Lors de la table ronde dédiée à l’innovation, à laquelle participe Éric Besson et Xavier Niel, ou encore le fondateur de Naspter, Sean Parker, Lawrence Lessig (Harvard Law School) a condamné les politiques actuelles en matière de numérique.
Le prestigieux juriste rappelle que « toutes les innovations [sur le net] ont été faites par des enfants, des non-diplômés, des nouveaux entrants », citant Twitter, YouTube, Google, etc. Or, face à un tel univers, « l’État ne doit pas nuire ». Problème : « on ne fait pas confiance aux réponses apportées par le gouvernement. À chaque fois qu’il y a eu une réponse, la réponse a été de faire quelque chose de très positif pour ceux qui étaient déjà en place sans apporter de réponse pour ceux qui innovent. »
Lessig citera alors le cas du droit d’auteur et spécialement du choix français de la réponse graduée (Hadopi), au même endroit où hier Nicolas Sarkozy et Frédéric Mitterrand nous parlaient de civilisation de l’Internet. Selon Lessig, la question n’est « pas de savoir s’il faut protéger le droit d’auteur, mais comment le protéger dans l’ère numérique », et donc « quelle serait la meilleure architecture pour le système du droit d’auteur ? ». Le juriste poursuit : « Aujourd’hui, ce qui est proposé, la proposition actuelle [d’Hadopi] est mort-née. Cette idée de réponse graduée est bénéfique à ceux qui sont en place, mais elle ignore l’innovation. »
Un exemple-clef sera cité : « L’Europe a beaucoup favorisé le haut débit. Aux États-Unis, ce fut un échec. Nous étions premiers en termes de pénétration, nous sommes maintenant 17 ou 18e. Pourquoi ? À cause de décisions politiques qui ont empêché la concurrence entre les FAI ».
Et Lessig de donner un conseil aux acteurs et surtout au gouvernement du G8 : « Faites attention à ceux qui sont en place et qui vous demandent des solutions. Ceux qui sont en place cherchent des bénéfices (…) Ce qu’il nous faut, c’est un internet qui accepte les principes d’ouverture d’accès, un réseau neutre, afin de privilégier ceux qui sont pour l’instant à l’extérieur (…) L’avenir d’internet n’a même pas été invité [NDLR : au forum]. Il ne s’intéresse pas à l’eg8. Le moins qu’on puisse faire est donc de protéger l’avenir du réseau, de ceux qui ne sont pas encore dans cette salle ».
Le prestigieux juriste rappelle que « toutes les innovations [sur le net] ont été faites par des enfants, des non-diplômés, des nouveaux entrants », citant Twitter, YouTube, Google, etc. Or, face à un tel univers, « l’État ne doit pas nuire ». Problème : « on ne fait pas confiance aux réponses apportées par le gouvernement. À chaque fois qu’il y a eu une réponse, la réponse a été de faire quelque chose de très positif pour ceux qui étaient déjà en place sans apporter de réponse pour ceux qui innovent. »
Lessig citera alors le cas du droit d’auteur et spécialement du choix français de la réponse graduée (Hadopi), au même endroit où hier Nicolas Sarkozy et Frédéric Mitterrand nous parlaient de civilisation de l’Internet. Selon Lessig, la question n’est « pas de savoir s’il faut protéger le droit d’auteur, mais comment le protéger dans l’ère numérique », et donc « quelle serait la meilleure architecture pour le système du droit d’auteur ? ». Le juriste poursuit : « Aujourd’hui, ce qui est proposé, la proposition actuelle [d’Hadopi] est mort-née. Cette idée de réponse graduée est bénéfique à ceux qui sont en place, mais elle ignore l’innovation. »
Un exemple-clef sera cité : « L’Europe a beaucoup favorisé le haut débit. Aux États-Unis, ce fut un échec. Nous étions premiers en termes de pénétration, nous sommes maintenant 17 ou 18e. Pourquoi ? À cause de décisions politiques qui ont empêché la concurrence entre les FAI ».
Et Lessig de donner un conseil aux acteurs et surtout au gouvernement du G8 : « Faites attention à ceux qui sont en place et qui vous demandent des solutions. Ceux qui sont en place cherchent des bénéfices (…) Ce qu’il nous faut, c’est un internet qui accepte les principes d’ouverture d’accès, un réseau neutre, afin de privilégier ceux qui sont pour l’instant à l’extérieur (…) L’avenir d’internet n’a même pas été invité [NDLR : au forum]. Il ne s’intéresse pas à l’eg8. Le moins qu’on puisse faire est donc de protéger l’avenir du réseau, de ceux qui ne sont pas encore dans cette salle ».