Mise à jour : Universal Music vient de demander le feu vert des autorités de régulation européennes à son rachat d'EMI Music apprend-on auprès de la Commission européenne. Cette dernière précise qu'elle livrera son avis sur la question le 23 mars prochain au plus tard.
D'ici un mois, l'Europe tranchera donc une question particulièrement importante, dès lors qu'Universal et EMI contrôlent plus de 50 % du marché dans certains pays. Universal à lui seul représente 44 % du marché français. Une situation qui n'est pas sans créer d'opposition, notamment du côté des indépendants.
Mise à jour du 11 novembre 2011 : la nouvelle est cette fois officielle. Vivendi, maison-mère d'Universal Music, vient de l'annoncer : EMI fera bientôt parti de son groupe. 1,2 milliard de £ ont été déposés sur la table, soit l'équivalent d'environ 1,4 milliard d'€.
Le monde ne compte donc plus que trois grandes majors dans le secteur de la musique : Universal, Warner et Sony. Universal, déjà leader du marché mondial, voit ainsi son importance s'accroître un peu plus. Dans certains pays, sa part de marché pourrait bien s'approcher des 50 %.
Vivendi rappelle que « EMI Music produit et distribue des artistes représentant toutes les tendances et genres musicaux au travers de labels comme Angel, Astralwerks, Blue Note, Capitol, Capitol Latin, Capitol Records Nashville, EMI Classics, EMI CMG, EMI Records, EMI Records Nashville, Manhattan, Parlophone, Virgin Classics et Virgin Records ».
Mise à jour du 10 novembre 2011 : selon la presse anglaise et américaine, Universal Music pourrait bien mettre la main sur EMI, comme les rumeurs l'annoncent depuis le début de l'été. Les discussions seraient en tout cas très proches d'aboutir, et nous devrions donc en avoir le coeur net d'ici quelques jours ou semaines. Près d'1 milliard d'euros auraient été proposés par Universal. D'autres sources annoncent néanmoins que Sony n'a pas dit son dernier mot et pourrait coiffer au poteau Universal.
Source : New York Post.
Ancien titre : Universal Music, Sony et Warner pourraient croquer EMI
Mise à jour du 1er août 2011 : selon le Times, une dizaine de sociétés est intéressée par la major EMI, dont Universal Music (voir plus bas), Sony Music et Warner, par l'intermédiaire d'Access Industries, son récent et nouvel acquéreur.
Les autres entreprises intéressées seraient pour la plupart des sociétés d'investissement. Le groupe de médias allemand Bertelsmann, qui connait bien le secteur pour avoir vendu BMG à Sony il y a quelques années, se serait aussi aligné pour croquer EMI.
Source : The Times, Bloomberg, Reuters.
Article initialement publié le 24 juin 2011.
Ancien titre : Universal Music pourrait croquer EMI
Universal Music, filiale du Français Vivendi et plus grande major musicale du monde, pourrait bien acquérir bientôt son rival anglais EMI selon LA Times. Ce dernier est la quatrième major du globe et est la propriété de Citigroup, une société spécialisée dans la finance et l’investissement. Selon Zonebourse.com, EMI a entamé un processus « d’exploration et d’évaluation du potentiel des différentes alternatives stratégiques » et la société serait encore lourdement endettée. En somme, EMI cherche un repreneur, et Universal Music pourrait être l’un d’eux.
Perclus de dettes depuis des années, EMI change de mains très régulièrement. Cette future transaction ne serait donc pas une grande surprise. Cependant, la maison de disques anglaise finissait généralement auprès de grands groupes d’investisseurs ou de milliardaires. Mais si Universal venait à croquer EMI, la face du secteur musical, en « crise » depuis le début des années 2000, changerait du tout au tout.
En effet, Universal Music détient aux États-Unis plus de 30 % du marché, contre 28 % environ pour Sony Music, 20 % pour Warner Music, 10 % pour EMI et 11 % pour les maisons indépendantes. Dans le monde, les indépendants sont un peu plus forts, mais les pourcentages sont peu ou prou similaires. Si Universal venait à croquer EMI, la filiale du Français occuperait donc 40 % du marché, qui se retrouverait donc avec seulement trois majors.
Quand un géant devient un ogre
Ces dernières années, le marché s’est déjà resserré, avec notamment le rachat de l’Allemand BMG. Et les grands du milieu changent régulièrement de main. Le plus récent cas est Warner Music, racheté le mois dernier pour 3,3 milliards de $ par Access Industries, une holding d’un milliardaire russo-américain nommé Len Blavatnik. Une somme qui donne néanmoins espoir à EMI quant à sa future vente.
Reste que si Universal venait à mettre la main sur EMI, les autorités de la concurrence des États-Unis, d’Europe et du Japon n’accepteront pas cela si simplement. Il est ainsi quasi sûr qu’Universal Music devra céder une partie d’EMI à ses concurrents, afin d’équilibrer un marché déjà déséquilibré.
Moins de concurrence, mais...
Un marché à trois (hors indépendants) aura quoi qu’il en soit un avantage non négligeable : cela facilitera le travail des sociétés du Web. Ces dernières doivent en effet négocier avec chaque maison de disques lorsqu’elles souhaitent se lancer dans le marché. C’est par exemple le cas de Spotify, qui pourrait se lancer outre-Atlantique dès cet été et qui a déjà scellé des partenariats avec toutes les majors US (sauf Warner Music). Et Deezer suivra Spotify tôt ou tard, tout du moins s’il règle ses problèmes avec Universal…
De l’autre côté, le pouvoir de négociation d’Universal Music n’en sera que plus grand. Ce qui pourrait par contre être un gros problème pour Apple, Amazon, Google, Spotify, Deezer, et toutes les sociétés du secteur dépendantes du gigantesque catalogue de la major…
Le rachat d'EMI par Universal Music n'est de toute façon pas fait et rien n'empêche un groupe d'investissement de mettre la main sur la société britannique.
