La récente actualité autour d’Hadopi a la saveur d’une douche écossaise.
Le chaud d’abord : les décrets Hadopi sur la labellisation de l’offre légale et les moyens de sécurisation ont été publiés voilà peu. Du coup, Hadopi prépare son point d’étape le 12 janvier prochain et annoncera sous peu les conclusions de la mission confiée à Michel Riguidel sur le filtrage et les outils labellisés. Autre nouvelle, la nomination d’Olivier Henrard, architecte du texte, comme conseiller à la Culture de Nicolas Sarkozy. L’intéressé sera au plus près du pouvoir central pour peaufiner la future Hadopi 3 que souhaite maintenant la présidence.
Contourner le champ d'application d'Hadopi
Si on en croit maintenant les propos tenus par CoPeerRight Agency, un autre canal d’échange rencontre lui aussi une forte poussée de fréquentation en volume. Ce sont les newsgroups qui « connaissent un regain d’activité grâce au piratage, et demeurent un moyen efficace de contourner le champ d’application de la Réponse graduée. »
La société spécialisée dans la lutte contre la contrefaçon rappelle qu’« en France, FREE est le seul FAI à permettre un accès aux newsgroups binaires. Toutefois, le faible nombre de jours de rétention (15 jours), ainsi que le filtrage opéré par le fournisseur d’accès (souvent sur décisions de justice) amène de nombreux utilisateurs contrefacteurs à se tourner vers des solutions payantes, et ce, afin de pouvoir télécharger des fichiers illégaux en plus grande quantité. »
Jusqu'à 800 jours de rétention
Du coup l’intérêt est davantage porté vers les solutions payantes. « Ces serveurs offrent une durée de rétention conséquente, atteignant chez certains plus de 800 jours, pour une tarification allant de 3,99$ par mois à plus de 30$, selon le nombre de connexions simultanées autorisées ou le volume téléchargeable mensuel autorisé (voire les deux chez certains). Les serveurs de news offrent, à de rares exceptions près, un anonymat complet par connexion SSL sur les transferts de l’usager, quand ce n’est pas purement et simplement un VPN qui est proposé gratuitement dans l’offre (Giganews). »
Si Usenet subit la concurrence des réseaux sociaux pour la partie liée à l’échange entre utilisateurs, le trafic sur les groupes binaires connaît lui un succès en augmentation continue : « Ce qui tend à montrer que le réseau s’oriente de plus en plus exclusivement comme plate-forme d’échange de fichiers contrefaits, avec une quantité de fichiers échangés de plus en plus importante ».
Voilà les chiffres relevés par CoPeerRight Agency :
Outre le streaming et le direct download, Hadopi devra donc se pencher sur les pratiques sur Usenet… tout en incitant les utilisateurs dans le même temps à installer sur leur poste des solutions de contrôle payantes. Autant dire un chantier reste à l'état de bourbier.
Le chaud d’abord : les décrets Hadopi sur la labellisation de l’offre légale et les moyens de sécurisation ont été publiés voilà peu. Du coup, Hadopi prépare son point d’étape le 12 janvier prochain et annoncera sous peu les conclusions de la mission confiée à Michel Riguidel sur le filtrage et les outils labellisés. Autre nouvelle, la nomination d’Olivier Henrard, architecte du texte, comme conseiller à la Culture de Nicolas Sarkozy. L’intéressé sera au plus près du pouvoir central pour peaufiner la future Hadopi 3 que souhaite maintenant la présidence.
Mireille Imbert Quaretta (président de la Commission de protection des droits)
et Marie-Françoise Marais (présidente du collège de l'Hadopi) (photo PCI, MR)
Pour le froid, les dernières nouvelles sont plus brumeuses. D’après les chiffres d’une étude comScore, MegaUpload, site d’hébergement de fichier, connaît une hausse phénoménale depuis l’envoi des premiers avertissements aux présumés contrevenants. Au mois de novembre, Megaupload a enregistré +35% de fréquentation par rapport à l’an passé. Soit 7,4 millions de français contre 350 000 visiteurs par mois en 2008.et Marie-Françoise Marais (présidente du collège de l'Hadopi) (photo PCI, MR)
Contourner le champ d'application d'Hadopi
Si on en croit maintenant les propos tenus par CoPeerRight Agency, un autre canal d’échange rencontre lui aussi une forte poussée de fréquentation en volume. Ce sont les newsgroups qui « connaissent un regain d’activité grâce au piratage, et demeurent un moyen efficace de contourner le champ d’application de la Réponse graduée. »
La société spécialisée dans la lutte contre la contrefaçon rappelle qu’« en France, FREE est le seul FAI à permettre un accès aux newsgroups binaires. Toutefois, le faible nombre de jours de rétention (15 jours), ainsi que le filtrage opéré par le fournisseur d’accès (souvent sur décisions de justice) amène de nombreux utilisateurs contrefacteurs à se tourner vers des solutions payantes, et ce, afin de pouvoir télécharger des fichiers illégaux en plus grande quantité. »
Jusqu'à 800 jours de rétention
Du coup l’intérêt est davantage porté vers les solutions payantes. « Ces serveurs offrent une durée de rétention conséquente, atteignant chez certains plus de 800 jours, pour une tarification allant de 3,99$ par mois à plus de 30$, selon le nombre de connexions simultanées autorisées ou le volume téléchargeable mensuel autorisé (voire les deux chez certains). Les serveurs de news offrent, à de rares exceptions près, un anonymat complet par connexion SSL sur les transferts de l’usager, quand ce n’est pas purement et simplement un VPN qui est proposé gratuitement dans l’offre (Giganews). »
Si Usenet subit la concurrence des réseaux sociaux pour la partie liée à l’échange entre utilisateurs, le trafic sur les groupes binaires connaît lui un succès en augmentation continue : « Ce qui tend à montrer que le réseau s’oriente de plus en plus exclusivement comme plate-forme d’échange de fichiers contrefaits, avec une quantité de fichiers échangés de plus en plus importante ».
Voilà les chiffres relevés par CoPeerRight Agency :
- janvier 1998: 12 Go
- janvier 2003 : 492 Go
- janvier 2008 : 3.07 To
- septembre 2010 : 8 To
Outre le streaming et le direct download, Hadopi devra donc se pencher sur les pratiques sur Usenet… tout en incitant les utilisateurs dans le même temps à installer sur leur poste des solutions de contrôle payantes. Autant dire un chantier reste à l'état de bourbier.