Yves le Moël est revenu dans les colonnes du Figaro et du Parisien sur ce qui est déjà appelé la route vers la fin de l'internet illimité en France. Le directeur de la Fédération française des télécoms (Orange, SFR, Bouygues et les opérateurs virtuels) a expliqué en substance que l'étude de la FTT sur le marché de l'internet fixe révélé vendredi par Owni visait seulement les "Net-goinfres" selon sa formule.
L'idée a été émise dans le cadre d'un appel de l'Arcep. "Nous avons donc fait des propositions pour améliorer la lisibilité et la transparence des offres, avec des termes et des formules qui pourraient être repris dans chaque type de forfait" précise la FTT.
Orange et Vivendi (SFR) favorables à la segmentation des offres
À ce jour, confirme la fédération, Orange et Vivendi (propriétaire de SFR, mais aussi Universal Music) "ont déjà fait savoir qu’ils étaient pour la différenciation des offres et qu’on ne pouvait continuer à avoir une infime partie de consommateurs qui monopolisent une grande partie de la bande passante, dégradent la qualité d’accès à Internet et continuent à payer la même chose que les autres".
Téléchargement de film, streaming sur Youtube ou Dailymotion : les "Net-goinfres"
Selon le représentant de la Fédération, "5% d’internautes mobilisent par leurs excès 80% de la bande passante", l'idée est donc de "rendre les gens responsables afin que chacun ait un accès égal à Internet". Une consommation civilisée du net, en somme. "Pour ceux qu’on appelle les « Net-goinfres », on verra sans doute des offres avec des tarifs plus élevés que ce l'on voit aujourd'hui".
Limitation des débits, plafond mensuel
L'idée sera donc de pousser ces gros consommateurs sur des formules plus onéreuses afin de leur faire payer leur gros appétit. Comment ? "Les solutions sont simples : soit plafonner le volume total consommé par mois, soit réduire le débit. Chaque opérateur fera ce qu’il veut".
Des formules vont donc pousser dans les catalogues des opérateurs donnant l'impression d'un plus vaste choix.
Les acteurs des télécoms qui ont débordé d'ingéniosité pour qualifier d'illimitées des offres mobiles qui ne l'étaient pas, s'évertuent aujourd'hui à ne pas parler de "fin de l'internet illimité". Le Moël considère ainsi que le buzz "a dérapé" depuis vendredi : "Les présidents des grands opérateurs ont simplement dit ces derniers mois qu’ils iraient vers la différenciation de leurs offres et que ceux qui consomment le plus pourraient être mis davantage à contribution. Mais le consommateur lambda n’a aucune chance d’être concerné".
Ces opérations ne sont pas une surprise et s'inscrivent dans un mouvement dessiné depuis des mois de tous les côtés du tuyau. Stephane Richard les avaient annoncées en juin dernier. Un choix qu'évoquait déjà SFR en octobre 2010. Avant l'été, SFR abordait encore la question de la "QoS" (qualité de service) en indiquant qu'il allait bientôt privilégier les éditeurs de services qui accepteraient de mettre la main à la poche.
Pac-Man par Laure Wayaffe (CC BY-ND 2.0)
L'idée a été émise dans le cadre d'un appel de l'Arcep. "Nous avons donc fait des propositions pour améliorer la lisibilité et la transparence des offres, avec des termes et des formules qui pourraient être repris dans chaque type de forfait" précise la FTT.
Orange et Vivendi (SFR) favorables à la segmentation des offres
À ce jour, confirme la fédération, Orange et Vivendi (propriétaire de SFR, mais aussi Universal Music) "ont déjà fait savoir qu’ils étaient pour la différenciation des offres et qu’on ne pouvait continuer à avoir une infime partie de consommateurs qui monopolisent une grande partie de la bande passante, dégradent la qualité d’accès à Internet et continuent à payer la même chose que les autres".
Téléchargement de film, streaming sur Youtube ou Dailymotion : les "Net-goinfres"
Selon le représentant de la Fédération, "5% d’internautes mobilisent par leurs excès 80% de la bande passante", l'idée est donc de "rendre les gens responsables afin que chacun ait un accès égal à Internet". Une consommation civilisée du net, en somme. "Pour ceux qu’on appelle les « Net-goinfres », on verra sans doute des offres avec des tarifs plus élevés que ce l'on voit aujourd'hui".
Limitation des débits, plafond mensuel
L'idée sera donc de pousser ces gros consommateurs sur des formules plus onéreuses afin de leur faire payer leur gros appétit. Comment ? "Les solutions sont simples : soit plafonner le volume total consommé par mois, soit réduire le débit. Chaque opérateur fera ce qu’il veut".
Des formules vont donc pousser dans les catalogues des opérateurs donnant l'impression d'un plus vaste choix.
Les acteurs des télécoms qui ont débordé d'ingéniosité pour qualifier d'illimitées des offres mobiles qui ne l'étaient pas, s'évertuent aujourd'hui à ne pas parler de "fin de l'internet illimité". Le Moël considère ainsi que le buzz "a dérapé" depuis vendredi : "Les présidents des grands opérateurs ont simplement dit ces derniers mois qu’ils iraient vers la différenciation de leurs offres et que ceux qui consomment le plus pourraient être mis davantage à contribution. Mais le consommateur lambda n’a aucune chance d’être concerné".
Ces opérations ne sont pas une surprise et s'inscrivent dans un mouvement dessiné depuis des mois de tous les côtés du tuyau. Stephane Richard les avaient annoncées en juin dernier. Un choix qu'évoquait déjà SFR en octobre 2010. Avant l'été, SFR abordait encore la question de la "QoS" (qualité de service) en indiquant qu'il allait bientôt privilégier les éditeurs de services qui accepteraient de mettre la main à la poche.