Comme promis, AMD annonce aujourd'hui ses Radeon HD 6950 et HD 6970 basées sur une puce de la génération Cayman. Contrairement au Bart des Radeon HD 6800, de vraies modifications ont été apportées au niveau de l'architecture, justifiant leur dénomination.
En effet, AMD commence par un changement simple : la fin de son regroupement en vec 4+1. Elles seront désormais regroupées en vec4 et auront toutes les mêmes capacités.
L'objectif est ici de maximiser l'efficacité de l'ensemble, un point nécessaire puisque les améliorations ne pouvaient se faire au niveau des fréquences ou de la finesse de gravure qui restent du même ordre qu'auparavant.
Une architecture revue et corrigée, plus efficace... notamment pour la tessellation
De nombreuses autres améliorations sont ainsi au programme, et l'on appréciera que la gestion de la tessellation soit enfin améliorée. AMD avait en effet sous-estimé l'importance de cette fonctionnalité et la façon dont elle serait exploitée par certains développeurs, et ses cartes montraient quelques signes de faiblesse à cause de ces choix dans certains titres.
Désormais, nous promet-on, ce ne sera plus le cas grâce à un fonctionnement dédoublé. Dans la majorité des cas, on devrait donc avoir des performances bien meilleures à celles de la génération précédente, et deux fois supérieures dans le pire des cas. Un point que nous avons pu vérifier lors de nos premiers tests avec Tessmark, l'outil de notre ami JeGX, mais où NVIDIA reste leader.
Il en est de même pour les Render Back-Ends qui devraient permettre aux performances avec filtrage AA de grimper, tout comme les applications de type GPU Computing grâce à une gestion bien plus fine, permettant l'exécution simultanée de plusieurs kernels. AMD précise aussi que le rapport au niveau de la puissance de calcul simple ou double précision est désormais de 1/4.
EQAA : encore un nouveau système de filtrage qui ne sera pas utilisé ?
Deux autres nouveautés sont au programme : l'EQAA, un énième mode d'anti-aliasing dont on nous promet une fois de plus qu'il fera la révolution à moindres frais en termes de performances, ce qu'il faudra vérifier dans les faits. Grosso modo, il repose sur la même technologie que le CSAA de NVIDIA.
Il semble néanmoins bien plus INtéressant que le morphological AA introduit avec les HD 6800 qui consiste en un... gros filtre photoshop.
La seconde devrait un peu plus faire débat : il s'agit de Power Tune. L'idée de base est simple et assez proche de ce que pratique NVIDIA depuis les GTX 500. Si la majorité des applications implique un fonctionnement standard de la carte, d'autres la mettent franchement mal à l'aise tant au niveau de son étage d'alimentation que de sa capacité à fournir assez de courant.
PowerTune : on limite votre carte graphique... mais c'est pour son bien
Furmark et OCCT en tête, il faut donc trouver une solution. Mais là où NVIDIA a opté pour la liste noire, un fonctionnement que nous ne pouvons que critiquer (ne serait-ce que parce qu'il ne fonctionne pas avec les nouvelles versions de ces outils), AMD a opté pour une protection constante.
Des tas de capteurs sont ainsi présents au sein de la puce et permettent de savoir quand la limite est dépassée ou non. Celle-ci est fixée par un facteur simple : le TDP. Celui-ci se veut bien plus élevé que la consommation typique, pour laisser une large marge à l'utilisateur.
En cas de dépassement, la carte modifiera ses fréquences de manière dynamique pour assurer un certain niveau de performance, le tout grâce à une unité dédiée, selon AMD.
Cette façon de faire, bien qu'imparfaite aura un avantage et un inconvénient : tout d'abord, AMD propose de modifier la limite au sein de ses pilotes. Nous pourrons ainsi la faire varier de -20% à +20%. Malheureusement, elle ne devrait pas ravir les amateurs d'overclocking, et il n'y a pour le moment aucun moyen de la désactiver.
Un système plus fin que celui de NVIDIA... mais aussi bien moins discriminatoire
Bien que nous reviendrons bien plus en détail sur son fonctionnement via des essais que nous avons effectués, parallèlement sur les cartes d'AMD et de NVIDIA, nous ne pouvons que regretter la lenteur qui est celle des constructeurs de GPU à proposer des solutions bien plus adaptées telles que celles de nos CPU actuels.
