L’ARCEP, l’Autorité de régulation des FAI, a eu la bonne idée de publier un bilan chiffré et cartographié des lignes haut et très haut débit en France. Au 31 décembre 2010, près de 21,3 millions de foyers français disposaient ainsi d’une ligne haut ou très haut débit.
Sur les 21,3 millions d’abonnés, soit 440 000 lignes supplémentaires en un trimestre, on compte :
Pourtant, toujours selon l’ARCEP, la France compte déjà 1,075 million de foyers éligibles au FTTH. Cela signifie donc que seulement 10,6 % des lignes FTTH génèrent des abonnements. Un taux de conversion trop faible, qui forcerait les FAI à fibrer plus de 10 millions de foyers pour avoir 1 million d’abonnés.
Il y a cependant pire encore. 175 000 logements sont éligibles au FTTH via la mutualisation, c’est-à-dire des réseaux gérés par au moins deux FAI. Or ces 175 000 foyers n’ont généré que 3300 abonnements. Soit un taux de conversion risible de 1,88 %... Bonne nouvelle toutefois, ce pourcentage n’était que d’1 % au 30 juin 2010. Il y a donc une « progression »…
Du côté des bonnes nouvelles, outre l’accroissement important du nombre de logements éligibles au FTTH via mutualisation, l’ARCEP note que « l'ensemble du génie civil loué à France Télécom par les opérateurs alternatifs représentait de l'ordre de 2 690 km, soit près de cinq fois plus qu'au 31 décembre 2009 (560 km) ».
La fibre optique (FTTH) ne concernera quoiqu’il en soit pas tout le monde avant de très nombreuses années. Cette carte sur l'état des déploiements de réseaux fibre optique réalisée par l’ARCEP est assez explicite. L’Île-de-France est clairement avantagée, avec non seulement une très forte présence des points bleus foncés (FTTH), mais aussi des points bleus clairs (FTTLA), sachant que Numericable a déjà fibré avec sa technologie 1 million de foyers à Paris.
Enfin, l’Autorité a publié une autre carte toute aussi intéressante. Elle concerne l’état du dégroupage en France au 31 décembre 2010. Nous apprenons ainsi que le pays compte 5412 NRA dégroupés, soit 144 de plus que le trimestre précédent. 83 % des lignes sont ainsi dégroupées (+1 point), ce qui laisse tout de même 17 % de lignes où France Télécom-Orange a un net avantage.
Notez que si 5412 NRA représentent 83 % des lignes, les 17 % des lignes restantes sont représentées par… 8970 NRA. Cela explique ainsi pourquoi les derniers pourcentages de la population non dégroupée seront les plus difficiles à combler. Les FAI ont commencé par les zones à forte et moyenne densité, et il ne reste aujourd’hui plus que les zones à très faible densité. Financièrement, l’intérêt est donc limité pour les entreprises privées…
7,690 millions de foyers jouissent au final d’un dégroupage total sur leurs lignes (+322 000 en 3 mois), tandis que 1,194 million de foyers (-31 000) sont en dégroupage partiel.
Sur les 21,3 millions d’abonnés, soit 440 000 lignes supplémentaires en un trimestre, on compte :
- 20,84 millions d’abonnement haut débit (+400 000)
- dont 19,85 millions d’abonnement ADSL (+374 000)
- dont 990 000 abonnements d’un autre type, principalement câble (+26 000)
- 460 000 abonnements très haut débit (+40 000)
- dont 115 000 abonnements FTTH (+12 000)
- dont 345 000 abonnements d’un autre type, principalement FTTLA (+28 000)
Pourtant, toujours selon l’ARCEP, la France compte déjà 1,075 million de foyers éligibles au FTTH. Cela signifie donc que seulement 10,6 % des lignes FTTH génèrent des abonnements. Un taux de conversion trop faible, qui forcerait les FAI à fibrer plus de 10 millions de foyers pour avoir 1 million d’abonnés.
Il y a cependant pire encore. 175 000 logements sont éligibles au FTTH via la mutualisation, c’est-à-dire des réseaux gérés par au moins deux FAI. Or ces 175 000 foyers n’ont généré que 3300 abonnements. Soit un taux de conversion risible de 1,88 %... Bonne nouvelle toutefois, ce pourcentage n’était que d’1 % au 30 juin 2010. Il y a donc une « progression »…
Du côté des bonnes nouvelles, outre l’accroissement important du nombre de logements éligibles au FTTH via mutualisation, l’ARCEP note que « l'ensemble du génie civil loué à France Télécom par les opérateurs alternatifs représentait de l'ordre de 2 690 km, soit près de cinq fois plus qu'au 31 décembre 2009 (560 km) ».
La fibre optique (FTTH) ne concernera quoiqu’il en soit pas tout le monde avant de très nombreuses années. Cette carte sur l'état des déploiements de réseaux fibre optique réalisée par l’ARCEP est assez explicite. L’Île-de-France est clairement avantagée, avec non seulement une très forte présence des points bleus foncés (FTTH), mais aussi des points bleus clairs (FTTLA), sachant que Numericable a déjà fibré avec sa technologie 1 million de foyers à Paris.
Enfin, l’Autorité a publié une autre carte toute aussi intéressante. Elle concerne l’état du dégroupage en France au 31 décembre 2010. Nous apprenons ainsi que le pays compte 5412 NRA dégroupés, soit 144 de plus que le trimestre précédent. 83 % des lignes sont ainsi dégroupées (+1 point), ce qui laisse tout de même 17 % de lignes où France Télécom-Orange a un net avantage.
Notez que si 5412 NRA représentent 83 % des lignes, les 17 % des lignes restantes sont représentées par… 8970 NRA. Cela explique ainsi pourquoi les derniers pourcentages de la population non dégroupée seront les plus difficiles à combler. Les FAI ont commencé par les zones à forte et moyenne densité, et il ne reste aujourd’hui plus que les zones à très faible densité. Financièrement, l’intérêt est donc limité pour les entreprises privées…
7,690 millions de foyers jouissent au final d’un dégroupage total sur leurs lignes (+322 000 en 3 mois), tandis que 1,194 million de foyers (-31 000) sont en dégroupage partiel.