Nadine Morano : vite, une police internationale d’Internet

Nadine Morano, dont les compétences dans le secteur des nouvelles technologies ne sont plus à démontrer, est revenue une nouvelle fois à la charge contre Internet. Cette fois, c’est à propos de la fameuse « rumeur » entourant le couple Sarkozy, un sujet de haute voltige s’il en est :

« Moi j’ai toujours pensé que par rapport à ce monde du réel que nous avons à ce monde du virtuel qui maintenant existe dans nos vies, il nous faudrait nous organiser de manière internationale parce qu’Internet n’a pas de frontières, nous n’avons pas les mêmes législations. Et ce que l’on y trouve est à la fois fabuleux et profondément dangereux. Au-delà des rumeurs ou des blogs, qui sous couvert d’anonymat, déversent un torrent de boues, d’insultes, d’injures et de mensonges, je crois qu’il nous faudra un jour une police internationale d’Internet. »


Des propos tenus sur TF1 et pointés par nos confrères de Bakchich.

Cette énième sortie de route a un certain charme : celui de créer un bruit médiatique pour dégonfler l’attention sur le sujet initial… Mais elle marque aussi de son parfum particulier l’appréhension du phénomène internet chez certaines têtes pensantes, ici de l'UMP.

D’autres évidemment ne partageront pas ces idées et estimeront que Morano n’a toujours pas compris qu’attaquer ainsi Internet, c’est s’en prendre à un outil, un vecteur, un peu comme si on fustigeait l’électricité ou les tuyaux d’eau courante.

L’intéressée est cependant une habituée, si ce n’est une chef d’escadrille. Déjà, la Commission Famille, Éducation aux médias qu’elle avait installée en mars 2009, avait dans un rapport « Construire une politique structurée d’éducation aux médias pour tous » sollicité des actions fortes contre les fameuses dérives du net : inscrire par « tatouage numérique » « des informations se rapportant à la signalétique jeunesse »des vidéos diffusées sur le net, extension du rôle du CSA sur les contenus audiovisuels diffusés sur le web, développement des « outils de blocage, de filtrage des contenus pornographiques, très violents ou illicites ».

Plus tôt, Morano avait eu cette fine analyse : « Chacun peut comprendre qu’une trop grande consommation de médias nuit à la qualité des relations sociales, influe sur les résultats scolaires et sur la vie familiale ». Elle avait alors expliqué qu’« à titre personnel, et au vu de la multiplication des affaires qui portent atteinte à la dignité des personnes, je pense qu'il faudrait instaurer une police internationale de la Toile. Je suis pour la liberté, mais aussi pour un « Code de la route » sur le Net ».

Enfin, alors secrétaire d’État à la Famille, elle militait pour étendre le filtrage pédopornographique à d’autres secteurs : « L'accès des sites jugés « à risque » mais non illégaux pourrait également être restreint. » (voir cependant cette actualité)

Exemple concret : Morano n’avait pas supporté qu’une internaute laisse ce commentaire « Hou la menteuse », sous une vidéo de Nadine Morano, cuisinée et mise à mal par un journaliste d’iTélé. Une plainte pour « injures publiques envers un membre du ministère » avait alors été envisagée, visiblement le prix à payer lorsqu’on s’en prend à la matière grise de l’État.

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