
L’Italie vient cependant de passer un cap supplémentaire nous informe la Repubblica. En effet, l’AGCOM, l’équivalent italien de l’ARCEP, a modifié le statut de ces fameux sites de vidéos : ils sont désormais mis au même niveau qu’une chaîne de télévision classique. Et les conséquences pourraient bien être dramatiques.
Aujourd’hui, YouTube, Dailymotion et les autres sites du même type doivent comme n’importe quelle chaîne de télévision atténuer voire interdire les contenus pour adultes uniquement lors des heures de grandes écoutes. Comment ? C’est leur problème.
Ils doivent de plus avoir une plus grande réactivité (48h maximum) en cas de violation de droit d’auteur afin de supprimer le contenu en question. « Dans les différents procès contre YouTube, et notamment celui intenté par la Mediaset, pour violation de droit d'auteur, l'idée que le site a une responsabilité éditoriale est renforcée » remarque le quotidien italien.
Or à l’image des attaques de TF1 envers YouTube, de l’autre côté de la frontière, le géant Mediaset a lui aussi utilisé la justice pour s’en prendre à YouTube. 500 millions d’euros sont en jeu. Or Mediaset, qui contrôle de nombreuses chaînes et médias, n’est pas moins que le groupe de médias n°1 en Italie et est dirigé par… Silvio Berlusconi.
La récente décision de l’AGCOM est donc en totale défaveur de YouTube pour ce procès. Ce dernier est désormais à 100 % responsable de son contenu et des violations de droit d’auteur. Un argument que mettra en avant Mediaset, c’est une certitude.
Pour certains sites italiens, cette décision est non seulement absurde et inapplicable, mais elle risque surtout de réduire la liberté d’expression dans le pays.
Il est certain que cette histoire n’est pas close et qu’elle aura des répercussions importantes dans l’avenir.