L’un des leaders du soutien scolaire, Acadomia, vient d’être épinglé par la CNIL pour sa curieuse gestion des fichiers du personnel et des clients. Une information révélée par le Parisien dans son édition du jour.
La plaie est béante : selon le quotidien, l’entreprise n’a pas demandé d’autorisation préalable pour constituer ses fichiers nominatifs enregistrant 52 618 enseignants recrutés, 179 763 candidats non recrutés et 131 704 enseignants démissionnaires.
Ce n’est pas tout : cette plaie est aussi infectée, et pas qu’un peu. Acadomia n’a pas hésité à accompagner ce lot de fiches de commentaires pour le moins ahurissants. On apprend ainsi qu’un enseignant a été « hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse », un autre est « en liberté surveillée pour affaire de pédophilie », qu’un autre « pue »… L’entourage familial du prof n’est pas en reste (« père en prison », « maman a un cancer de l’utérus »). Des données assez éloignées des objectifs éducatifs.
Pour les élèves, la gangrène continue avec ce papa qualifié de « gros con » car il ne veut pas payer les cours de sa fille, « Père pas malin du tout (voire crétin) », « La maman est une grosse conne. » « saloperie de gamin », « Enfant adopté ! Sa mère lui a fait boire de l’alcool étant bébé. » « S’est fait violer à Pâques par son cousin ! Vraiment le sort s’acharne, car avait déjà subi des attouchements il y a quelque temps, du coup est en dépression totale, a été hospitalisée. » « S’est teinte en blonde toute seule et n’importe comment. Elle s’est fait un piercing dans le dos de sa mère. »
La CNIL aura relevé en tout « 212 occurrences du terme “conne”, 10 occurrences du terme “salope” et 15 occurrences du terme “crétin” dans les fichiers de la société » AIS 2, celle qui exerce sous l’enseigne Acadomia.
La Commission a finalement pris une double mesure : elle a adressé le 22 avril un avertissement à la société (une dizaine seulement est émise chaque année) et surtout elle a décidé de signaler les faits au parquet. L’affaire devrait faire en outre l’objet d’une communication sur le site de l’autorité chargée du respect des données personnelles. Acadomia a expliqué au Parisien avoir « déjà mis en oeuvre les recommandations de la Cnil (durée de conservation des données...) », affirmant laconiquement que le rapport est « truffé d’inexactitudes, qu’il souhaiterait voir corrigées ».
La plaie est béante : selon le quotidien, l’entreprise n’a pas demandé d’autorisation préalable pour constituer ses fichiers nominatifs enregistrant 52 618 enseignants recrutés, 179 763 candidats non recrutés et 131 704 enseignants démissionnaires.
Ce n’est pas tout : cette plaie est aussi infectée, et pas qu’un peu. Acadomia n’a pas hésité à accompagner ce lot de fiches de commentaires pour le moins ahurissants. On apprend ainsi qu’un enseignant a été « hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse », un autre est « en liberté surveillée pour affaire de pédophilie », qu’un autre « pue »… L’entourage familial du prof n’est pas en reste (« père en prison », « maman a un cancer de l’utérus »). Des données assez éloignées des objectifs éducatifs.
Pour les élèves, la gangrène continue avec ce papa qualifié de « gros con » car il ne veut pas payer les cours de sa fille, « Père pas malin du tout (voire crétin) », « La maman est une grosse conne. » « saloperie de gamin », « Enfant adopté ! Sa mère lui a fait boire de l’alcool étant bébé. » « S’est fait violer à Pâques par son cousin ! Vraiment le sort s’acharne, car avait déjà subi des attouchements il y a quelque temps, du coup est en dépression totale, a été hospitalisée. » « S’est teinte en blonde toute seule et n’importe comment. Elle s’est fait un piercing dans le dos de sa mère. »
La CNIL aura relevé en tout « 212 occurrences du terme “conne”, 10 occurrences du terme “salope” et 15 occurrences du terme “crétin” dans les fichiers de la société » AIS 2, celle qui exerce sous l’enseigne Acadomia.
La Commission a finalement pris une double mesure : elle a adressé le 22 avril un avertissement à la société (une dizaine seulement est émise chaque année) et surtout elle a décidé de signaler les faits au parquet. L’affaire devrait faire en outre l’objet d’une communication sur le site de l’autorité chargée du respect des données personnelles. Acadomia a expliqué au Parisien avoir « déjà mis en oeuvre les recommandations de la Cnil (durée de conservation des données...) », affirmant laconiquement que le rapport est « truffé d’inexactitudes, qu’il souhaiterait voir corrigées ».