Après quelques retards, la 4G continue d’avancer petit à petit en France. La dernière étape en date est la signature aujourd’hui même par le ministre de l’économie numérique Éric Besson du décret lançant l’appel à candidatures pour l'attribution des fréquences 4G. Selon l’AFP, le décret sera publié au JO (Journal Officiel) « dans les jours qui viennent ».
Cette signature fait suite à la publication le 30 mai dernier de l’avis de la commission consultative des communications électroniques sur le sujet. Ensuite, les opérateurs ont tout l’été pour peaufiner un dossier béton afin d’obtenir (ou non) une licence 4G. Le dépôt des candidatures des opérateurs intéressés par la licence devra se faire en septembre prochain, pour des attributions en octobre ou en novembre selon les fréquences. Enfin, le 1er décembre 2011, les opérateurs seront officiellement propriétaires de leurs fréquences.
Mais avant d’en arriver là, les opérateurs mobiles devront concocter un dossier solide afin d’obtenir leur futur précieux. Si pour Orange et SFR, les deux principaux opérateurs du pays (et les plus riches), il n’y a pas d’inquiétude à avoir, diverses questions se posent pour les autres opérateurs.
Bouygues Télécom, plus petit que les deux autres opérateurs, ne peut se permettre de rater la marche de la quatrième génération, et il n’a de toute façon pas besoin de la même capacité réseau qu’Orange et SFR.
Free veut une licence 4G et de bonnes conditions d'attribution
Free Mobile, de son côté, souhaite ardemment cette licence, alors qu’il n’a toujours pas exploité son tiers de licence 3G. Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, l’a confirmé en mars dernier lors d’une interview accordée à BFM Radio :
« On sera vraisemblablement candidat, puisqu’on a besoin de fréquences si on veut croître sur la durée. On n’en a pas besoin pour démarrer (NDLR : en 2012), mais dans la durée oui. »
Mais Xavier Niel, le fondateur d’Iliad et donc de Free Mobile, voulait pour sa part reporter les attributions des licences dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz (les deux bandes en jeu pour la 4G), prétextant que les conditions n’y étaient pas. Pour Niel, le risque était élevé que la concurrence en France régresse et que le marché se retrouve à trois voire deux opérateurs seulement.
2,5 Mds pour l'État, et une concurrence accrue ?
Les derniers propos d’Éric Besson ont cependant dû rassurer en partie Niel. Le ministre a ainsi clairement affiché qu’il y aurait minimum quatre lots, voire pourquoi pas cinq. Ce qui ouvrirait le marché à une concurrence plus importante encore et pourrait permettre à l’un des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) actuels de devenir un opérateur disposant de sa propre licence (MNO). Pourquoi pas Virgin Mobile ou Numericable ?
Le ministre compte quoi qu’il en soit tirer des licences 4G la rondelette somme de 2,5 milliards d’euros. Au moins. 1,8 milliard d’euros devrait être généré grâce aux fréquences de 800 MHz, et 700 millions d’euros grâce aux fréquences de 2,6 GHz. Pour rappel, la fin de la télévision analogique, prévue d’ici la fin de l’année, au profit de la télévision numérique, va permettre de libérer des fréquences pour la 4G. D’où la possibilité d’un découpage important : quatre lots pour les fréquences de 800 MHz et 14 lots pour celles de 2,6 GHz. Il est certain que les premières seront âprement disputées et qu’il n’y en aura pas pour tout le monde.
Une bonne couverture pour la 4G
L’autorité de régulation des télécoms, l’ARCEP, a pour sa part clairement affiché le besoin de couvrir au maximum la population (et donc le territoire), afin d’éviter les couacs de la 3G, souvent indisponible dans les coins les plus reculés du pays.
Selon l’AFP, le cahier des charges mis en place par l’ARCEP pour les futurs candidats « stipule notamment l'obligation de couvrir 98 % de la population française d'ici à 12 ans et 99,6 % d'ici à 15 ans pour le 800 MHz, et de couvrir 75 % d'ici à 12 ans pour le 2,6 GHz ».
Et pourquoi pas des Full MVNO ?
Enfin, les « Full MVNO » ont clairement été cités, ce qui a ravi Alternative Mobile, qui représente une bonne partie des MVNO français. L’ARCEP a en effet affirmé que « les procédures comportent également un dispositif de nature à inciter les candidats à ouvrir leurs réseaux aux opérateurs virtuels (MVNO), au niveau maximal (full MVNO) ».
Il s’agit certes d’une incitation, et non d’une obligation, mais les Full MVNO ne sont cette fois pas oubliés.
4G : la patience est une vertu
Reste que selon Pierre-Alain Allemand, directeur général réseaux de SFR, interrogé par notre confrère ZDNet, la 4G n’est pas pour tout de suite. Non seulement il faudra mettre en place le réseau, mais de plus, les terminaux 4G sont à l’heure actuelle quasi inexistants.
« On ne veut pas répéter l'erreur de la 3G lancée trop tôt avec des terminaux inexistants. Le risque semble moins élevé avec la 4G puisqu'un écosystème semble se mettre en place, notamment aux États-Unis mais nous pensons que le décollage aura lieu entre 2012 et 2013 » a ainsi fait remarquer Allemand à notre confrère.
