Rapidshare, site de téléchargement direct le plus connu au monde avec MegaUpload, base une partie non négligeable de son audience sur du contenu « illégal » (séries, films et musiques principalement), à l’instar des sites de P2P, de vidéos et de streaming audio. Et si YouTube, Dailymotion et Deezer ont avec le temps signé divers accords avec les ayants droits, les « légalisant » plus ou moins, ce n’est pas encore le cas de MegaUpload et de Rapidshare.
Abandonner l'illégalité
Ce dernier commence néanmoins à se donner bonne conscience et à nettoyer devant sa porte. En fin d’année dernière, un accord avec Warner Bros a ainsi été signé, non pas avec le site Rapidshare lui-même, mais avec RapidMovies, site de trailers de films. Logique similaire avec RapidGames.
En lutte avec la justice, notamment allemande, Rapidshare peut s’il le souhaite supprimer les comptes de certains utilisateurs proposant du contenu sous copyright. Mais contrairement à ce que TorrentFreak a un temps affirmé, Rapidshare n’en est pas encore là.
Et selon ce même TorrentFreak, qui s’est procuré des documents confidentiels, RapidShare ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Selon un courrier du président de Rapidshare, Bobby Chang, envoyé à des représentants du secteur du cinéma, des changements sont à venir.
S'attaquer aux "mauvais" concurrents
« Je voudrais profiter de ce courrier pour vous informer de quelques changements de la stratégie commerciale de notre entreprise. Le conseil de surveillance de RapidShare a décidé de ne pas compter uniquement sur le business de l’hébergement, mais d’augmenter les efforts de notre société à distribuer officiellement du contenu licencié. »
Un changement de cap important, qui doit néanmoins se concrétiser via une philosophie différente. Et pour Rapidshare, la réponse est simple : arrêter d’attirer les internautes uploadant des fichiers sous copyright. « Rapidshare a décidé de ne pas se battre en la faveur des criminels. »
Bobby Chang va même jusqu’à parler de former un recours contre ses concurrents qui auraient une position inverse, c’est-à-dire qui « soutiendraient volontairement les activités criminelles ».
Rediriger les internautes vers une boutique légale
Mais d’autres informations intéressantes sont données dans cette correspondance. Ainsi, au lieu de tout simplement supprimer les liens et pages proposant du contenu sous copyright, Rapidshare pourrait aller plus loin et rediriger ses visiteurs vers une boutique en ligne où le même contenu pourra être acheté légalement. Un système qui ferait la joie des ayants droit, à n’en pas douter. Actuellement, si vous tentez de télécharger un contenu sous copyright et que Rapidshare le détecte, vous serez redirigé vers RapidMovies la plupart du temps.
« Si un utilisateur se rend compte que plusieurs tentatives de téléchargement d’une copie illégale d'un DVD sont vaines, et si ses nombreuses tentatives pour "voler" ce DVD l’amènent juste vers un magasin en ligne, il sera frustré et prêt à acheter une version légale de ce film » a ainsi argumenté Chang auprès des représentants des ayants droit. En somme, privé d’accès illégal, l’internaute sera forcé d’utiliser des voies plus honnêtes. Une logique assez Hadopienne.
« Je serais heureux de ne pas seulement parler de RapidShare comme d’une menace pour l'industrie du divertissement, mais aussi comme une option intéressante pour vendre vos produits. Mon entreprise dispose de plusieurs millions d'utilisateurs par jour. Je suis sûr qu’une proportion importante de ces utilisateurs serait prête à acheter les films de vos entreprises. »
Changer les "pirates" en consommateurs
Reste que si de nombreux internautes seraient prêts à passer par des voies légales, le problème de la qualité, du prix et de la disponibilité reste toujours présent. « Nous croyons que si les utilisateurs peuvent trouver instantanément ce qu'ils recherchent à un prix équitable, le piratage va devenir un problème du passé. » Élémentaire.
