Suite à l’affront fait par MegaUpload/MegaVideo à Orange entre mercredi soir et jeudi matin, incitant notamment ses abonnés à résilier et s'abonner chez SFR ou Free, le premier FAI français a tenu à s’expliquer.
Une petite poignée de journalistes et blogueurs ont ainsi été invités hier soir lors d’une conférence téléphonique à discuter du sujet avec plusieurs responsables d’Orange (directeur technique de la boucle Internet, responsable réseau IP, service presse, communication avec les blogs, etc.). Et pour l’opérateur historique, la situation est claire : il n’a rien à se reprocher, et ne comprend ni l’apparition du fameux pop-up ni les raisons d’une telle attaque frontale.
Le pop-up ci-dessus est apparu aux yeux des abonnés Orange visitant MegaUpload et MegaVideo entre mercredi soir vers 18h, pour être finalement retiré jeudi vers 5h du matin par les sites eux-mêmes, le FAI n’ayant rien demandé nous assure-t-on.
« Surpris » par cet évènement, alors que les problèmes entre Orange et ces sites (et d’autres du même type) durent depuis plusieurs années maintenant, l’opérateur a avoué son incompréhension quant à cette « opération de dénigrement » caractérisé.
En contact avec le groupe hongkongais assez régulièrement (« on les voit tous les trimestres »), Orange n’a jamais reçu de plaintes de sa part a-t-il affirmé, expliquant avoir « un contact normal et non conflictuel ». MU/MV a pourtant aux yeux de millions d’internautes français et espagnols potentiels pointé du doigt les problèmes de vitesse du FAI avec les sites clients des opérateurs de transit Cogent et Tata.
Au point de pousser les Orangenautes à se plaindre auprès de leur service client voire même de quitter le FAI pour aller chez SFR, Free ou Alice, qui disposent d’une « excellente connectivité mondiale » selon MU/MV lui-même.
Orange portera-t-il plainte ?
Or pour Orange, non seulement il s’agit « d'accusations fausses et mensongères », mais une plainte pourrait bien aboutir si le site spécialisé dans l’hébergement et la vidéo venait à réitérer une telle agression. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que le FAI n’attende finalement pas le second coup pour contre-attaquer…
Selon l’opérateur, le message de MU/MV n’a en tout cas pas porté ses fruits, puisque le nombre d’appels auprès du service client à ce sujet a été « assez limité suite au pop-up » nous a-t-on expliqué. Plus que le message lui-même, Orange redoute en fait ses conséquences médiatiques. Heureusement pour le FAI, le sujet est complexe, la langue de bois est de mise pour tous les acteurs concernés (FAI, opérateurs de transit et sites) et seuls les plus férus suivront de près ce feuilleton qui dure depuis bien trop longtemps aujourd’hui.
Orange n’est pas le seul concerné
L’opérateur a en tout cas souhaité s’expliquer sur les points abordés par MU/MV. Tout d’abord, si ces sites connaissent effectivement des problèmes de lenteurs selon les heures de la journée, c’est le cas de nombreux sites et cela touche tous les FAI, et non pas uniquement Orange. Ce dernier serait ainsi victime de son succès et de son trop grand nombre d’abonnés nous explique-t-on sans grande conviction.
Ensuite, Orange et Cogent ne sont pas le problème, sachant que les deux sociétés sont aujourd’hui plutôt en bonne relation, avouant même que c’est « plutôt mieux qu'avant ». Preuve que leurs relations n’étaient pas au beau fixe dans un passé pas si ancien… Quoi qu’il en soit, YouTube pose aujourd’hui moins de problèmes qu’il y a un an ou deux nous rappelle Orange.
Une histoire de gros sous
Si MU et MV veulent que les Orangenautes puissent apprécier à leurs justes valeurs leurs services, le groupe hongkongais doit mettre la main à la poche et augmenter ses capacités nous explique en tout cas le FAI français. Une façon d’avouer ce que nous savons depuis longtemps : tout ceci n’est qu’une histoire d’argent, et chaque partie souhaite que l’autre augmente ses capacités et règle donc la lourde addition.
Le pop-up de MU/MV est, selon nous, un message explicite visant à mettre la pression sur Orange pour qu’il investisse afin de contenter ses abonnés. Le FAI français réplique donc en expliquant que c’est à MU/MV de mettre un peu plus la main à la poche pour que l’intégralité de ses utilisateurs soit parfaitement comblée…
Un cercle vicieux malheureusement créé par la concentration des internautes vers un seul service. Si le P2P contourne totalement ce problème, le fait que des sites comme YouTube, MegaUpload, MegaVideo, Rapidshare ou encore Netflix aux États-Unis attirent une partie immense des abonnés mène à ce type de différend.
La Neutralité du Net en question
Le sujet a maintes fois été abordé lors des débats sur la Neutralité du Net : qui doit payer pour qui ? La guerre entre les FAI et les gros groupes du Net existent ainsi depuis plusieurs années. Cela explique ainsi pourquoi les FAI tentent parfois de lancer leurs propres services, et pourquoi les grands groupes Internet (Google en tête) commencent à investir dans leurs propres réseaux…
Orange assure par ailleurs être totalement conforme aux principes de la Net neutralité. Tout du moins ceux définis par l’Autorité de la concurrence. Au final, pour Orange, il n’y a donc aucun bridage, mais seulement des problèmes de capacités. Des capacités qui doivent être accrues grâce à des investissements réalisés par MU/MV.
