Mise à jour 12 octobre 2010 : Le député Patrick Bloche a réagi dans les colonnes du NouvelObs.com suite à ce discours : « ces propos sont l'illustration parfaite que Nicolas Sarkozy n'a rien compris à ce qu'est Internet. » Considérant que le président s’est présenté devant le pape « en bon catholique qui lutte contre l'immoralité », le député de Paris conclut « Sarkozy diabolise tellement Internet que sa visite au Pape s'apparente à une vraie séance d'exorcisme. » Jean-Claude Vitran, un des responsables de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) considère lui que « si un contrôle du net était mis en place, le gouvernement pourrait contrôler un site comme Mediapart qui révèle l'affaire Woerth-Bettencourt. Mettre cette affaire sur la place publique, je n'appelle pas ça une 'dérive' mais une victoire pour la démocratie »
Première diffusion 11 octobre 2010 Dans son discours devant le Pape, Nicolas Sarkozy a réitéré ses grands principes, à savoir qu’« Il n'y a pas d'économie sans règles. Il n'y a pas de vie en société sans règles. Il n'y a pas de liberté sans règles » a-t-il conclu après avoir listé quelques principes qu’il affectionne .
Un impératif moral
« Réguler internet pour en corriger les excès et les dérives qui naissent de l'absence totale de règles, c'est un impératif moral ! » a soutenu le président devant le plus haut représentant terrestre de l’église catholique. Une affirmation qui sonne comme un écho avec les répétitions du passé, lorsque le président évoquait sa volonté de civiliser internet, véritable western où le jeunisme fait sa loi.
Civiliser Internet
« Internet ne doit pas être un « Far West » high-tech, une zone de non-droit où des « hors-la-loi » peuvent piller sans réserve les créations, voire pire, en faire commerce sur le dos des artistes » énonçait déjà Nicolas Sarkozy lors de la signature des Accords de l’Élysée, socle d’Hadopi 1. « On dit parfois que quand personne ne respecte la loi, c’est qu’il faut changer la loi. Sauf que si tout le monde tue son prochain, on ne va pas pour autant légaliser l’assassinat. Si tout le monde vole la musique et le cinéma, on ne va pas légaliser le vol. Et en même temps, nous savons tous qu’on ne va pas non plus mettre tous les jeunes en prison. »
La censure constitutionnelle
C’est justement ces mêmes excès et dérives de droit de propriété qui ont conduit Hadopi 1 dans le mur devant le conseil constitutionnel : le 10 juin 2009, les sages ont justement expliqué au gouvernement que pour répondre à ce principe certes constitutionnel, tout ne pouvait être sacrifié notamment la liberté de communication dont internet est une composante ou la présomption d'innocence. Et c’est encore cette conception très particulière de la justice à distance, automatisée, sans contrôle qui a été dénoncée dans un rapport interne de la CNIL. Pendant ce temps, les principaux ayants droit, eux, préparent dans leur coin le filtrage des réseaux en rejetant l'une des principales mesures du rapport Zelnik, celle de la gestion collective des droits.
Première diffusion 11 octobre 2010 Dans son discours devant le Pape, Nicolas Sarkozy a réitéré ses grands principes, à savoir qu’« Il n'y a pas d'économie sans règles. Il n'y a pas de vie en société sans règles. Il n'y a pas de liberté sans règles » a-t-il conclu après avoir listé quelques principes qu’il affectionne .
Un impératif moral
« Réguler internet pour en corriger les excès et les dérives qui naissent de l'absence totale de règles, c'est un impératif moral ! » a soutenu le président devant le plus haut représentant terrestre de l’église catholique. Une affirmation qui sonne comme un écho avec les répétitions du passé, lorsque le président évoquait sa volonté de civiliser internet, véritable western où le jeunisme fait sa loi.
Civiliser Internet
« Internet ne doit pas être un « Far West » high-tech, une zone de non-droit où des « hors-la-loi » peuvent piller sans réserve les créations, voire pire, en faire commerce sur le dos des artistes » énonçait déjà Nicolas Sarkozy lors de la signature des Accords de l’Élysée, socle d’Hadopi 1. « On dit parfois que quand personne ne respecte la loi, c’est qu’il faut changer la loi. Sauf que si tout le monde tue son prochain, on ne va pas pour autant légaliser l’assassinat. Si tout le monde vole la musique et le cinéma, on ne va pas légaliser le vol. Et en même temps, nous savons tous qu’on ne va pas non plus mettre tous les jeunes en prison. »
La censure constitutionnelle
C’est justement ces mêmes excès et dérives de droit de propriété qui ont conduit Hadopi 1 dans le mur devant le conseil constitutionnel : le 10 juin 2009, les sages ont justement expliqué au gouvernement que pour répondre à ce principe certes constitutionnel, tout ne pouvait être sacrifié notamment la liberté de communication dont internet est une composante ou la présomption d'innocence. Et c’est encore cette conception très particulière de la justice à distance, automatisée, sans contrôle qui a été dénoncée dans un rapport interne de la CNIL. Pendant ce temps, les principaux ayants droit, eux, préparent dans leur coin le filtrage des réseaux en rejetant l'une des principales mesures du rapport Zelnik, celle de la gestion collective des droits.