Jérémie Zimmermann, cofondateur de la Quadrature du Net et Benjamin Bayart, président de la FDN (French Data Network) ont été interrogés par France Culture dans l'émission Place de la Toile pour débattre du sujet épineux de la neutralité des réseaux. La mise en péril de ce principe par les opérateurs est d’une importante actualité, aux États-Unis ou en Europe où le sujet déchire la question du Paquet Télécom.
L’exemple habituel est repris : ce pseudo Internet « mobile » en France, quel que soit votre opérateur où en fait vous n’avez pas le droit d’utiliser un logiciel de voix sur IP comme Skype, ni du P2P ou des newsgroups... L'opérateur cultive la rareté artificielle, distribue les droits, abat la concurrence et décide de ce que peut faire l’internaute. A ceux qui disent que les contrats expliquent clairement les restrictions d’accès ou d’usage, Benjamin Bayart aura la comparaison efficace : peut-on vendre des yaourts avec du plomb et du mercure, si c’est marqué sur l’étiquette ?
Jérémie Zimmerman rappelle lui la décision Hadopi du Conseil constitutionnel selon laquelle Internet est une composante essentielle de la liberté d’expression et de communication dont les restrictions sont encadrées par l’autorité judiciaire.
Le cofondateur de la Quadrature souligne aussi qu’investir dans les outils qui permettent de contrôler la gestion, la discrimination, entretenir la rareté artificielle, c'est aussi ne pas investir dans le développement des réseaux. « La neutralité du Net permet l’innovation sans permis » résumera Benjamin Bayart pour qui, à la fin des années 90, c'est déjà Free qui a défini les prix, la qualité de service, les règles du jeu de manière durable. « Cela explique que le réseau en France, le réseau fixe, est extrêmement neutre. (...) En France il n’y a pas de trublion dans le mobile (...) c’est visiblement une volonté politique. L’absence de ce trublion fait qu’il y a une véritable différence de positionnement ».
On pourra écouter cette interview sur ce lien RAM ou MP3 en sautant directement à la 34e minute.
L’exemple habituel est repris : ce pseudo Internet « mobile » en France, quel que soit votre opérateur où en fait vous n’avez pas le droit d’utiliser un logiciel de voix sur IP comme Skype, ni du P2P ou des newsgroups... L'opérateur cultive la rareté artificielle, distribue les droits, abat la concurrence et décide de ce que peut faire l’internaute. A ceux qui disent que les contrats expliquent clairement les restrictions d’accès ou d’usage, Benjamin Bayart aura la comparaison efficace : peut-on vendre des yaourts avec du plomb et du mercure, si c’est marqué sur l’étiquette ?
Jérémie Zimmerman rappelle lui la décision Hadopi du Conseil constitutionnel selon laquelle Internet est une composante essentielle de la liberté d’expression et de communication dont les restrictions sont encadrées par l’autorité judiciaire.
Le cofondateur de la Quadrature souligne aussi qu’investir dans les outils qui permettent de contrôler la gestion, la discrimination, entretenir la rareté artificielle, c'est aussi ne pas investir dans le développement des réseaux. « La neutralité du Net permet l’innovation sans permis » résumera Benjamin Bayart pour qui, à la fin des années 90, c'est déjà Free qui a défini les prix, la qualité de service, les règles du jeu de manière durable. « Cela explique que le réseau en France, le réseau fixe, est extrêmement neutre. (...) En France il n’y a pas de trublion dans le mobile (...) c’est visiblement une volonté politique. L’absence de ce trublion fait qu’il y a une véritable différence de positionnement ».
On pourra écouter cette interview sur ce lien RAM ou MP3 en sautant directement à la 34e minute.
