Afin de sonner le tocsin et éviter une claque parlementaire, Jean François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a adressé une lettre à tous les parlementaires de sa couleur pour les sommer d’un, d’être présent, et de deux, de voter pour ce texte. L’AFP avait donné les grandes lignes de ce courrier en fin de semaine, nous le publions dans son intégralité.
Notons la délicatesse de ce passage : « ce n’est désormais plus la teneur de ce texte qui est en cause. Ce qui importe c’est le problème politique créé par son rejet surprise et par le comportement absurde de l’opposition » tranche Copé. « Nous avons offert à la gauche une triste victoire politique dont personne au sein de notre groupe ne peut se réjouir » estime le député. Copé avait été absent lors du vote, tout comme Frédéric Lefebvre pourtant si tenace médiatiquement lorsqu’il s’agit de dénoncer la horde de problèmes supposés ravager le web. Et c'est en raison de cette absence, mais aussi parce que certains députés de la majorité avaient voté avec les pieds ou contre ce document (comme Lionel Tardy) que le texte Hadopi fut repoussé par 21 voix contre 15.
Copé demande donc à changer « nos méthodes » pour s’adapter à la « stratégie de pure manœuvre » de l’opposition. « Nous appartenons à une majorité qui n’existe que parce que chacun y apporte sa pierre. Il s’agit maintenant de reconstruire la responsabilité individuelle au service du collectif » explique Copé avant de tutoyer chacun des députés destinataires de la fameuse lettre : « j’ai besoin de parler de notre collectif avec toi. Il faut absolument que tu sois présent mardi à notre réunion du bureau (…)puis à la réunion du groupe ». Cette réunion aura lieu demain, 11h30 selon nos informations, soit juste après une matinée déjà médiatiquement bien chargée avec la présentation à l'Assemblée de la plate-forme organisée par l’UFC, la Quadrature du Net, l'Isoc France, le SAMUP et Pour le Cinéma".
Un député ça compte énormément, 15 députés aussi
Une lecture sèche de ce courrier indique que Copé demande aux députés d’être des godillots, de dépasser la teneur du texte, pourtant si sensible comme l’atteste encore les débats au Parlement européen, et de voter les yeux fermés, le doigt sur le bouton. Fait piquant, Jean François Copé a publié voilà peu un ouvrage chez Albin Michel, intitulé, « un député ça compte énormément ! » avec ce merveilleux sous-titre « Quand le parlement s’éveille… ». Difficile de s'éveiller les yeux fermés...
Dans ce livre, découvre-t-on chez Amazon, l’auteur « raconte l'arrogance des cabinets ministériels, la superficialité des médias (qui peuvent transformer en affaire d'Etat n'importe quel fait divers) et l'action souterraine, et souvent fort efficace, des nombreux lobbies qui hantent le Palais Bourbon ».
Mais il y a plus succulent si l’on scrute son résumé chez l’éditeur, où on découvre que « Face à l’hyper président, il faut un hyper parlement », telle est la thèse de Jean-François Copé. Jean-François Copé avait promis d’arrêter la langue de bois, il tient promesse ! C’est la première fois qu’un député en exercice dénonce avec autant de vigueur les dérèglements du parlement. Celui qui n’a jamais caché son ambition avance des propositions audacieuses pour rendre nos institutions plus démocratiques et plus efficaces. Sans rien cacher des coulisses du pouvoir, Jean-François Copé raconte sa sortie du gouvernement par Nicolas Sarkozy et sa reconversion au parlement. Il fait partager sa découverte de cet univers et les tensions de la vie politique : jeux de faux-semblants dans l’hémicycle, délires de l’obstruction, faiblesse des moyens d’investigation des assemblées, rivalités avec les cabinets ministériels…
Le président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale évoque aussi le nouveau rapport de pouvoir entre le Président et les parlementaires. Retraçant la révolution institutionnelle en cours, il prend à contre-pied tous ceux qui présentent Nicolas Sarkozy comme un « monarque absolu ». Et si, contre toute attente, ce quinquennat marquait le passage à un régime présidentiel où les députés ont enfin leur mot à dire ? » Chiche ?
