacts de la sorte. Espérons seulement que cette option sera désactivable tant elle est gênante en pratique.
Rappelons que GRID 2 sera disponible à partir de demain sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360, et que pour le moment rien n'est encore décidé du côté de Codemasters concernant un éventuel portage sur PS4 ou Xbox One. Tout du moins, la firme se refuse à tout commentaire pour l'instant. En attendant le jour J, nous vous laissons découvrir en images à quoi peut ressembler une des épreuves du jeu :