C’est fait. Enfin. Hier, contrairement à Jean-Pierre Pernaut quelques semaines plus tôt, Claire Chazal a répété en clôture de journal le texte imposé par le CSA. Le passage quant à Hadopi et l’Assemblée Nationale pleine à craquer (alors qu’ils n’étaient que 16 députés) est cité en premier :
« Tout de suite un communiqué du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Dans un journal du 3 avril 2009 pour illustrer l'adoption du projet de loi HADOPI, TF1 a diffusé des images de l'Assemblée Nationale qui ne correspondaient pas à la séance évoquée et pouvait induire en erreur sur le nombre de députés effectivement présents » a ainsi cité la présentatrice (voir la vidéo).
Aucun commentaire n’a été fait par Claire Chazal, conséquence de l’obligation du CSA sur ce point : « Le CSA impose la lecture de ce communiqué et rappelle que les chaînes de télévision sont tenues à l'obligation de rigueur dans le traitement de l'information. Un communiqué qui ne doit être accompagné d'aucun commentaire écrit ou oral, précise le CSA » a ainsi expliqué en fin de lecture la journaliste.
De petites erreurs involontaires selon la CFTC
Mais pour le bureau national de la CFTC de l'audiovisuel public et privé, tout ceci est anormal. Selon lui, imposer de lire ce texte est une « grave atteinte à la liberté de la presse », sachant que les erreurs de TF1 et Canal+ étaient « involontaires », et que ces mêmes erreurs n’ont pas impliqué la justice par la suite, preuve de leur caractère mineur. On croit rêver.
Un retour en arrière de 40 ans
Pour la CFTC, « ce type de sanction est une première. Elle ramène l'audiovisuel français 40 ans en arrière ». Le syndicat explique en tout ceci est un recul en arrière. Non seulement imposer cette lecture est déjà problématique, mais le fait de ne pouvoir commenter ce texte semble tout aussi grave.
« La lecture de communiqués administratifs imposée à des journalistes, avec interdiction de les commenter, constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et à l'indépendance des journalistes » résume la CFTC.
Une ingérence administrative
Pour cette dernière, il s’agit tout simplement « d'une ingérence administrative inédite et inacceptable dans l'éditorial des journaux télévisés, soumis par ailleurs comme tous les autres médias aux règles du droit de la presse ».
Résultat, le bureau demande une audience au président du CSA.
Et LOPPSI ?
Rappelons que TF1 a récemment récidivé avec la LOPPSI. Le CSA imposera-t-il à nouveau la lecture d’un tel texte ?
« Tout de suite un communiqué du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel. Dans un journal du 3 avril 2009 pour illustrer l'adoption du projet de loi HADOPI, TF1 a diffusé des images de l'Assemblée Nationale qui ne correspondaient pas à la séance évoquée et pouvait induire en erreur sur le nombre de députés effectivement présents » a ainsi cité la présentatrice (voir la vidéo).
Aucun commentaire n’a été fait par Claire Chazal, conséquence de l’obligation du CSA sur ce point : « Le CSA impose la lecture de ce communiqué et rappelle que les chaînes de télévision sont tenues à l'obligation de rigueur dans le traitement de l'information. Un communiqué qui ne doit être accompagné d'aucun commentaire écrit ou oral, précise le CSA » a ainsi expliqué en fin de lecture la journaliste.
De petites erreurs involontaires selon la CFTC
Mais pour le bureau national de la CFTC de l'audiovisuel public et privé, tout ceci est anormal. Selon lui, imposer de lire ce texte est une « grave atteinte à la liberté de la presse », sachant que les erreurs de TF1 et Canal+ étaient « involontaires », et que ces mêmes erreurs n’ont pas impliqué la justice par la suite, preuve de leur caractère mineur. On croit rêver.
Un retour en arrière de 40 ans
Pour la CFTC, « ce type de sanction est une première. Elle ramène l'audiovisuel français 40 ans en arrière ». Le syndicat explique en tout ceci est un recul en arrière. Non seulement imposer cette lecture est déjà problématique, mais le fait de ne pouvoir commenter ce texte semble tout aussi grave.
« La lecture de communiqués administratifs imposée à des journalistes, avec interdiction de les commenter, constitue une grave atteinte à la liberté de la presse et à l'indépendance des journalistes » résume la CFTC.
Une ingérence administrative
Pour cette dernière, il s’agit tout simplement « d'une ingérence administrative inédite et inacceptable dans l'éditorial des journaux télévisés, soumis par ailleurs comme tous les autres médias aux règles du droit de la presse ».
Résultat, le bureau demande une audience au président du CSA.
Et LOPPSI ?
Rappelons que TF1 a récemment récidivé avec la LOPPSI. Le CSA imposera-t-il à nouveau la lecture d’un tel texte ?