La fameuse enquête de la Hadopi, qui annonçait notamment que 50 % des personnes averties ont arrêté de télécharger illégalement, est disponible depuis hier soir. Présentée par le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, au sein même du siège de la Haute Autorité, l’enquête était déjà très favorable à la riposte graduée, alors que sa mise en place ne date que de sept mois (notre article). Les détails de ce sondage montrent cependant que les pourcentages annoncés doivent être pris avec certaines pincettes.
Le sondage, réalisé entre le 23 mars et le 1e avril 2011, a en effet porté sur 1500 internautes « représentatifs d’internautes français (selon quotas de l’Etude Credoc, Juin 2009), âgés de 15 ans et plus ».
Si ce nombre de 1500 internautes est bien suffisant pour obtenir quelques statistiques globales assez justes, rappelons néanmoins que les fameux 50 % d’internautes avertis arrêtant de télécharger illégalement se basent sur 7 % des sondés. Mieux encore, ces 7 % concernent le sondé ou des proches du sondé. Or les 50 % avancés par la Hadopi ciblent uniquement le sondé (et non ses proches).
Quelques dizaines de sondés concernés
Sachant que 7 % des sondés représentent 105 personnes, et qu’une partie non négligeable de leurs réponses concerne probablement un proche et non eux-mêmes, cela signifie donc que les 50 % avancés par la Hadopi concernent… quelques dizaines de personnes au maximum. Dans le cas improbable où aucun proche ne serait concerné, nous aurions d’ailleurs les chiffres suivants :
Cependant, seuls 41 % des sondés (contre 25 % lors du précédent sondage) ont déclaré avoir changé leurs habitudes du fait de la présence même de la Hadopi, soit 615 personnes. Et dans les détails, 14 % ont répondu « Oui tout à fait » (soit 210 sondés) et 27 % ont répondu « Oui, plutôt » (soit 405 sondés).
Les pourcentages du graphique, ramenés en nombre de sondés, sont donc les suivants :
La troisième phase n’aura pas besoin d’être appliquée
Cela a en tout cas permis à Frédéric Mitterrand d’affirmer que ces chiffres sont « très positifs (…) L'envoi des premières recommandations augmente régulièrement ; les destinataires réagissent de façon responsable. Je le répète, Hadopi est un dispositif pédagogique et non répressif : si cette tendance se poursuit, la transmission au parquet pourrait être rendue quasi nulle. »
Pour le ministre de la Culture, « ce qui était un pari est devenu une réalité tangible ». Pour lui, la messe donc est dite : « Hadopi est un élément essentiel ».
De quoi renvoyer d'un revers de main tous ceux qui oseraient ne serait-ce qu’émettre l’idée d’améliorer le système.
Enfin, selon Eric Walter, le portail qui regroupera tous les sites « légaux » ne sera disponible qu’à la fin de l'année, en version bêta qui plus est.
Le sondage, réalisé entre le 23 mars et le 1e avril 2011, a en effet porté sur 1500 internautes « représentatifs d’internautes français (selon quotas de l’Etude Credoc, Juin 2009), âgés de 15 ans et plus ».
Si ce nombre de 1500 internautes est bien suffisant pour obtenir quelques statistiques globales assez justes, rappelons néanmoins que les fameux 50 % d’internautes avertis arrêtant de télécharger illégalement se basent sur 7 % des sondés. Mieux encore, ces 7 % concernent le sondé ou des proches du sondé. Or les 50 % avancés par la Hadopi ciblent uniquement le sondé (et non ses proches).
Quelques dizaines de sondés concernés
Sachant que 7 % des sondés représentent 105 personnes, et qu’une partie non négligeable de leurs réponses concerne probablement un proche et non eux-mêmes, cela signifie donc que les 50 % avancés par la Hadopi concernent… quelques dizaines de personnes au maximum. Dans le cas improbable où aucun proche ne serait concerné, nous aurions d’ailleurs les chiffres suivants :
- 7 % des sondés : 105 personnes
- 50 % ont arrêté de consommer illégalement : 53 personnes (arrondi supérieur)
- 22 % téléchargent moins illégalement : 23 personnes (arrondi inférieur)
- 25 % n’ont pas changé leur comportement : 26 personnes (arrondi inférieur)
- 2 % téléchargent plus qu’auparavant : 2 personnes (arrondi inférieur)
- 1 % ne se prononce pas : 1 personne (arrondi inférieur)
Cependant, seuls 41 % des sondés (contre 25 % lors du précédent sondage) ont déclaré avoir changé leurs habitudes du fait de la présence même de la Hadopi, soit 615 personnes. Et dans les détails, 14 % ont répondu « Oui tout à fait » (soit 210 sondés) et 27 % ont répondu « Oui, plutôt » (soit 405 sondés).
Les pourcentages du graphique, ramenés en nombre de sondés, sont donc les suivants :
- 38 % ont arrêté de consommer illégalement : 234 personnes (arrondi supérieur)
- 55 % téléchargent illégalement, mais moins : 338 (arrondi inférieur)
- 7 % n’ont pas véritablement changé leurs habitudes : 43 (arrondi inférieur)
La troisième phase n’aura pas besoin d’être appliquée
Cela a en tout cas permis à Frédéric Mitterrand d’affirmer que ces chiffres sont « très positifs (…) L'envoi des premières recommandations augmente régulièrement ; les destinataires réagissent de façon responsable. Je le répète, Hadopi est un dispositif pédagogique et non répressif : si cette tendance se poursuit, la transmission au parquet pourrait être rendue quasi nulle. »
Pour le ministre de la Culture, « ce qui était un pari est devenu une réalité tangible ». Pour lui, la messe donc est dite : « Hadopi est un élément essentiel ».
De quoi renvoyer d'un revers de main tous ceux qui oseraient ne serait-ce qu’émettre l’idée d’améliorer le système.
Enfin, selon Eric Walter, le portail qui regroupera tous les sites « légaux » ne sera disponible qu’à la fin de l'année, en version bêta qui plus est.