Une petite poignée de journalistes et blogueurs ont ainsi été invités hier soir lors d’une conférence téléphonique à discuter du sujet avec plusieurs responsables d’Orange (directeur technique de la boucle Internet, responsable réseau IP, service presse, communication avec les blogs, etc.). Et pour l’opérateur historique, la situation est claire : il n’a rien à se reprocher, et ne comprend ni l’apparition du fameux pop-up ni les raisons d’une telle attaque frontale.
Le pop-up ci-dessus est apparu aux yeux des abonnés Orange visitant MegaUpload et MegaVideo entre mercredi soir vers 18h, pour être finalement retiré jeudi vers 5h du matin par les sites eux-mêmes, le FAI n’ayant rien demandé nous assure-t-on.
« Surpris » par cet évènement, alors que les problèmes entre Orange et ces sites (et d’autres du même type) durent depuis plusieurs années maintenant, l’opérateur a avoué son incompréhension quant à cette « opération de dénigrement » caractérisé.
En contact avec le groupe hongkongais assez régulièrement (« on les voit tous les trimestres »), Orange n’a jamais reçu de plaintes de sa part a-t-il affirmé, expliquant avoir « un contact normal et non conflictuel ». MU/MV a pourtant aux yeux de millions d’internautes français et espagnols potentiels pointé du doigt les problèmes de vitesse du FAI avec les sites clients des opérateurs de transit Cogent et Tata.
Au point de pousser les Orangenautes à se plaindre auprès de leur service client voire même de quitter le FAI pour aller chez SFR, Free ou Alice, qui disposent d’une « excellente connectivité mondiale » selon MU/MV lui-même.
Orange portera-t-il plainte ?
Or pour Orange, non seulement il s’agit « d'accusations fausses et mensongères », mais une plainte pourrait bien aboutir si le site spécialisé dans l’hébergement et la vidéo venait à réitérer une telle agression. Il ne serait d’ailleurs pas étonnant que le FAI n’attende finalement pas le second coup pour contre-attaquer…
Selon l’opérateur, le message de MU/MV n’a en tout cas pas porté ses fruits, puisque le nombre d’appels auprès du service client à ce sujet a été « assez limité suite au pop-up » nous a-t-on expliqué. Plus que le message lui-même, Orange redoute en fait ses conséquences médiatiques. Heureusement pour le FAI, le sujet est complexe, la langue de bois est de mise pour tous les acteurs concernés (FAI, opérateurs de transit et sites) et seuls les plus férus suivront de près ce feuilleton qui dure depuis bien trop longtemps aujourd’hui.
Orange n’est pas le seul concerné
L’opérateur a en tout cas souhaité s’expliquer sur les points abordés par MU/MV. Tout d’abord, si ces sites connaissent effectivement des problèmes de lenteurs selon les heures de la journée, c’est le cas de nombreux sites et cela touche tous les FAI, et non pas uniquement Orange. Ce dernier serait ainsi victime de son succès et de son trop grand nombre d’abonnés nous explique-t-on sans grande conviction.
Ensuite, Orange et Cogent ne sont pas le problème, sachant que les deux sociétés sont aujourd’hui plutôt en bonne relation, avouant même que c’est « plutôt mieux qu'avant ». Preuve que leurs relations n’étaient pas au beau fixe dans un passé pas si ancien… Quoi qu’il en soit, YouTube pose aujourd’hui moins de problèmes qu’il y a un an ou deux nous rappelle Orange.
Une histoire de gros sous
Si MU et MV veulent que les Orangenautes puissent apprécier à leurs justes valeurs leurs services, le groupe hongkongais doit mettre la main à la poche et augmenter ses capacités nous explique en tout cas le FAI français. Une façon d’avouer ce que nous savons depuis longtemps : tout ceci n’est qu’une histoire d’argent, et chaque partie souhaite que l’autre augmente ses capacités et règle donc la lourde addition.
Le pop-up de MU/MV est, selon nous, un message explicite visant à mettre la pression sur Orange pour qu’il investisse afin de contenter ses abonnés. Le FAI français réplique donc en expliquant que c’est à MU/MV de mettre un peu plus la main à la poche pour que l’intégralité de ses utilisateurs soit parfaitement comblée…
Un cercle vicieux malheureusement créé par la concentration des internautes vers un seul service. Si le P2P contourne totalement ce problème, le fait que des sites comme YouTube, MegaUpload, MegaVideo, Rapidshare ou encore Netflix aux États-Unis attirent une partie immense des abonnés mène à ce type de différend.
La Neutralité du Net en question
Le sujet a maintes fois été abordé lors des débats sur la Neutralité du Net : qui doit payer pour qui ? La guerre entre les FAI et les gros groupes du Net existent ainsi depuis plusieurs années. Cela explique ainsi pourquoi les FAI tentent parfois de lancer leurs propres services, et pourquoi les grands groupes Internet (Google en tête) commencent à investir dans leurs propres réseaux…
Orange assure par ailleurs être totalement conforme aux principes de la Net neutralité. Tout du moins ceux définis par l’Autorité de la concurrence. Au final, pour Orange, il n’y a donc aucun bridage, mais seulement des problèmes de capacités. Des capacités qui doivent être accrues grâce à des investissements réalisés par MU/MV.