
Ainsi, une pièce de théâtre a été montée pour sensibiliser chacun aux risques que cette pratique comporte, auprès des parents et des collégiens, alors que des cas de harcèlement ou d'agressions sexuelles se multiplient suite à des conversations érotiques.
Linda Burney, ministre des Services communautaires de la Nouvelle-Galles-du-Sud explique que les jeunes ne prennent souvent pas conscience des conséquences de leurs actes. « Ce qu'ils considèrent comme une plaisanterie innocente et inoffensive peut devenir très dommageable si les contenus tombent dans de mauvaises mains. »
Retrouver les photos de son corps envoyé par email à des personnes de confiance, ou transférées de téléphones en téléphones rend alors impossible toute tentative pour effacer entièrement les traces. Plusieurs ados de 13 ans ont ainsi été prises dans cette tourmente après avoir envoyé à leur petit ami des photos qu'ils ont réutilisées pernicieusement une fois la relation finie.
Aux États-Unis, une enquête a montré qu'un ado sur cinq a reconnu avoir transmis des clichés nus ou à demi-nus ou les avoir mis en ligne tandis que 39 % ont déclaré avoir envoyé ou publié des clichés érotiques. Une jeune fille de 18 ans, habitant Cincinnati s'est même suicidée après que ses clichés ont été diffusés dans son école, rapporte Reuters.
« De plus en plus de parents disent combien ils sont inquiets au sujet de leurs enfants, et combien une erreur stupide peut les affecter pour le reste de leur vie » ajoute Burney. La campagne lancée, Safe sexting, No Such Thing, devrait faire prendre conscience des dangers de cette pratique. En une période où les réseaux sociaux sont plus présents que jamais, le risque est en effet grand.