D'ici un mois, l'Europe tranchera donc une question particulièrement importante, dès lors qu'Universal et EMI contrôlent plus de 50 % du marché dans certains pays. Universal à lui seul représente 44 % du marché français. Une situation qui n'est pas sans créer d'opposition, notamment du côté des indépendants.
Mise à jour du 11 novembre 2011 : la nouvelle est cette fois officielle. Vivendi, maison-mère d'Universal Music, vient de l'annoncer : EMI fera bientôt parti de son groupe. 1,2 milliard de £ ont été déposés sur la table, soit l'équivalent d'environ 1,4 milliard d'€.
Le monde ne compte donc plus que trois grandes majors dans le secteur de la musique : Universal, Warner et Sony. Universal, déjà leader du marché mondial, voit ainsi son importance s'accroître un peu plus. Dans certains pays, sa part de marché pourrait bien s'approcher des 50 %.
Vivendi rappelle que « EMI Music produit et distribue des artistes représentant toutes les tendances et genres musicaux au travers de labels comme Angel, Astralwerks, Blue Note, Capitol, Capitol Latin, Capitol Records Nashville, EMI Classics, EMI CMG, EMI Records, EMI Records Nashville, Manhattan, Parlophone, Virgin Classics et Virgin Records ».
Mise à jour du 10 novembre 2011 : selon la presse anglaise et américaine, Universal Music pourrait bien mettre la main sur EMI, comme les rumeurs l'annoncent depuis le début de l'été. Les discussions seraient en tout cas très proches d'aboutir, et nous devrions donc en avoir le coeur net d'ici quelques jours ou semaines. Près d'1 milliard d'euros auraient été proposés par Universal. D'autres sources annoncent néanmoins que Sony n'a pas dit son dernier mot et pourrait coiffer au poteau Universal.
Source : New York Post.
Ancien titre : Universal Music, Sony et Warner pourraient croquer EMI
Mise à jour du 1er août 2011 : selon le Times, une dizaine de sociétés est intéressée par la major EMI, dont Universal Music (voir plus bas), Sony Music et Warner, par l'intermédiaire d'Access Industries, son récent et nouvel acquéreur.
Les autres entreprises intéressées seraient pour la plupart des sociétés d'investissement. Le groupe de médias allemand Bertelsmann, qui connait bien le secteur pour avoir vendu BMG à Sony il y a quelques années, se serait aussi aligné pour croquer EMI.
Source : The Times, Bloomberg, Reuters.
Article initialement publié le 24 juin 2011.
Ancien titre : Universal Music pourrait croquer EMI

Perclus de dettes depuis des années, EMI change de mains très régulièrement. Cette future transaction ne serait donc pas une grande surprise. Cependant, la maison de disques anglaise finissait généralement auprès de grands groupes d’investisseurs ou de milliardaires. Mais si Universal venait à croquer EMI, la face du secteur musical, en « crise » depuis le début des années 2000, changerait du tout au tout.
En effet, Universal Music détient aux États-Unis plus de 30 % du marché, contre 28 % environ pour Sony Music, 20 % pour Warner Music, 10 % pour EMI et 11 % pour les maisons indépendantes. Dans le monde, les indépendants sont un peu plus forts, mais les pourcentages sont peu ou prou similaires. Si Universal venait à croquer EMI, la filiale du Français occuperait donc 40 % du marché, qui se retrouverait donc avec seulement trois majors.
Quand un géant devient un ogre
Ces dernières années, le marché s’est déjà resserré, avec notamment le rachat de l’Allemand BMG. Et les grands du milieu changent régulièrement de main. Le plus récent cas est Warner Music, racheté le mois dernier pour 3,3 milliards de $ par Access Industries, une holding d’un milliardaire russo-américain nommé Len Blavatnik. Une somme qui donne néanmoins espoir à EMI quant à sa future vente.
Reste que si Universal venait à mettre la main sur EMI, les autorités de la concurrence des États-Unis, d’Europe et du Japon n’accepteront pas cela si simplement. Il est ainsi quasi sûr qu’Universal Music devra céder une partie d’EMI à ses concurrents, afin d’équilibrer un marché déjà déséquilibré.
Moins de concurrence, mais...
Un marché à trois (hors indépendants) aura quoi qu’il en soit un avantage non négligeable : cela facilitera le travail des sociétés du Web. Ces dernières doivent en effet négocier avec chaque maison de disques lorsqu’elles souhaitent se lancer dans le marché. C’est par exemple le cas de Spotify, qui pourrait se lancer outre-Atlantique dès cet été et qui a déjà scellé des partenariats avec toutes les majors US (sauf Warner Music). Et Deezer suivra Spotify tôt ou tard, tout du moins s’il règle ses problèmes avec Universal…
De l’autre côté, le pouvoir de négociation d’Universal Music n’en sera que plus grand. Ce qui pourrait par contre être un gros problème pour Apple, Amazon, Google, Spotify, Deezer, et toutes les sociétés du secteur dépendantes du gigantesque catalogue de la major…
Le rachat d'EMI par Universal Music n'est de toute façon pas fait et rien n'empêche un groupe d'investissement de mettre la main sur la société britannique.