Notons la délicatesse de ce passage : « ce n’est désormais plus la teneur de ce texte qui est en cause. Ce qui importe c’est le problème politique créé par son rejet surprise et par le comportement absurde de l’opposition » tranche Copé. « Nous avons offert à la gauche une triste victoire politique dont personne au sein de notre groupe ne peut se réjouir » estime le député. Copé avait été absent lors du vote, tout comme Frédéric Lefebvre pourtant si tenace médiatiquement lorsqu’il s’agit de dénoncer la horde de problèmes supposés ravager le web. Et c'est en raison de cette absence, mais aussi parce que certains députés de la majorité avaient voté avec les pieds ou contre ce document (comme Lionel Tardy) que le texte Hadopi fut repoussé par 21 voix contre 15.
Copé demande donc à changer « nos méthodes » pour s’adapter à la « stratégie de pure manœuvre » de l’opposition. « Nous appartenons à une majorité qui n’existe que parce que chacun y apporte sa pierre. Il s’agit maintenant de reconstruire la responsabilité individuelle au service du collectif » explique Copé avant de tutoyer chacun des députés destinataires de la fameuse lettre : « j’ai besoin de parler de notre collectif avec toi. Il faut absolument que tu sois présent mardi à notre réunion du bureau (…)puis à la réunion du groupe ». Cette réunion aura lieu demain, 11h30 selon nos informations, soit juste après une matinée déjà médiatiquement bien chargée avec la présentation à l'Assemblée de la plate-forme organisée par l’UFC, la Quadrature du Net, l'Isoc France, le SAMUP et Pour le Cinéma".
Un député ça compte énormément, 15 députés aussi
Une lecture sèche de ce courrier indique que Copé demande aux députés d’être des godillots, de dépasser la teneur du texte, pourtant si sensible comme l’atteste encore les débats au Parlement européen, et de voter les yeux fermés, le doigt sur le bouton. Fait piquant, Jean François Copé a publié voilà peu un ouvrage chez Albin Michel, intitulé, « un député ça compte énormément ! » avec ce merveilleux sous-titre « Quand le parlement s’éveille… ». Difficile de s'éveiller les yeux fermés...
Dans ce livre, découvre-t-on chez Amazon, l’auteur « raconte l'arrogance des cabinets ministériels, la superficialité des médias (qui peuvent transformer en affaire d'Etat n'importe quel fait divers) et l'action souterraine, et souvent fort efficace, des nombreux lobbies qui hantent le Palais Bourbon ».
Mais il y a plus succulent si l’on scrute son résumé chez l’éditeur, où on découvre que « Face à l’hyper président, il faut un hyper parlement », telle est la thèse de Jean-François Copé. Jean-François Copé avait promis d’arrêter la langue de bois, il tient promesse ! C’est la première fois qu’un député en exercice dénonce avec autant de vigueur les dérèglements du parlement. Celui qui n’a jamais caché son ambition avance des propositions audacieuses pour rendre nos institutions plus démocratiques et plus efficaces. Sans rien cacher des coulisses du pouvoir, Jean-François Copé raconte sa sortie du gouvernement par Nicolas Sarkozy et sa reconversion au parlement. Il fait partager sa découverte de cet univers et les tensions de la vie politique : jeux de faux-semblants dans l’hémicycle, délires de l’obstruction, faiblesse des moyens d’investigation des assemblées, rivalités avec les cabinets ministériels…
Le président du groupe majoritaire à l’Assemblée nationale évoque aussi le nouveau rapport de pouvoir entre le Président et les parlementaires. Retraçant la révolution institutionnelle en cours, il prend à contre-pied tous ceux qui présentent Nicolas Sarkozy comme un « monarque absolu ». Et si, contre toute attente, ce quinquennat marquait le passage à un régime présidentiel où les députés ont enfin leur mot à dire ? » Chiche ?