Quelques mois après la publication de son bilan mondial 2010 sur le taux de piratage de logiciels, la Business Software Alliance est revenu sur le sujet par l’intermédiaire de notre confrère Les Échos. Ce dernier a ainsi interrogé Jean-Sébastien Mariez, le porte-parole de l’organisation.
Plus connue sous le nom de BSA, cette alliance regroupe de grands noms comme Microsoft, Apple, Adobe, Intel, Dell, McAfee, Kaspersky, AVG, Symantec, Dassault Systèmes, Siemens, Sybase, etc.
Or selon le dernier bilan de la BSA, la France, en compagnie du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Italie, fait parti des pays piratant le plus de logiciels (en valeur).
D’après la BSA, l’équivalent de 10 milliards d’euros de logiciels dans l’Union Européenne ont été contrefaits, soit environ 35 % du marché. Le record européen appartient à la Bulgarie, avec 65 % de logiciels piratés, le Luxembourg finissant en queue de peloton avec 20 %.
La France, elle, a représenté près d’un cinquième de la contrefaçon de logiciels de l’Union, avec 1,9 milliard d’euros et 39 % de logiciels installés piratés. « La France arrive en tête du classement parmi 20 pays d’Europe occidentale et les 27 pays de l’Union Européenne » précise la BSA.
En somme, les Français sont de grands pirates : musique, séries, films, logiciels, tout y passe. À croire que du sang somalien coule dans les veines des Français.
Quand les entreprises piratent, les éditeurs de logiciels font la grimace
Le porte-parole de l’organisation fait néanmoins remarquer que les entreprises s’adonnent de plus en plus à cette pratique, alors qu’elles représentent habituellement la mamelle du secteur.
Un phénomène « devient très préoccupant, c'est la duplication sans licence au sein des entreprises. Certaines réalisent ainsi 150 copies, alors qu'elles ne disposent de licences que pour 50. »
Mais outre détruire l’économie et les emplois à en écouter la BSA, la contrefaçon des logiciels est aussi très mauvais pour ceux s’adonnant à cette pratique. En effet, d’après Sébastien Mariez, « la contrefaçon est criminogène car elle présente des risques pour l'utilisateur ».
Plus précisément, pour le porte-parole de la BSA, les logiciels piratés sont vérolés voire non-fonctionnels : « Un tiers des logiciels contrefaisants comportent du code « malfaisant », qui favorise l'intrusion et la captation de données. Et la moitié de ces contrefaçons risque simplement de ne pas fonctionner ou de « faire planter » l'ordinateur. »
Rajoutons que certains logiciels ou systèmes d’exploitation piratés empêchent une quelconque mise à jour, sous peine d’être découvert. Or un logiciel ou un SE sans mise à jour est un danger réel pour l’utilisateur au fur et à mesure que le temps avance.
La France a beau être n°1 dans l’Union Européenne en valeur, elle reste néanmoins très loin d’autres pays dans le monde, que ce soit en valeur ou en pourcentage.
Le top 5 mondial en valeur :
Plus connue sous le nom de BSA, cette alliance regroupe de grands noms comme Microsoft, Apple, Adobe, Intel, Dell, McAfee, Kaspersky, AVG, Symantec, Dassault Systèmes, Siemens, Sybase, etc.
Or selon le dernier bilan de la BSA, la France, en compagnie du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de l’Italie, fait parti des pays piratant le plus de logiciels (en valeur).
D’après la BSA, l’équivalent de 10 milliards d’euros de logiciels dans l’Union Européenne ont été contrefaits, soit environ 35 % du marché. Le record européen appartient à la Bulgarie, avec 65 % de logiciels piratés, le Luxembourg finissant en queue de peloton avec 20 %.
La France, elle, a représenté près d’un cinquième de la contrefaçon de logiciels de l’Union, avec 1,9 milliard d’euros et 39 % de logiciels installés piratés. « La France arrive en tête du classement parmi 20 pays d’Europe occidentale et les 27 pays de l’Union Européenne » précise la BSA.
En somme, les Français sont de grands pirates : musique, séries, films, logiciels, tout y passe. À croire que du sang somalien coule dans les veines des Français.
Quand les entreprises piratent, les éditeurs de logiciels font la grimace
Le porte-parole de l’organisation fait néanmoins remarquer que les entreprises s’adonnent de plus en plus à cette pratique, alors qu’elles représentent habituellement la mamelle du secteur.
Un phénomène « devient très préoccupant, c'est la duplication sans licence au sein des entreprises. Certaines réalisent ainsi 150 copies, alors qu'elles ne disposent de licences que pour 50. »
Mais outre détruire l’économie et les emplois à en écouter la BSA, la contrefaçon des logiciels est aussi très mauvais pour ceux s’adonnant à cette pratique. En effet, d’après Sébastien Mariez, « la contrefaçon est criminogène car elle présente des risques pour l'utilisateur ».
Plus précisément, pour le porte-parole de la BSA, les logiciels piratés sont vérolés voire non-fonctionnels : « Un tiers des logiciels contrefaisants comportent du code « malfaisant », qui favorise l'intrusion et la captation de données. Et la moitié de ces contrefaçons risque simplement de ne pas fonctionner ou de « faire planter » l'ordinateur. »
Rajoutons que certains logiciels ou systèmes d’exploitation piratés empêchent une quelconque mise à jour, sous peine d’être découvert. Or un logiciel ou un SE sans mise à jour est un danger réel pour l’utilisateur au fur et à mesure que le temps avance.
La France a beau être n°1 dans l’Union Européenne en valeur, elle reste néanmoins très loin d’autres pays dans le monde, que ce soit en valeur ou en pourcentage.
Le top 5 mondial en valeur :
- USA : 9,5 milliards de $ (20 %)
- Chine : 7,7 milliards de $ (78 %)
- Russie : 2,8 milliards de $ (65 %)
- Inde : 2,7 milliards de $ (64 %)
- Brésil : 2,62 milliards de $ (54 %)
- France : 2,58 milliards de $ (39 %)
- Allemagne : 2,1 milliards de $ (27 %)
- Italie : 1,9 milliard de $ (49 %)
- Royaume-Uni : 1,85 milliard de $ (27 %)
- Espagne : 1,1 milliard de $ (43 %)
- Zimbabwe : 91 %
- Bangladesh : 90 %
- Biélorussie & Vénézuela : 88 %
- Indonésie : 87 %
- Ukraine : 86 %
- Pakistan : 84 %
- Algérie & Paraguay : 83 %
- Nigeria, Zambie & Cameroun : 82 %
- Guatemala & Salvador : 80 %
- Kenya, Botswana, Nicaragua & Monténégro : 79 %
- Chine & Sénégal : 78 %