Mise à jour : La MPAA et Sony ont finalement décidé de rebrousser chemin. Sony a contacté le service technologique du comté vendredi et tout est finalement rentré dans l’ordre : Coshocton a retrouvé son réseau Wi-Fi. La journaliste à l'origine de cette information, Kathie Dickerson, contactée par un lecteur, nous indique qu’en aucune manière Sony ou la MPAA n’avait exigé que le réseau soit coupé. C’est le prestataire qui a pris cette décision, sûrement impressionné par la missive.
Selon d’autres sources, Sony aurait proposé son aide pour la mise en place d’un système plus sécurisé, sans plus de détails… Dans tous les cas de figure, cela ne change rien à ce que la France va connaître sous peu et là, la pression médiatique n’aura que peu d’influence.
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L’affaire donne un avant-goût de ce que sera la France après la mise en œuvre d’Hadopi et de son obligation de sécurisation.
À Coshocton, petite ville de 11 000 habitants dans l’Ohio, aux États-Unis, un point d’accès Wi-Fi municipal a été fermé à la demande de Sony Entertainment. La cause ? Un utilisateur a profité de cette porte pour télécharger un film issu du catalogue de la major. Celle-ci a alors notifié OneCommunity, le fournisseur d’accès du service en question, lequel a contacté le responsable du réseau qui a pris la décision de fermeture.
Elizabeth Kaltman, une des responsables communication de la Motion Picture Association of America estime qu’il y a ainsi une génération qui a grandi avec Internet avec une philosophie simple « si c’est là, je peux le prendre » et qu’il est ainsi nécessaire que cette génération puise ses ressources sur les sites légaux plutôt qu’ailleurs… Mais cette pratique licite sera un peu plus complexe avec cet accès Wi-Fi fermé.
Coshocton avait introduit un accès Wi-Fi gratuit voilà 5 ans. Le service est utilisé par tous, par les agents de police pour envoyer leurs rapports, par des touristes pendant certaines festivités, etc. rapporte Coshoctontribune.com, à l’origine de l’information. La ville étudie désormais des solutions de filtrage, qui ne sera pas neutre au budget municipal : près de 5000 dollars pour son implémentation, et 900 dollars chaque année pour les frais de fonctionnement.
On se souvient que durant les débats Hadopi, le ministère de la Culture avait un temps pensé à imposer l’usage de liste blanche pour les réseaux ouverts. L’idée, défendue par Olivier Henrard, juriste et l’un des pères de ce texte, a été abandonnée devant le tollé soulevé notamment du côté des professionnels. Désormais, la Haute autorité aura le pouvoir d’enjoindre un abonné (une collectivité locale, une entreprise comme un Mc Do, etc.) à sécuriser son accès pour empêcher le piratage. Rien cependant n’est dit sur les spécificités de ces solutions. Dès lors, selon le niveau demandé, il pourrait y avoir des milliers de cas similaires à celui de « Coshocton » en France. Avec des budgets locaux déjà menacés par la suppression attendue de la taxe professionnelle, autant dire que le dossier est épineux.
Selon d’autres sources, Sony aurait proposé son aide pour la mise en place d’un système plus sécurisé, sans plus de détails… Dans tous les cas de figure, cela ne change rien à ce que la France va connaître sous peu et là, la pression médiatique n’aura que peu d’influence.
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L’affaire donne un avant-goût de ce que sera la France après la mise en œuvre d’Hadopi et de son obligation de sécurisation.
À Coshocton, petite ville de 11 000 habitants dans l’Ohio, aux États-Unis, un point d’accès Wi-Fi municipal a été fermé à la demande de Sony Entertainment. La cause ? Un utilisateur a profité de cette porte pour télécharger un film issu du catalogue de la major. Celle-ci a alors notifié OneCommunity, le fournisseur d’accès du service en question, lequel a contacté le responsable du réseau qui a pris la décision de fermeture.
Elizabeth Kaltman, une des responsables communication de la Motion Picture Association of America estime qu’il y a ainsi une génération qui a grandi avec Internet avec une philosophie simple « si c’est là, je peux le prendre » et qu’il est ainsi nécessaire que cette génération puise ses ressources sur les sites légaux plutôt qu’ailleurs… Mais cette pratique licite sera un peu plus complexe avec cet accès Wi-Fi fermé.
Coshocton avait introduit un accès Wi-Fi gratuit voilà 5 ans. Le service est utilisé par tous, par les agents de police pour envoyer leurs rapports, par des touristes pendant certaines festivités, etc. rapporte Coshoctontribune.com, à l’origine de l’information. La ville étudie désormais des solutions de filtrage, qui ne sera pas neutre au budget municipal : près de 5000 dollars pour son implémentation, et 900 dollars chaque année pour les frais de fonctionnement.
On se souvient que durant les débats Hadopi, le ministère de la Culture avait un temps pensé à imposer l’usage de liste blanche pour les réseaux ouverts. L’idée, défendue par Olivier Henrard, juriste et l’un des pères de ce texte, a été abandonnée devant le tollé soulevé notamment du côté des professionnels. Désormais, la Haute autorité aura le pouvoir d’enjoindre un abonné (une collectivité locale, une entreprise comme un Mc Do, etc.) à sécuriser son accès pour empêcher le piratage. Rien cependant n’est dit sur les spécificités de ces solutions. Dès lors, selon le niveau demandé, il pourrait y avoir des milliers de cas similaires à celui de « Coshocton » en France. Avec des budgets locaux déjà menacés par la suppression attendue de la taxe professionnelle, autant dire que le dossier est épineux.