À l’heure où la lutte contre le P2P s’intensifie, de nombreux systèmes d’accès se développeront inévitablement : les newsgroups, les sites de streaming et les sites de téléchargements directs de type Rapidshare. Les premiers ont subit de lourdes attaques l’année dernière (AlloNews, Usenet, etc.). Les seconds signent régulièrement des accords avec les ayants droit. Et les derniers tentent de se racheter une conscience. Resteront donc les VPN et le P2P chiffré.
Abandonner l'illégalité

En lutte avec la justice, notamment allemande, Rapidshare peut s’il le souhaite supprimer les comptes de certains utilisateurs proposant du contenu sous copyright. Mais contrairement à ce que TorrentFreak a un temps affirmé, Rapidshare n’en est pas encore là.
Et selon ce même TorrentFreak, qui s’est procuré des documents confidentiels, RapidShare ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Selon un courrier du président de Rapidshare, Bobby Chang, envoyé à des représentants du secteur du cinéma, des changements sont à venir.
S'attaquer aux "mauvais" concurrents
« Je voudrais profiter de ce courrier pour vous informer de quelques changements de la stratégie commerciale de notre entreprise. Le conseil de surveillance de RapidShare a décidé de ne pas compter uniquement sur le business de l’hébergement, mais d’augmenter les efforts de notre société à distribuer officiellement du contenu licencié. »
Un changement de cap important, qui doit néanmoins se concrétiser via une philosophie différente. Et pour Rapidshare, la réponse est simple : arrêter d’attirer les internautes uploadant des fichiers sous copyright. « Rapidshare a décidé de ne pas se battre en la faveur des criminels. »
Bobby Chang va même jusqu’à parler de former un recours contre ses concurrents qui auraient une position inverse, c’est-à-dire qui « soutiendraient volontairement les activités criminelles ».
Rediriger les internautes vers une boutique légale
Mais d’autres informations intéressantes sont données dans cette correspondance. Ainsi, au lieu de tout simplement supprimer les liens et pages proposant du contenu sous copyright, Rapidshare pourrait aller plus loin et rediriger ses visiteurs vers une boutique en ligne où le même contenu pourra être acheté légalement. Un système qui ferait la joie des ayants droit, à n’en pas douter. Actuellement, si vous tentez de télécharger un contenu sous copyright et que Rapidshare le détecte, vous serez redirigé vers RapidMovies la plupart du temps.
« Si un utilisateur se rend compte que plusieurs tentatives de téléchargement d’une copie illégale d'un DVD sont vaines, et si ses nombreuses tentatives pour "voler" ce DVD l’amènent juste vers un magasin en ligne, il sera frustré et prêt à acheter une version légale de ce film » a ainsi argumenté Chang auprès des représentants des ayants droit. En somme, privé d’accès illégal, l’internaute sera forcé d’utiliser des voies plus honnêtes. Une logique assez Hadopienne.
« Je serais heureux de ne pas seulement parler de RapidShare comme d’une menace pour l'industrie du divertissement, mais aussi comme une option intéressante pour vendre vos produits. Mon entreprise dispose de plusieurs millions d'utilisateurs par jour. Je suis sûr qu’une proportion importante de ces utilisateurs serait prête à acheter les films de vos entreprises. »
Changer les "pirates" en consommateurs
Reste que si de nombreux internautes seraient prêts à passer par des voies légales, le problème de la qualité, du prix et de la disponibilité reste toujours présent. « Nous croyons que si les utilisateurs peuvent trouver instantanément ce qu'ils recherchent à un prix équitable, le piratage va devenir un problème du passé. » Élémentaire.
À l’heure où la lutte contre le P2P s’intensifie, de nombreux systèmes d’accès se développeront inévitablement : les newsgroups, les sites de streaming et les sites de téléchargements directs de type Rapidshare. Les premiers ont subit de lourdes attaques l’année dernière (AlloNews, Usenet, etc.). Les seconds signent régulièrement des accords avec les ayants droit. Et les derniers tentent de se racheter une conscience. Resteront donc les VPN et le P2P chiffré.