Si le besoin de limiter le fonctionnement pour protéger la carte est compréhensible, la façon de faire est aussi importante, et l'on se prend à rêver de GPU qui pourraient gérer ses fréquences et l'état de ses unités à la hausse ou à la baisse afin de maximiser l'utilisation de son TDP comme le fait Intel avec Turbo Boost ou AMD avec Turbo Core.
Deux BIOS pour des cartes graphiques qui font dans la démesure
Enfin, on notera avec amusement la présence d'un switch permettant de commuter entre deux BIOS, l'un étant protégé en écriture. Une idée présente chez certains constructeurs depuis quelques mois, ils devraient ainsi voir cette fonctionnalité d'un mauvais oeil puisque cela leur fait un avantage de moins sur leurs concurrents.
Elle aura d'ailleurs joué des tours à AMD qui a eu la mauvaise idée d'avoir un problème avec l'un des deux BIOS des cartes de presse, qui offraient des performances moindres, obligeant certains de nos confrères à recommencer toutes leurs mesures.
Du côté des cartes, AMD ne fait pas dans la dentelle. Elles sont longues, lourdes et nécessitent deux connecteurs d'alimentation. Ce sera du 6+6 pour la HD 6950 et du 6+8 pour la HD 6970.
La première aura droit à 1408 unités de traitement, 88 TU et 32 ROP, le tout cadencé à 800 MHz alors que la seconde aura droit à 1536 unités, 96 TU et 32 ROP à 880 MHz. Le tout sera accompagné de 2 Go de GDDR5 (était-ce vraiment bien utile ?) à 1250 et 1375 MHz.
Les TDP annoncés sont de 200 et 250 watts alors que les cartes sont annoncées à 140 et 190 watts dans la majorité des jeux, en terme de consommation. Au niveau des sorties vidéos, on retrouve le couple de Mini-DP, de DVI (SL + DL) et le port HDMI des HD 6800.
Un ventirad pas toujours silencieux et des performances... aléatoires ?
Le ventirad reprend le fonctionnement désormais habituel, ce qui n'empêche pas les cartes de ne pas être silencieuses lorsqu'elles sont sollicitées. Nous sommes encore loin d'un sèche-cheveux, mais force est de constater que le « Silent Gaming » n'est pas encore au rendez-vous sur le haut de gamme d'AMD.
Du côté des performances, bien que nous reviendrons bientôt plus en détail sur ce point, il faut compter un bon gain de 30 % par rapport aux Radeon HD 6800 en moyenne. Les architectures étant différentes, ces gains peuvent fortement varier d'un jeu à l'autre et d'un cas à l'autre. Il n'est ainsi pas rare de voir ce gain tomber à 10 % ou même grimper à plus de 50 %...
C'est d'ailleurs ce qui nous a semblé le plus problématique lorsque les résultats de ces cartes sont tombés. Elles vont parfois au delà de ce que proposent les cartes NVIDIA, sont juste en dessous dans d'autres cas ou décrochent totalement dans certaines situations.
Nous allons tenter de savoir dans quelle mesure la limitation du TDP est en cause, mais il faudra aussi attendre de voir dans quelle mesure, les pilotes se doivent d'être améliorés pour exploiter au mieux cette nouvelle architecture.
HD 6900 : moins sexy que les HD 6800... mais plus disponibles que les GTX 500 ?
Reste la question du tarif. Celle-ci semble avoir été longuement travaillée, puis modifiée à la dernière minute, sûrement en raison du lancement de la GTX 570 de NVIDIA. Il est ainsi question de 269 € et 329 €.
Nos contacts nous confirment une bonne disponibilité pour les jours à venir, de modèles de référence uniquement, et aux tarifs annoncés, ce que nous comptons bien entendu vérifier avec l'aide de nos voisins de Prix du Net.
Et c'est peut-être ça qui fera finalement la différence. Plus bruyantes que les GTX 500, mais moins chères, 50 % plus coûteuses que les HD 6800 pour 30 % de performances supplémentaires, ces HD 6900 ne sont pas forcément le messie tant attendu, mais pourraient convaincre de par leur forte disponibilité, contrairement aux GTX 500 dont la présence est encore trop timide, et le plus souvent à des tarifs supérieurs à ceux annoncés par NVIDIA.
