La consommation électrique est actuellement le premier poste de dépense d'un datacenter, ce n'est donc pas par hasard si cette société roubaisienne, spécialisée dans l'hébergement, se lance dans ce projet. Pour son directeur général, Octave Klaba, cela devrait lui permettre d'être encore plus compétitive.
Et c'est une autre société nordiste, dont le nom n'est pas cité, qui est en charge de développer la technologie qui est ici utilisée. Au final, elle devrait permettre d'obtenir des éoliennes plus petites, fonctionnant avec moins de vent et disposant d'un meilleur rendement.
Un prototype a d'ores et déjà été installé du côté de Valenciennes, il est en cours de validation. Il est capable de fournir une puissance de 800 kW pour un poids qui devrait être divisé par deux par rapport à ses concurrents. La société roubaisienne a indiqué qu'elle en installera huit dans son premier champ, qui sera situé en Alsace, pour une puissance totale de 6.4 mégawatts.
Pour la petite histoire, il faut savoir qu'OVH a décidé d'avancer l'argent pour la construction d'un prototype sur ses propres fonds, les banques étant assez frileuses lorsqu'il s'agit de s'aventurer sur de nouveaux produits. Une situation qu'a justement connue la société à ses débuts et qui avait alors trouvé un partenaire de choix : Xavier Niel (Free). En effet, c'est ce dernier qui leur a vendu et fourni le crédit pour acheter leur premier datacenter à Paris.
Les ambitions affichées sont assez élevées puisqu'ils espèrent pouvoir réduire les coûts liés à l'énergie de 70 % d'ici trois à cinq ans. Ils pensent même pouvoir être leur propre fournisseur d'énergie d'ici à l'horizon 2020.