Alors que le projet Tor vient de recevoir un prix de la Free Software Foundation, le gouvernement iranien se serait attaqué au début de l’année à ce réseau anonyme cher aux dissidents et aux éventuels révolutionnaires. Utilisé par des millions d’internautes à travers le monde, Tor est l’ennemi numéro un des pays où sévissent la censure et la pensée unique.
Selon The Telegraph, alors que les révolutions en Afrique du Nord et au Moyen-Orient commençaient à éclore en janvier, un FAI iranien a vu son nombre d’utilisateurs du réseau Tor passer de 11 000 à zéro d’un coup d’un seul.
Selon les membres du projet Tor, seul son réseau a été touché par le gouvernement iranien. Les autres systèmes cryptés (banques, etc.) fonctionnent ainsi toujours en Iran. Ce qui fait dire aux partisans du projet Tor que seul ce dernier a été la cible de l’Iran.
Cela signifie deux choses : non seulement le pays d’Asie occidentale a trouvé un moyen de viser Tor uniquement, mais cela pourrait aussi sous-entendre que Téhéran pourrait connaître plus aisément le nom des utilisateurs de Tor… Et donc le nom des dissidents iraniens.
Selon certaines voix, la technologie DPI (Deep Packet Inspection) a probablement été utilisée pour s’attaquer au réseau Tor. Cette technique de filtrage revient assez souvent dans nos colonnes depuis l’an passé, non pas pour éviter la censure mais pour contrôler le contenu des fichiers téléchargés par les vilains internautes. Le sujet touche donc de près celui d’Hadopi. Si le DPI n’a pas encore été utilisé en France officiellement (cela ne saurait néanmoins tarder), il l’a cependant été en Allemagne en 2009, pour des tests, via la société Vedicis, spécialiste du DPI.
Selon Tor, le pays de Mahmoud Ahmadinejad a réalisé une véritable performance technique. Au point d’affirmer que l’Iran a surpassé la Chine en matière de technique de censure et de lutte contre la dissidence sur Internet.
Reste à savoir si l’Iran a réalisé cette performance seule, ou si de grands groupes mondiaux ont soutenu le régime. Cisco Systems, déjà critiqué pour son implication en Chine, et Nokia-Siemens, critiqué pour avoir vendu du matériel de surveillance à un opérateur iranien, sont notamment cités comme d’éventuels partenaires. Mais rien ne le prouve pour le moment.
Notez que les membres du projet Tor ont depuis rectifié le tir et ont réalisé quelques modifications afin de contourner le problème. Mais face à la montée en puissance des États, rien n’assure que Tor pourra suivre et réagir à chaque attaque qu’il subira. Cette course à l’armement technique est en effet favorable aux gouvernements, et cela s’annonce comme une bataille perdue d’avance pour Tor.

Selon les membres du projet Tor, seul son réseau a été touché par le gouvernement iranien. Les autres systèmes cryptés (banques, etc.) fonctionnent ainsi toujours en Iran. Ce qui fait dire aux partisans du projet Tor que seul ce dernier a été la cible de l’Iran.
Cela signifie deux choses : non seulement le pays d’Asie occidentale a trouvé un moyen de viser Tor uniquement, mais cela pourrait aussi sous-entendre que Téhéran pourrait connaître plus aisément le nom des utilisateurs de Tor… Et donc le nom des dissidents iraniens.
Selon certaines voix, la technologie DPI (Deep Packet Inspection) a probablement été utilisée pour s’attaquer au réseau Tor. Cette technique de filtrage revient assez souvent dans nos colonnes depuis l’an passé, non pas pour éviter la censure mais pour contrôler le contenu des fichiers téléchargés par les vilains internautes. Le sujet touche donc de près celui d’Hadopi. Si le DPI n’a pas encore été utilisé en France officiellement (cela ne saurait néanmoins tarder), il l’a cependant été en Allemagne en 2009, pour des tests, via la société Vedicis, spécialiste du DPI.
Selon Tor, le pays de Mahmoud Ahmadinejad a réalisé une véritable performance technique. Au point d’affirmer que l’Iran a surpassé la Chine en matière de technique de censure et de lutte contre la dissidence sur Internet.
Reste à savoir si l’Iran a réalisé cette performance seule, ou si de grands groupes mondiaux ont soutenu le régime. Cisco Systems, déjà critiqué pour son implication en Chine, et Nokia-Siemens, critiqué pour avoir vendu du matériel de surveillance à un opérateur iranien, sont notamment cités comme d’éventuels partenaires. Mais rien ne le prouve pour le moment.
Notez que les membres du projet Tor ont depuis rectifié le tir et ont réalisé quelques modifications afin de contourner le problème. Mais face à la montée en puissance des États, rien n’assure que Tor pourra suivre et réagir à chaque attaque qu’il subira. Cette course à l’armement technique est en effet favorable aux gouvernements, et cela s’annonce comme une bataille perdue d’avance pour Tor.