Le reste du choix se fera, comme bien souvent, sur les fonctionnalités annexes (Eyefinity, PhysX, 3D...). Mais entre de très bonnes Radeon HD 6800 et les GTX 500 de NVIDIA qui restent les GPU les plus puissants du moment, il sera sans doute compliqué pour AMD de justifier de l'intérêt de ces HD 6900 et leur 2 Go de GDDR5...
En effet, AMD commence par un changement simple : la fin de son regroupement en vec 4+1. Elles seront désormais regroupées en vec4 et auront toutes les mêmes capacités.
L'objectif est ici de maximiser l'efficacité de l'ensemble, un point nécessaire puisque les améliorations ne pouvaient se faire au niveau des fréquences ou de la finesse de gravure qui restent du même ordre qu'auparavant.
Une architecture revue et corrigée, plus efficace... notamment pour la tessellation
De nombreuses autres améliorations sont ainsi au programme, et l'on appréciera que la gestion de la tessellation soit enfin améliorée. AMD avait en effet sous-estimé l'importance de cette fonctionnalité et la façon dont elle serait exploitée par certains développeurs, et ses cartes montraient quelques signes de faiblesse à cause de ces choix dans certains titres.
Désormais, nous promet-on, ce ne sera plus le cas grâce à un fonctionnement dédoublé. Dans la majorité des cas, on devrait donc avoir des performances bien meilleures à celles de la génération précédente, et deux fois supérieures dans le pire des cas. Un point que nous avons pu vérifier lors de nos premiers tests avec Tessmark, l'outil de notre ami JeGX, mais où NVIDIA reste leader.
Il en est de même pour les Render Back-Ends qui devraient permettre aux performances avec filtrage AA de grimper, tout comme les applications de type GPU Computing grâce à une gestion bien plus fine, permettant l'exécution simultanée de plusieurs kernels. AMD précise aussi que le rapport au niveau de la puissance de calcul simple ou double précision est désormais de 1/4.
EQAA : encore un nouveau système de filtrage qui ne sera pas utilisé ?
Deux autres nouveautés sont au programme : l'EQAA, un énième mode d'anti-aliasing dont on nous promet une fois de plus qu'il fera la révolution à moindres frais en termes de performances, ce qu'il faudra vérifier dans les faits. Grosso modo, il repose sur la même technologie que le CSAA de NVIDIA.
Il semble néanmoins bien plus INtéressant que le morphological AA introduit avec les HD 6800 qui consiste en un... gros filtre photoshop.
La seconde devrait un peu plus faire débat : il s'agit de Power Tune. L'idée de base est simple et assez proche de ce que pratique NVIDIA depuis les GTX 500. Si la majorité des applications implique un fonctionnement standard de la carte, d'autres la mettent franchement mal à l'aise tant au niveau de son étage d'alimentation que de sa capacité à fournir assez de courant.
PowerTune : on limite votre carte graphique... mais c'est pour son bien
Furmark et OCCT en tête, il faut donc trouver une solution. Mais là où NVIDIA a opté pour la liste noire, un fonctionnement que nous ne pouvons que critiquer (ne serait-ce que parce qu'il ne fonctionne pas avec les nouvelles versions de ces outils), AMD a opté pour une protection constante.
Des tas de capteurs sont ainsi présents au sein de la puce et permettent de savoir quand la limite est dépassée ou non. Celle-ci est fixée par un facteur simple : le TDP. Celui-ci se veut bien plus élevé que la consommation typique, pour laisser une large marge à l'utilisateur.
En cas de dépassement, la carte modifiera ses fréquences de manière dynamique pour assurer un certain niveau de performance, le tout grâce à une unité dédiée, selon AMD.
Cette façon de faire, bien qu'imparfaite aura un avantage et un inconvénient : tout d'abord, AMD propose de modifier la limite au sein de ses pilotes. Nous pourrons ainsi la faire varier de -20% à +20%. Malheureusement, elle ne devrait pas ravir les amateurs d'overclocking, et il n'y a pour le moment aucun moyen de la désactiver.
Un système plus fin que celui de NVIDIA... mais aussi bien moins discriminatoire
Bien que nous reviendrons bien plus en détail sur son fonctionnement via des essais que nous avons effectués, parallèlement sur les cartes d'AMD et de NVIDIA, nous ne pouvons que regretter la lenteur qui est celle des constructeurs de GPU à proposer des solutions bien plus adaptées telles que celles de nos CPU actuels.
