Microsoft Canada vient de lancer une campagne de communication que l'on qualifiera de « troll anti-Apple » entremêlé de mauvaise foi.
Nommée « Do the math » (NDLR : que l'on traduira par « Faites vos comptes »), elle vise à comparer les Mac aux PC en mettant en face de chaque produit de la firme de Cupertino, une sélection d'ordinateurs produits par les partenaires de Microsoft. Le but étant de montrer qu'on gagne de l'argent pour s'offrir des vacances. Si cela était bien fait, nous n'aurions rien à dire... mais ce n'est évidemment pas le cas !
Le MacBook 11.6 est un netbook en plastique et le Core 2 Duo c'est comme un Atom...
Ça commence donc sur les chapeaux de roues. Le MacBook Air 11.6" est comparé... à des netbooks vendus à 300 $... C'est très sérieux et le pire c'est que le géant du logiciel ne mentionne pas la version de Windows installée sur ses machines, c'est vrai que c'est tellement glorieux un Windows Starter...
Mais ne pas vouloir reconnaitre les qualités du MBA (quels que soient ses défauts) et le mettre au rang d'un simple netbook... nous échappe. Le pire étant que même en choisissant des modèles à base d'Atom, Microsoft n'arrive pas à trouver une machine aussi légère que le MacBook Air...
On passera bien entendu sur les quelques lignes qui semblent indiquer que sous Mac OS, les services d'hébergement de fichiers, tout comme les outils de sécurité gratuits n'existent pas.
Dans le même genre, on peut préciser qu'un repas dans un fast food, ça coûte moins cher que d'aller passer la soirée à la tour d'argent.
Chef, pour le MBA 13.3" on n'a pas trouvé, on peut maquiller les tarifs ?
On continue avec l'autre MacBook Air, le modèle de 13.3". Ici, Microsoft n'a pas fait dans la dentelle. Impossible de trouver un produit équivalent ? Le DM3 d'HP est trop lourd et le fait que l'on planque un SSD sous le terme « hard drive » risque de se voir ? Qu'à cela ne tienne, il suffit de s'arranger.
Et c'est bien connu : plus c'est gros et mieux ça passe. En effet, pour comparer le MBA 13.3", l'éditeur de Redmond utilise Samsung et son fameux 900X3A.
Si celui-ci est parfait en terme de facteur de forme, tout comme ses caractéristiques techniques, un point ne convient pas : son prix. Pas grave, on en met un qui arrange pour être crédible : 899 $ !
À ce tarif-là, il ne fait aucun doute que le Coréen en vendrait des conteneurs, pardon des cargos tout entiers. Seul hic, la machine est à 1599 $ outre-Atlantique soit aux alentours des 1600 € par chez nous... ce qui est bien entendu plus cher que la machine d'Apple.
Un MacBook Pro 17 : la victime facile ? Pas tant que cela... on triche à nouveau ?
Vous avez envie de pire ? En effet, le MBP 17 est vendu à prix d'or chez Apple, il devrait alors être simple de le dégommer. Mais non là aussi, on y met les formes chez Microsoft.
Si la première machine comparée, un HP Envy 17, tient à peu près la route, elle est encore chère. Puis elle n'intègre qu'un processeur à quatre coeurs d'ancienne génération.
On ajoute donc deux PC à 999 $ à base d'AMD Phenom II X4 P960 chez HP avec le Pavilion DV7 et un Phenom II X4 P920 avec le K72DR chez Asus. D'ailleurs, sur ce dernier, on stipule que « l'autonomie varie en fonction de l'usage » pour ne pas dire qu'il fonctionne sur batterie, mais pas plus de deux heures... c'est vrai que l'on a affaire au même type de machine.
Autre point que l'on retrouve dans tous ces tableaux : la carte graphique utilisée ? Pas la moindre idée. Ce n'est sans doute qu'un détail...
Un Core i5 2400s ça se compare à tout et n'importe quoi... même à Athlon II X2
Passons à une machine lancée ces derniers jours, l'iMac. Ici, trois machines nous sont proposées :
Si celle de Sony nous semble à peu près correcte, pour les autres... qui sont certes vendues à la moitié prix de l'iMac, on est en droit de se demander ce qu'il en est des performances, surtout qu'une fois encore, la référence de la carte graphique n'est pas indiquée.
Un Athlon II X2 ou un Pentium double coeur peut éventuellement se comparer à un processeur à quatre coeurs Sandy Bridge... pas de problème. Et on ne parlera pas de la finition des iMac, non, ne tombons pas dans le piège de la subjectivité !
Le marketing : oui. La comparaison : oui. Mais une campagne de ce niveau : non !
Nous pourrions sans doute continuer encore longtemps comme cela, et rentrer un peu plus dans les détails... mais arrêtons nous là.
Car au final, que Microsoft se lance dans une campagne de communication anti-Apple... pourquoi pas. Après tout, c'est de bonne guerre : de l'autre côté, on ne se gêne pas vraiment pour faire passer des vessies pour des lanternes à grands coups de superlatif...
Surtout que les machines de la firme de Cupertino sont loin d'être parfaites, et peuvent être largement critiquées sur de nombreux points. Mais c'est justement là que le bât blesse : plutôt que d'employer des arguments viables, le père de Windows utilise des pratiques franchement douteuses et des comparaisons des plus farfelues... en oubliant nombre des défauts des produits de ses partenaires.
Il mérite ainsi de gagner notre plus bel award : un DTC. On lui décerne pour sa mauvaise foi, ses nombreuses fautes (l'équipe marketing d'Intel est morte au moins une fois par tableau avec les dénominations utilisées pour ses produits), et le manque de maîtrise total du sujet au niveau de ses équipes marketing... dont la créativité semble, elle, bien partie en vacances.
