Google a-t-il abusé de sa position dominante dans le monde de la recherche en ligne ? Plusieurs concurrents (non nommés) l'affirment et s'en sont plaints à Bruxelles. La Commission européenne veut maintenant vérifier ces allégations d'infraction aux règles antitrust et lance à cette fin une enquête formelle.
Pas de preuve, des allégations
La Commission européenne se veut prudente : il n’y a pas de « preuves de l'existence d'une infraction », mais une enquête approfondie va être lancée, « de manière prioritaire ». Les concurrents du moteur avancent en attendant que « leurs services seraient pénalisés dans les résultats de recherche payants et gratuits de Google ». Et que Google favoriserait ses propres outils.
L'ombre de Microsoft
La commission ne fournit aucun nom. Mais déjà en février 2010, Google annoncait sur l’un de ses blogs officiels faire l’objet d’une plainte devant la Commission européenne de la part de trois sociétés : Foudem, un comparateur de prix anglais (membre de l'ICOMP, organisation crée en partie par Redmond), eJustice.fr, un site juridique français, et Ciao! (lié à Microsoft)...
Le rang des concurrents lesté dans les résultats ?
La Commission veut désormais savoir par exemple si Google abaisse dans ses résultats de recherche gratuits, le rang de services concurrents, notamment celui des comparateurs de prix. Dans le même temps, elle se demande si Google ne profiterait pas de ces leviers pour attribuer à ses propres services équivalents, un placement préférentiel.
Rendre les campagnes vers les concurrents plus onéreuses
Ces allégations sont graves pour ceux qui sont épris d’une neutralité des moteurs de recherche, mais elles se poursuivent : Google aurait ainsi dégradé le "Score de Qualité" des services de recherche verticaux concurrents (comme les comparateurs de prix) dans ses résultats de recherche payants. Or, le "Score de Qualité" est justement l’un des facteurs qui fixent le prix à payer pour l'affichage d'une publicité sur Google. Ce « Score de Qualité », précise la Commission, influence la probabilité qu'une publicité soit affichée par Google et son rang. Si deux annonceurs utilisent les mêmes mots clefs, celui dont le site a un Score de Qualité inférieur devra payer un prix plus élevé pour atteindre le même rang ». Et voilà comment disqualifier les concurrents.
Clause d’exclusivité
De même, Google empêcherait la portabilité des campagnes de publicité en ligne vers des plateformes de publicité concurrente. Et imposerait enfin des clauses d'exclusivité à des partenaires publicitaires pour « leur interdire de disposer certains types de publicités fournies par des concurrents sur leur site web, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, ce dans le but d'exclure des outils de recherche concurrents »…
La Commission ne donne aucun calendrier pour cette enquête complexe et technique.
Pas de preuve, des allégations
La Commission européenne se veut prudente : il n’y a pas de « preuves de l'existence d'une infraction », mais une enquête approfondie va être lancée, « de manière prioritaire ». Les concurrents du moteur avancent en attendant que « leurs services seraient pénalisés dans les résultats de recherche payants et gratuits de Google ». Et que Google favoriserait ses propres outils.
L'ombre de Microsoft
La commission ne fournit aucun nom. Mais déjà en février 2010, Google annoncait sur l’un de ses blogs officiels faire l’objet d’une plainte devant la Commission européenne de la part de trois sociétés : Foudem, un comparateur de prix anglais (membre de l'ICOMP, organisation crée en partie par Redmond), eJustice.fr, un site juridique français, et Ciao! (lié à Microsoft)...
Le rang des concurrents lesté dans les résultats ?
La Commission veut désormais savoir par exemple si Google abaisse dans ses résultats de recherche gratuits, le rang de services concurrents, notamment celui des comparateurs de prix. Dans le même temps, elle se demande si Google ne profiterait pas de ces leviers pour attribuer à ses propres services équivalents, un placement préférentiel.
Rendre les campagnes vers les concurrents plus onéreuses
Ces allégations sont graves pour ceux qui sont épris d’une neutralité des moteurs de recherche, mais elles se poursuivent : Google aurait ainsi dégradé le "Score de Qualité" des services de recherche verticaux concurrents (comme les comparateurs de prix) dans ses résultats de recherche payants. Or, le "Score de Qualité" est justement l’un des facteurs qui fixent le prix à payer pour l'affichage d'une publicité sur Google. Ce « Score de Qualité », précise la Commission, influence la probabilité qu'une publicité soit affichée par Google et son rang. Si deux annonceurs utilisent les mêmes mots clefs, celui dont le site a un Score de Qualité inférieur devra payer un prix plus élevé pour atteindre le même rang ». Et voilà comment disqualifier les concurrents.
Clause d’exclusivité
De même, Google empêcherait la portabilité des campagnes de publicité en ligne vers des plateformes de publicité concurrente. Et imposerait enfin des clauses d'exclusivité à des partenaires publicitaires pour « leur interdire de disposer certains types de publicités fournies par des concurrents sur leur site web, ainsi qu'aux fournisseurs d'ordinateurs et de logiciels, ce dans le but d'exclure des outils de recherche concurrents »…
La Commission ne donne aucun calendrier pour cette enquête complexe et technique.