Comme Orange, SFR envisage aussi de proposer aux gros acteurs du web un service destiné à améliorer la « QoS » ou qualité de service des abonnés. Le premier marché, qui nous a été annoncé lors d’une rencontre presse à Roland Garros, sera celui de la vidéo.
Mais le service ne sera pas gratuit : « il n’y a pas de raison que ce ne soit que le consommateur final qui paye finalement à travers son abonnement. Il y aura une participation de l’éditeur au coût d’infrastructure et de transports ». SFR privilégiera donc les éditeurs acceptant de mettre la main à la poche.
Un marché ouvert cette année
Quand ? « Ce sont des discussions à petits pas : on va aller voir les éditeurs de contenus pour leur dire qu’il y a d’autres manières de transporter le volume, des manières plus intelligentes. » SFR table sur un marché proposé dès cette année aux éditeurs. Côté abonnés, les possibilités sont évidentes : SFR pourra vanter une « QoS » supérieure à ses concurrents ou proposer des forfaits plus chers aux abonnés désireux d’accéder à ce service premium.
Neutralité du net, web à deux vitesses ?
Quid de l’atteinte à la neutralité du net et de la mise en place d’un web à deux vitesses ? SFR ouvre et s’abrite sous le parapluie de la fameuse QoS et des coûts de déploiement. « Nous avons obligation de continuer à moderniser notre réseau. Qu’on le veuille ou non, nous sommes des fournisseurs de tuyaux et nous devons augmenter notre base client. C’est obligatoire. On peut augmenter cette base de manière raisonnable, mais on ne peut pas multiplier par 10 ou par 5 nos capacités aujourd’hui. Stéphane Richard a évoqué d’une augmentation de 5% de trafic supplémentaire par semaine dans paris intra-muros, sur la boucle volume. Ce sont les chiffres Orange, ils sont similaires chez SFR. »
Pierre-Alain Allemand insiste : « Nous ne sommes pas dans une dictature : les sites vont continuer à être disponible ! On donne accès à tous les sites web. Nous avons des accords d’interconnexion avec tous les plus gros opérateurs. Pour certains opérateurs nous avons des accords d’interconnexion privés (peering privée). Nous voulons ajouter un autre niveau : que des abonnés à Montpellier ou Lyon, par exemple, accèdent à une excellente qualité de service. »
SFR promet de bien marketer le message. Une explication de texte qui passe déjà par des comparaisons. « On le fait déjà pour la partie entreprise. On a des grands comptes, des entreprises du CAC 40 sont clients de SFR, Orange et d’autres opérateurs. Il est évident que ces entreprises ont des réseaux privés avec des gestions de qualité de service et un tarif prioritaire. Nous travaillons avec l’armée, des hôpitaux, etc. Je ne peux pas dire par exemple aux Hôpitaux de Paris que ce soir il y a une congestion, car beaucoup de monde regarde une vidéo sur YouTube. »
Franck Esser, PDG de SFR
Comment ? « On veut stocker les contenus au plus près de l’abonné. Un abonné à Montpellier, on le connait, on sait où il est, on y a des infrastructures. Pour la qualité de service, c’est idéal. » SFR s’occupera ainsi de cette diffusion privilégiée en prônant une « distribution intelligente », nous indique Pierre-Alain Allemand, directeur général réseau du groupe.Mais le service ne sera pas gratuit : « il n’y a pas de raison que ce ne soit que le consommateur final qui paye finalement à travers son abonnement. Il y aura une participation de l’éditeur au coût d’infrastructure et de transports ». SFR privilégiera donc les éditeurs acceptant de mettre la main à la poche.
Un marché ouvert cette année
Quand ? « Ce sont des discussions à petits pas : on va aller voir les éditeurs de contenus pour leur dire qu’il y a d’autres manières de transporter le volume, des manières plus intelligentes. » SFR table sur un marché proposé dès cette année aux éditeurs. Côté abonnés, les possibilités sont évidentes : SFR pourra vanter une « QoS » supérieure à ses concurrents ou proposer des forfaits plus chers aux abonnés désireux d’accéder à ce service premium.
Neutralité du net, web à deux vitesses ?
Quid de l’atteinte à la neutralité du net et de la mise en place d’un web à deux vitesses ? SFR ouvre et s’abrite sous le parapluie de la fameuse QoS et des coûts de déploiement. « Nous avons obligation de continuer à moderniser notre réseau. Qu’on le veuille ou non, nous sommes des fournisseurs de tuyaux et nous devons augmenter notre base client. C’est obligatoire. On peut augmenter cette base de manière raisonnable, mais on ne peut pas multiplier par 10 ou par 5 nos capacités aujourd’hui. Stéphane Richard a évoqué d’une augmentation de 5% de trafic supplémentaire par semaine dans paris intra-muros, sur la boucle volume. Ce sont les chiffres Orange, ils sont similaires chez SFR. »
Pierre-Alain Allemand insiste : « Nous ne sommes pas dans une dictature : les sites vont continuer à être disponible ! On donne accès à tous les sites web. Nous avons des accords d’interconnexion avec tous les plus gros opérateurs. Pour certains opérateurs nous avons des accords d’interconnexion privés (peering privée). Nous voulons ajouter un autre niveau : que des abonnés à Montpellier ou Lyon, par exemple, accèdent à une excellente qualité de service. »
SFR promet de bien marketer le message. Une explication de texte qui passe déjà par des comparaisons. « On le fait déjà pour la partie entreprise. On a des grands comptes, des entreprises du CAC 40 sont clients de SFR, Orange et d’autres opérateurs. Il est évident que ces entreprises ont des réseaux privés avec des gestions de qualité de service et un tarif prioritaire. Nous travaillons avec l’armée, des hôpitaux, etc. Je ne peux pas dire par exemple aux Hôpitaux de Paris que ce soir il y a une congestion, car beaucoup de monde regarde une vidéo sur YouTube. »