Nous avons contacté l’UFC-Que-Choisir ce matin pour obtenir à chaud une première réaction sur le vote du projet de loi Création et Internet, hier soir, alors que seulement 16 députés ont pris part au scrutin.
Edouard Barreiro chargé de mission sur les technologies de l'information au sein de l'association de consommateurs :
« Affligeant et indécent ! D’un, il n’y a eu aucun débat à l’Assemblée nationale . Des discussions, mais pas de débats : le texte était très technique. A chaque fois que les députés, de droite ou de gauche, ont posé des questions à Mme Christine Albanel ou M. Franck Riester, il n’y a eu aucune réponse : qui va payer ? Est-ce que les logiciels seront interopérables ? Mme Albanel nous a parlé d’Open Office (NDLR : qui contiendrait un Firewall selon la ministre), ce qui montre qu’elle a une méconnaissance totale du sujet. Il y a eu des discussions sans débat tout simplement parce que le gouvernement et les rapporteurs n’avaient pas de réponse et ne pouvaient pas répondre. Ce que je trouve scandaleux sur ce projet de loi c’est qu’on a un gouvernement qui n’a eu aucune connaissance technique – on ne peut pas les en blâmer – mais sans avoir non plus un vrai travail d’expertise derrière eux. Par exemple, sur les lois Chatel ou LME que j’ai suivies, il y avait en permanence des rapports de l’Arcep. Où est l’Arcep ici ? Il est clair et net que cette autorité, après avoir émis des avis négatifs, a été bâillonnée sur ce coup. Normalement, c’était l’instance de l’Etat qui pouvait donner des avis là-dessus lors des discussions. Elle n’était pas là. De deux, il n’y a un gros déficit de démocratie. Le gouvernement prend des décisions arbitraires, il a défendu son projet de loi pour être sûr qu’il n’y ait aucune contestation qui s’exprime et notamment au sein de son rang. »
(Nous attendons d'autres réactions dans la journée)
Edouard Barreiro chargé de mission sur les technologies de l'information au sein de l'association de consommateurs :
« Affligeant et indécent ! D’un, il n’y a eu aucun débat à l’Assemblée nationale . Des discussions, mais pas de débats : le texte était très technique. A chaque fois que les députés, de droite ou de gauche, ont posé des questions à Mme Christine Albanel ou M. Franck Riester, il n’y a eu aucune réponse : qui va payer ? Est-ce que les logiciels seront interopérables ? Mme Albanel nous a parlé d’Open Office (NDLR : qui contiendrait un Firewall selon la ministre), ce qui montre qu’elle a une méconnaissance totale du sujet. Il y a eu des discussions sans débat tout simplement parce que le gouvernement et les rapporteurs n’avaient pas de réponse et ne pouvaient pas répondre. Ce que je trouve scandaleux sur ce projet de loi c’est qu’on a un gouvernement qui n’a eu aucune connaissance technique – on ne peut pas les en blâmer – mais sans avoir non plus un vrai travail d’expertise derrière eux. Par exemple, sur les lois Chatel ou LME que j’ai suivies, il y avait en permanence des rapports de l’Arcep. Où est l’Arcep ici ? Il est clair et net que cette autorité, après avoir émis des avis négatifs, a été bâillonnée sur ce coup. Normalement, c’était l’instance de l’Etat qui pouvait donner des avis là-dessus lors des discussions. Elle n’était pas là. De deux, il n’y a un gros déficit de démocratie. Le gouvernement prend des décisions arbitraires, il a défendu son projet de loi pour être sûr qu’il n’y ait aucune contestation qui s’exprime et notamment au sein de son rang. »
(Nous attendons d'autres réactions dans la journée)