De surcroît, quand nous parlons de 4G, nous parlons bien sûr de LTE (Long Term Evolution). Or SFR mise plutôt « sur le LTE Advanced qui permettra un vrai gain ». Et quand le LTE Advanced sera mis en place ? « Nous ne tablons pas dessus avant 2015. »

Cette signature fait suite à la publication le 30 mai dernier de l’avis de la commission consultative des communications électroniques sur le sujet. Ensuite, les opérateurs ont tout l’été pour peaufiner un dossier béton afin d’obtenir (ou non) une licence 4G. Le dépôt des candidatures des opérateurs intéressés par la licence devra se faire en septembre prochain, pour des attributions en octobre ou en novembre selon les fréquences. Enfin, le 1er décembre 2011, les opérateurs seront officiellement propriétaires de leurs fréquences.
Mais avant d’en arriver là, les opérateurs mobiles devront concocter un dossier solide afin d’obtenir leur futur précieux. Si pour Orange et SFR, les deux principaux opérateurs du pays (et les plus riches), il n’y a pas d’inquiétude à avoir, diverses questions se posent pour les autres opérateurs.
Bouygues Télécom, plus petit que les deux autres opérateurs, ne peut se permettre de rater la marche de la quatrième génération, et il n’a de toute façon pas besoin de la même capacité réseau qu’Orange et SFR.
Free veut une licence 4G et de bonnes conditions d'attribution
Free Mobile, de son côté, souhaite ardemment cette licence, alors qu’il n’a toujours pas exploité son tiers de licence 3G. Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, l’a confirmé en mars dernier lors d’une interview accordée à BFM Radio :
« On sera vraisemblablement candidat, puisqu’on a besoin de fréquences si on veut croître sur la durée. On n’en a pas besoin pour démarrer (NDLR : en 2012), mais dans la durée oui. »
Mais Xavier Niel, le fondateur d’Iliad et donc de Free Mobile, voulait pour sa part reporter les attributions des licences dans les bandes 800 MHz et 2,6 GHz (les deux bandes en jeu pour la 4G), prétextant que les conditions n’y étaient pas. Pour Niel, le risque était élevé que la concurrence en France régresse et que le marché se retrouve à trois voire deux opérateurs seulement.
2,5 Mds pour l'État, et une concurrence accrue ?
Les derniers propos d’Éric Besson ont cependant dû rassurer en partie Niel. Le ministre a ainsi clairement affiché qu’il y aurait minimum quatre lots, voire pourquoi pas cinq. Ce qui ouvrirait le marché à une concurrence plus importante encore et pourrait permettre à l’un des opérateurs mobiles virtuels (MVNO) actuels de devenir un opérateur disposant de sa propre licence (MNO). Pourquoi pas Virgin Mobile ou Numericable ?
Le ministre compte quoi qu’il en soit tirer des licences 4G la rondelette somme de 2,5 milliards d’euros. Au moins. 1,8 milliard d’euros devrait être généré grâce aux fréquences de 800 MHz, et 700 millions d’euros grâce aux fréquences de 2,6 GHz. Pour rappel, la fin de la télévision analogique, prévue d’ici la fin de l’année, au profit de la télévision numérique, va permettre de libérer des fréquences pour la 4G. D’où la possibilité d’un découpage important : quatre lots pour les fréquences de 800 MHz et 14 lots pour celles de 2,6 GHz. Il est certain que les premières seront âprement disputées et qu’il n’y en aura pas pour tout le monde.
Une bonne couverture pour la 4G
L’autorité de régulation des télécoms, l’ARCEP, a pour sa part clairement affiché le besoin de couvrir au maximum la population (et donc le territoire), afin d’éviter les couacs de la 3G, souvent indisponible dans les coins les plus reculés du pays.
Selon l’AFP, le cahier des charges mis en place par l’ARCEP pour les futurs candidats « stipule notamment l'obligation de couvrir 98 % de la population française d'ici à 12 ans et 99,6 % d'ici à 15 ans pour le 800 MHz, et de couvrir 75 % d'ici à 12 ans pour le 2,6 GHz ».
Et pourquoi pas des Full MVNO ?
Enfin, les « Full MVNO » ont clairement été cités, ce qui a ravi Alternative Mobile, qui représente une bonne partie des MVNO français. L’ARCEP a en effet affirmé que « les procédures comportent également un dispositif de nature à inciter les candidats à ouvrir leurs réseaux aux opérateurs virtuels (MVNO), au niveau maximal (full MVNO) ».
Il s’agit certes d’une incitation, et non d’une obligation, mais les Full MVNO ne sont cette fois pas oubliés.
4G : la patience est une vertu
Reste que selon Pierre-Alain Allemand, directeur général réseaux de SFR, interrogé par notre confrère ZDNet, la 4G n’est pas pour tout de suite. Non seulement il faudra mettre en place le réseau, mais de plus, les terminaux 4G sont à l’heure actuelle quasi inexistants.
« On ne veut pas répéter l'erreur de la 3G lancée trop tôt avec des terminaux inexistants. Le risque semble moins élevé avec la 4G puisqu'un écosystème semble se mettre en place, notamment aux États-Unis mais nous pensons que le décollage aura lieu entre 2012 et 2013 » a ainsi fait remarquer Allemand à notre confrère.

De surcroît, quand nous parlons de 4G, nous parlons bien sûr de LTE (Long Term Evolution). Or SFR mise plutôt « sur le LTE Advanced qui permettra un vrai gain ». Et quand le LTE Advanced sera mis en place ? « Nous ne tablons pas dessus avant 2015. »