Nommée « Do the math » (NDLR : que l'on traduira par « Faites vos comptes »), elle vise à comparer les Mac aux PC en mettant en face de chaque produit de la firme de Cupertino, une sélection d'ordinateurs produits par les partenaires de Microsoft. Le but étant de montrer qu'on gagne de l'argent pour s'offrir des vacances. Si cela était bien fait, nous n'aurions rien à dire... mais ce n'est évidemment pas le cas !
Le MacBook 11.6 est un netbook en plastique et le Core 2 Duo c'est comme un Atom...
Ça commence donc sur les chapeaux de roues. Le MacBook Air 11.6" est comparé... à des netbooks vendus à 300 $... C'est très sérieux et le pire c'est que le géant du logiciel ne mentionne pas la version de Windows installée sur ses machines, c'est vrai que c'est tellement glorieux un Windows Starter...
Mais ne pas vouloir reconnaitre les qualités du MBA (quels que soient ses défauts) et le mettre au rang d'un simple netbook... nous échappe. Le pire étant que même en choisissant des modèles à base d'Atom, Microsoft n'arrive pas à trouver une machine aussi légère que le MacBook Air...
On passera bien entendu sur les quelques lignes qui semblent indiquer que sous Mac OS, les services d'hébergement de fichiers, tout comme les outils de sécurité gratuits n'existent pas.
Dans le même genre, on peut préciser qu'un repas dans un fast food, ça coûte moins cher que d'aller passer la soirée à la tour d'argent.
Chef, pour le MBA 13.3" on n'a pas trouvé, on peut maquiller les tarifs ?
On continue avec l'autre MacBook Air, le modèle de 13.3". Ici, Microsoft n'a pas fait dans la dentelle. Impossible de trouver un produit équivalent ? Le DM3 d'HP est trop lourd et le fait que l'on planque un SSD sous le terme « hard drive » risque de se voir ? Qu'à cela ne tienne, il suffit de s'arranger.
Et c'est bien connu : plus c'est gros et mieux ça passe. En effet, pour comparer le MBA 13.3", l'éditeur de Redmond utilise Samsung et son fameux 900X3A.
Si celui-ci est parfait en terme de facteur de forme, tout comme ses caractéristiques techniques, un point ne convient pas : son prix. Pas grave, on en met un qui arrange pour être crédible : 899 $ !
À ce tarif-là, il ne fait aucun doute que le Coréen en vendrait des conteneurs, pardon des cargos tout entiers. Seul hic, la machine est à 1599 $ outre-Atlantique soit aux alentours des 1600 € par chez nous... ce qui est bien entendu plus cher que la machine d'Apple.
Un MacBook Pro 17 : la victime facile ? Pas tant que cela... on triche à nouveau ?
Vous avez envie de pire ? En effet, le MBP 17 est vendu à prix d'or chez Apple, il devrait alors être simple de le dégommer. Mais non là aussi, on y met les formes chez Microsoft.
Si la première machine comparée, un HP Envy 17, tient à peu près la route, elle est encore chère. Puis elle n'intègre qu'un processeur à quatre coeurs d'ancienne génération.
On ajoute donc deux PC à 999 $ à base d'AMD Phenom II X4 P960 chez HP avec le Pavilion DV7 et un Phenom II X4 P920 avec le K72DR chez Asus. D'ailleurs, sur ce dernier, on stipule que « l'autonomie varie en fonction de l'usage » pour ne pas dire qu'il fonctionne sur batterie, mais pas plus de deux heures... c'est vrai que l'on a affaire au même type de machine.
Autre point que l'on retrouve dans tous ces tableaux : la carte graphique utilisée ? Pas la moindre idée. Ce n'est sans doute qu'un détail...
Un Core i5 2400s ça se compare à tout et n'importe quoi... même à Athlon II X2
Passons à une machine lancée ces derniers jours, l'iMac. Ici, trois machines nous sont proposées :
Si celle de Sony nous semble à peu près correcte, pour les autres... qui sont certes vendues à la moitié prix de l'iMac, on est en droit de se demander ce qu'il en est des performances, surtout qu'une fois encore, la référence de la carte graphique n'est pas indiquée.
Un Athlon II X2 ou un Pentium double coeur peut éventuellement se comparer à un processeur à quatre coeurs Sandy Bridge... pas de problème. Et on ne parlera pas de la finition des iMac, non, ne tombons pas dans le piège de la subjectivité !
Le marketing : oui. La comparaison : oui. Mais une campagne de ce niveau : non !

Car au final, que Microsoft se lance dans une campagne de communication anti-Apple... pourquoi pas. Après tout, c'est de bonne guerre : de l'autre côté, on ne se gêne pas vraiment pour faire passer des vessies pour des lanternes à grands coups de superlatif...
Surtout que les machines de la firme de Cupertino sont loin d'être parfaites, et peuvent être largement critiquées sur de nombreux points. Mais c'est justement là que le bât blesse : plutôt que d'employer des arguments viables, le père de Windows utilise des pratiques franchement douteuses et des comparaisons des plus farfelues... en oubliant nombre des défauts des produits de ses partenaires.
Il mérite ainsi de gagner notre plus bel award : un DTC. On lui décerne pour sa mauvaise foi, ses nombreuses fautes (l'équipe marketing d'Intel est morte au moins une fois par tableau avec les dénominations utilisées pour ses produits), et le manque de maîtrise total du sujet au niveau de ses équipes marketing... dont la créativité semble, elle, bien partie en vacances.