Mise à jour 5 août : Jiwa a officiellement baissé son rideau. Un message sur le site, signé de l'équipe, confirme que le Jiwa.fr doit "immédiatement couper l'accès à la musique à la demande sur Jiwa. Vos playlists restent accessibles pour le moment en mode radio. En effet, le Tribunal de Commerce de Paris a prononcé la liquidation judiciaire de la société. Nous vous remercions pour vos nombreux messages d'encouragements qui nous font chaud au coeur. Sachez que nous recherchons activement des repreneurs afin que l'aventure Jiwa puisse se poursuivre... "
Première diffusion 3 août
En février 2010 nous évoquions les problèmes rencontrés par Jiwa, fameuse plateforme de streaming audio française. Son patron, Jean Marc Plueger regrettait ainsi le retrait de Warner Music et torpillait le régime des minimums garantis, ces sommes imposées par les majors qui sont autant de barrières d’entrées pour le développement de nouveaux modèles économiques. Toujours ce mois-ci, Edgar Bronfman, le patron de Warner Music, disait tout le bien qu’il pense de ces services : « Les services de streaming gratuits ne sont pas une bonne chose pour l’industrie et, aussi loin qu’ira Warner Music, nous ne leur accorderons pas de licence. Ce n’est pas le genre d’approche que nous soutiendrons à l’avenir ».
Minimums et étranglement garantis
A coup de retraits de catalogue et surtout de ces minimums garantis, finalement Jiwa est désormais étranglé. La société vient d’être mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. L’information, révélée par ReadWriteWeb et confirmée par les Échos et Rue89. 1 million d’euros l’an passé reversés au titre des minimums garantis pour 300 000 euros de recettes, la société ne pouvait persister. Dans les prochains jours, il ne sera plus possible d’écouter de la musique à la demande et seules les playlists seront encore accessibles.
«Le secteur est clairement menacé. Aujourd'hui, personne n'y est bénéficiaire. Ceux qui peuvent continuer s'appuient sur des groupes plus importants.» explique Jean-Marc Plueger aux Échos, pointant à demi-mot Deezer, qui fut si souvent cité par Albanel durant les débats Hadopi et qui aujourd’hui voit Orange entrer dans son capital.
L'offre légale post Hadopi explose, au sens propre...
En mars 2008, alors que Jiwa venait à peine d’ouvrir, Jean-Marc Plueger nous confiait justement : « on ne voit pas Deezer comme notre principal concurrent. Notre principal concurrent, ce sont les systèmes de P2P ». Jiwa offrait en effet cette alternative crédible au piratage en exploitant une autre voie au choix manichéen piratage/achat. Les partisans d’Hadopi pariaient sur l’explosion de l’offre légale une fois Hadopi votée, les Riester, Albanel & Co encensaient alors la dynamique qu’allait mettre en route le texte de loi et les producteurs de musique. Pari gagné...
Première diffusion 3 août
En février 2010 nous évoquions les problèmes rencontrés par Jiwa, fameuse plateforme de streaming audio française. Son patron, Jean Marc Plueger regrettait ainsi le retrait de Warner Music et torpillait le régime des minimums garantis, ces sommes imposées par les majors qui sont autant de barrières d’entrées pour le développement de nouveaux modèles économiques. Toujours ce mois-ci, Edgar Bronfman, le patron de Warner Music, disait tout le bien qu’il pense de ces services : « Les services de streaming gratuits ne sont pas une bonne chose pour l’industrie et, aussi loin qu’ira Warner Music, nous ne leur accorderons pas de licence. Ce n’est pas le genre d’approche que nous soutiendrons à l’avenir ».
Minimums et étranglement garantis
A coup de retraits de catalogue et surtout de ces minimums garantis, finalement Jiwa est désormais étranglé. La société vient d’être mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. L’information, révélée par ReadWriteWeb et confirmée par les Échos et Rue89. 1 million d’euros l’an passé reversés au titre des minimums garantis pour 300 000 euros de recettes, la société ne pouvait persister. Dans les prochains jours, il ne sera plus possible d’écouter de la musique à la demande et seules les playlists seront encore accessibles.
«Le secteur est clairement menacé. Aujourd'hui, personne n'y est bénéficiaire. Ceux qui peuvent continuer s'appuient sur des groupes plus importants.» explique Jean-Marc Plueger aux Échos, pointant à demi-mot Deezer, qui fut si souvent cité par Albanel durant les débats Hadopi et qui aujourd’hui voit Orange entrer dans son capital.
L'offre légale post Hadopi explose, au sens propre...
En mars 2008, alors que Jiwa venait à peine d’ouvrir, Jean-Marc Plueger nous confiait justement : « on ne voit pas Deezer comme notre principal concurrent. Notre principal concurrent, ce sont les systèmes de P2P ». Jiwa offrait en effet cette alternative crédible au piratage en exploitant une autre voie au choix manichéen piratage/achat. Les partisans d’Hadopi pariaient sur l’explosion de l’offre légale une fois Hadopi votée, les Riester, Albanel & Co encensaient alors la dynamique qu’allait mettre en route le texte de loi et les producteurs de musique. Pari gagné...