Disques durs : le patron de Seagate confirme que la crise sera longue

Steve Luczo, le patron de Seagate a été interrogé hier par All Things Digital. Et si vous cherchez dans cette interview des motifs d’espoir, il n’en est rien. Particulièrement pessimiste, le PDG confirme ne pas s’attendre à un retour à la normale avant la fin de l’année 2012. Pire, le premier trimestre 2012 pourrait bien être plus difficile que fin 2011.

Prix seagate barracuda 1 To
Évolution des prix d'un Seagate Barracuda d'1 To ces trois derniers mois.

Les propos de Luczo sont nets et précis, la situation est grave et de nombreuses sociétés ont pris des semaines à mesurer l’étendue des dégâts en Thaïlande. Désormais, face à la situation, certaines sociétés « ont commencé à demander des contrats d’approvisionnement plus longs » a ainsi affirmé le PDG, de deux ans plutôt qu’un an.

Fin 2012, la demande trimestrielle sera comblée

Concrètement, la demande de disque dur est d’environ 180 millions d’unités tous les trimestres. La demande devrait néanmoins grimper lors de la sortie de Windows 8, attendue en septembre 2012 par Luczo. Mais selon lui, la demande ne sera pas comblée avant longtemps.

Environ 120 millions de disques durs seront ainsi livrés en cette fin d’année 2011, et ce nombre sera égalé au premier trimestre 2012 « dans le meilleur des cas ». Il y a ainsi une possibilité que ce trimestre soit le plus difficile de cette crise. Et les suivants ? Le patron annonce 150 millions d’unités au deuxième trimestre et 170 millions le trimestre suivant, soit entre juillet et septembre 2012.

Seagate veut éviter le sur-investissement

Il faudra ainsi attendre le dernier trimestre 2012 pour atteindre les 190 millions d’unités livrées, ce qui devrait normalement contenter la demande trimestrielle. Cependant, comme le note le patron de Seagate, la demande qui n’aura pas été contentée lors des trimestres précédents n’aura pas été comblée. Or cela pourrait bien représenter environ 100 millions d’unités !

Pour Luczo, c’est donc l’année 2013 qui permettra d’éponger le manque de 2012. Nous pourrions alors nous demander pourquoi les fabricants de disques durs n’investissent pas lourdement dès maintenant ailleurs qu’en Thaïlande afin d’assurer la demande. Sa réponse est simple : « nous ne pouvons pas surinvestir afin de combler quelques bulles et ensuite nous retrouver avec une capacité de production excédentaire ».

Les prix ne chuteront pas de sitôt

La situation est donc limpide à en écouter le PDG de Seagate : rien ne sera fait en 2012 pour assurer la demande. Le manque à gagner sera dès lors important, même s’il sera compensé par les hausses de prix. Ceux qui se frotteront les mains seront les revendeurs qui arriveront à s’approvisionner convenablement, ainsi que les fabricants de SSD. Mais ces derniers n’inquiètent pas outre mesure Luczo. Certes, l’écart de tarif entre un disque dur et un SSD s’est fortement réduit, mais malgré l’inflation, le disque dur garde toujours l’avantage dans le rapport prix/quantité de données stockables.

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