Si le besoin de limiter le fonctionnement pour protéger la carte est compréhensible, la façon de faire est aussi importante, et l'on se prend à rêver de GPU qui pourraient gérer ses fréquences et l'état de ses unités à la hausse ou à la baisse afin de maximiser l'utilisation de son TDP comme le fait Intel avec Turbo Boost ou AMD avec Turbo Core.
Deux BIOS pour des cartes graphiques qui font dans la démesure
Enfin, on notera avec amusement la présence d'un switch permettant de commuter entre deux BIOS, l'un étant protégé en écriture. Une idée présente chez certains constructeurs depuis quelques mois, ils devraient ainsi voir cette fonctionnalité d'un mauvais oeil puisque cela leur fait un avantage de moins sur leurs concurrents.
Elle aura d'ailleurs joué des tours à AMD qui a eu la mauvaise idée d'avoir un problème avec l'un des deux BIOS des cartes de presse, qui offraient des performances moindres, obligeant certains de nos confrères à recommencer toutes leurs mesures.
Du côté des cartes, AMD ne fait pas dans la dentelle. Elles sont longues, lourdes et nécessitent deux connecteurs d'alimentation. Ce sera du 6+6 pour la HD 6950 et du 6+8 pour la HD 6970.
La première aura droit à 1408 unités de traitement, 88 TU et 32 ROP, le tout cadencé à 800 MHz alors que la seconde aura droit à 1536 unités, 96 TU et 32 ROP à 880 MHz. Le tout sera accompagné de 2 Go de GDDR5 (était-ce vraiment bien utile ?) à 1250 et 1375 MHz.
Les TDP annoncés sont de 200 et 250 watts alors que les cartes sont annoncées à 140 et 190 watts dans la majorité des jeux, en terme de consommation. Au niveau des sorties vidéos, on retrouve le couple de Mini-DP, de DVI (SL + DL) et le port HDMI des HD 6800.
Un ventirad pas toujours silencieux et des performances... aléatoires ?
Le ventirad reprend le fonctionnement désormais habituel, ce qui n'empêche pas les cartes de ne pas être silencieuses lorsqu'elles sont sollicitées. Nous sommes encore loin d'un sèche-cheveux, mais force est de constater que le « Silent Gaming » n'est pas encore au rendez-vous sur le haut de gamme d'AMD.
Du côté des performances, bien que nous reviendrons bientôt plus en détail sur ce point, il faut compter un bon gain de 30 % par rapport aux Radeon HD 6800 en moyenne. Les architectures étant différentes, ces gains peuvent fortement varier d'un jeu à l'autre et d'un cas à l'autre. Il n'est ainsi pas rare de voir ce gain tomber à 10 % ou même grimper à plus de 50 %...
C'est d'ailleurs ce qui nous a semblé le plus problématique lorsque les résultats de ces cartes sont tombés. Elles vont parfois au delà de ce que proposent les cartes NVIDIA, sont juste en dessous dans d'autres cas ou décrochent totalement dans certaines situations.
Nous allons tenter de savoir dans quelle mesure la limitation du TDP est en cause, mais il faudra aussi attendre de voir dans quelle mesure, les pilotes se doivent d'être améliorés pour exploiter au mieux cette nouvelle architecture.
HD 6900 : moins sexy que les HD 6800... mais plus disponibles que les GTX 500 ?

Nos contacts nous confirment une bonne disponibilité pour les jours à venir, de modèles de référence uniquement, et aux tarifs annoncés, ce que nous comptons bien entendu vérifier avec l'aide de nos voisins de Prix du Net.
Et c'est peut-être ça qui fera finalement la différence. Plus bruyantes que les GTX 500, mais moins chères, 50 % plus coûteuses que les HD 6800 pour 30 % de performances supplémentaires, ces HD 6900 ne sont pas forcément le messie tant attendu, mais pourraient convaincre de par leur forte disponibilité, contrairement aux GTX 500 dont la présence est encore trop timide, et le plus souvent à des tarifs supérieurs à ceux annoncés par NVIDIA.
Le reste du choix se fera, comme bien souvent, sur les fonctionnalités annexes (Eyefinity, PhysX, 3D...). Mais entre de très bonnes Radeon HD 6800 et les GTX 500 de NVIDIA qui restent les GPU les plus puissants du moment, il sera sans doute compliqué pour AMD de justifier de l'intérêt de ces HD 6900 et leur 2 Go de GDDR5...