
Cette fameuse vidéoconférence dont les films et romans évoquant le futur nous en rebattaient les oreilles. Pourtant, dans la pratique, elle a du mal à se frayer un chemin jusqu’au consommateur de base. Et pour cause : elle n’est pas si simple à mettre en place. Apple a mis un coup de pied dans la fourmilière en dotant son iPhone 4 d’une telle fonctionnalité. Quand bien même le protocole se base sur des technologies existantes et peut être utilisé par d’autres, nul doute que la concurrence a sa propre vision des choses, et c’est justement le cas de Google.
Andy Rubin, vice-président de l’ingénierie chez Google et « créateur » d’Android, a répondu aux questions du site « Android and Me ». L’une d’elles portait sur la vidéoconférence. Voici sa réponse :
« Nous supportons déjà la vidéoconférence aujourd’hui, avec Google Talk Video. Cela fonctionne sur les machines de bureau. Que cette fonctionnalité puisse être réorientée et adaptée à la faible bande passante des mobiles, c’est un exercice sur lequel nous travaillons actuellement. »

D’autre part, il faut noter que diverses rumeurs se recoupent. Du côté de Motorola par exemple, la firme avait annoncé que plusieurs téléphones sous Android prendraient en charge la vidéoconférence. Or, aucun de ces portables n’a été présenté, et Android 3.0 semble bien en être la raison. Sauf peut-être le Terminator, dont les rumeurs indiquent qu’il serait équipé de deux caméras.
Le problème bien sûr dans cette histoire, c’est que les concurrents vont se battre à grands renforts de technologies différentes. Et qui dit technologies différentes dit fragmentation. En clair, un utilisateur appelant un contact depuis son iPhone 4 vers un smartphone Android 3.0 ne pourra pas utiliser la vidéoconférence. Des environnements clos dans lesquels tout est possible, mais entre lesquels il n’existe pas d’interconnexions. Comme d’habitude, chacun tentera de justifier son choix en indiquant que sa solution est la meilleure, mais la réalité sera tout de même une division parmi les consommateurs.
Pour le reste, on rappellera qu’Android 3.0 doit changer la donne sur bon nombre de points. Son interface sera revue et, élément important, les interfaces personnalisées de type Sense seraient rendues "inutiles". On sait en outre que des optimisations particulières ont été faites dans l’optique des jeux vidéo, et que Gingerbread devrait sonner le vrai coup d’envoi des tablettes Android.
Il suffit donc d’attendre que le système débarque, ce qui était prévu pour l’automne, bien que d’autres rumeurs parlent de janvier 2011.