Les professionnels du Cinéma fustigent la taxe Marini

La FEVAD n’est pas la seule structure à s’insurger contre le rapporteur Marini. Un autre amendement signé du sénateur et visant à prélever pas moins de 130 millions d‘euros sur les ressources affectées au CNC provoque la colère du milieu du cinéma.

Selon le sénateur, « compte tenu de la progression très dynamique des recettes affectées à cet opérateur (+ 174 millions d’euros entre 2010 et 2011) ce prélèvement exceptionnel ne diminuerait pas les ressources du CNC, mais limiterait simplement leur progression à 44 millions d’euros, soit 7,6%. » Le sénateur le souligne : « soit un taux d’accroissement que beaucoup d’opérateurs et services de l’État pourraient lui envier... ». Une situation peu compatible avec le discours ambiant qui n'a de cesse de mettre en avant les 450 000 films téléchargés chaque jour.

Débudgétisation massive des crédits du Ministère

L’amendement proposé par le Sénat a réussi cependant à fédérer l’opposition des producteurs et des cinéastes qui dénoncent « une profonde incompréhension du rôle du CNC ».

« Cet amendement, estiment l’APC, l’ARP, le SPI, la SRF et l’UPF, feint d'ignorer la débudgétisation massive des crédits du Ministère de la Culture et de la Communication consacrées aux actions liées à la politique cinématographique et de la prise en charge des ces actions directement par le CNC ».

Si la mesure était adoptée, anticipent ces professionnels « elle porterait atteinte de façon catastrophique au financement de la création, (…)à son dynamisme salué à l'étranger et à sa capacité à aborder la mutation numérique à tous les niveaux de la chaîne d'exploitation des œuvres »

Renier les propos du chef de l'Etat


Ces acteurs du cinéma ne comprennent donc pas la cohérence du scénario rédigé par le sénateur UMP  : s'ils regrettent la débudgétisation de la Rue de Valois, ils estiment qu'« en adoptant ce texte, la Commission des Finances renie les propos du Président de la République qui s'est engagé il y a un mois devant l'ensemble des professionnels, à garantir les ressources publiques du cinéma en France, fondées sur un dispositif pertinent et équilibré prenant en compte notamment l'importance de la distribution des œuvres cinématographiques et audiovisuelles pour le développement des abonnements aux réseaux électroniques. »

Les derniers chiffres du Centre national de la cinématographie ont montré une année 2010 positive, comme 2009 et 2008 « 168,36 millions d’entrées (…) au cours des dix premiers mois de l’année, soit 6,7 % de plus que sur la période janvier-octobre 2009 ». Et sur les 12 derniers mois écoulés, les entrées sont estimées à 211,71 millions, « ce qui constitue une progression de 9,2 % par rapport aux 12 mois précédents ».

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