Pascal Nègre : « La sanction, ça doit être rare »

Pascal Nègre, récemment interrogé par France Inter, a abordé de nombreux thèmes, tous en rapport avec le projet de loi Création et Internet bien évidemment. Confirmant sa position sur la coupure de l'accès à Internet (et surtout pas l'amende), malgré un léger lapsus, Pascal Nègre est aussi revenu sur les résultats de la riposte graduée à l'étranger, alors que cette dernière est un peu plus abandonnée chaque jour partout dans le monde.

Pascal Negre P2P France Japon« Moi ce que j'aime bien dans le texte, c'est la pédagogie. On vous envoie un email, ensuite on vous envoie une lettre recommandée, et enfin il y a une sanction. Et toutes les études que l'on a faites, et tout ce qu'on a testé actuellement dans d'autres pays, parce que la riposte graduée ça commence à exister dans un certain nombre de pays, eh bien c'est que à peu près 30 % des gens arrêtent dès qu'ils recoivent un email, et que entre 80 et 90 % des gens arrêtent quand ils reçoivent une lettre recommandée. Donc l'idée est vraiment pédagogique. La sanction, ça doit être rare. »

L'économiste Françoise Benhamou a ensuite critiqué les majors pour leur immobilisme, et les défauts majeurs de la riposte graduée, notamment sur le manque de preuve qu'est une adresse IP et donc le risque de se voir couper son accès alors que l'on est innocent. Pascal Nègre a néanmoins défendu la riposte graduée, trouvant l'amende injuste envers les plus pauvres, et rejetant la licence globale (voir la vidéo).

« Alors maintenant, est-ce que la sanction la mieux pour nous c'est la suspension de l'accès ou c'est l'amende, personnellement, on est pour l'amende... (bafouille et se reprend, NDLR) on est pour le fait de couper Internet. Pourquoi ? Parce que on dit que, en fait, l'amende, si vous avez de l'argent, eh ben vous continuerez à faire ce que vous faites aujourd'hui, et puis de temps en temps vous paierez une amende. Et donc, c'est quelque chose d'assez injuste. »

Le P2P, "C'est gratuit, mais risqué"

Revenant sur le côté pédagogique de la riposte graduée, le président d'Universal Music France a insisté sur le problème de la concurrence du téléchargement illégal : « Aujourd'hui, des modèles, vous en avez plein. Mais il est vrai que ces modèles (achat à l'unité, à l'album, par abonnement ou gratuitement en streaming, NDLR), pour qu'ils puissent se développer, ne peuvent pas être en concurrence, avec la chose qui est la plus difficile à combattre, qui est "tout est gratuit". (...) Si vous avez le choix entre télécharger une chanson qui vaut 1 €, et une chanson qui vaut rien, vous allez prendre quoi ? (...) C'est pour ça que la problématique, elle revient à vous dire : c'est gratuit, mais risqué. »

Enfin, selon Pascal Nègre (voir la vidéo ci-dessous), les artistes ayant des ventes d'un disque d'or touchent 4 000 € par mois, et ne sont donc pas les multimillionnaires que la population semble le croire, pensant donc que télécharger leurs œuvres n'aura que peu d'incidence sur leur vie.

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !