Mise à jour 1h01 : la version avec commentaires est toujours accessible (et dans les archives du site) et on trouve encore la version initiale dans la newsletter. Les indices qui nous arrivent tendent ainsi à donner du crédit à un plantage de référencement de l'URL initiale, celle qui pointe désormais vers une erreur 404 comme nous le disions dans l'actualité ci-dessous. On reste malgré tout stupéfait du changement de météo d'un jour à l'autre sur la page d'accueil du site.
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PC INpact : le mercredi, le site des jeunes de l'UMP pense un peu trop librement que le projet Création et Internet risque de condamner des innocents, de menacer le logiciel libre, de se faire torpiller par le Conseil Constitutionnel, qu'il va conduire à installer des mouchards chez Mme Michu, ou que l'industrie du disque est taxée d'immobilisme, etc. Le jeudi, changement de stratégie et finalement le projet Hadopi se révèle "juste et adapté" selon un nouvel article publié sur le site. Un miracle que vous explique en détails PC INpact.
Les jeunes de l’UMP ont-ils l’obligation absolue d’aimer, d’aduler et d’adorer le projet de loi HADOPI ? Ces jeunes pousses éprises de liberté ont la fâcheuse tendance à suivre une autre voie que celle tracée par le quatuor Sarkozy-Lefebvre-Albanel-Copé uni derrière le projet Création et Internet... alors même que bon nombre de députés UMP rejettent le texte (Lionel Tardy, Suguenot, etc.).
Menacer le Logiciel libre, condamner des innocents, etc.
Ainsi…Tout écrit de ces jeunes de l’UMP qui affirmerait par exemple que ce texte…:
« pose le problème de l’existence même des logiciels libres, dont l’éthique est par principe contraire à la récupération de données personnelles sans volonté de l’utilisateur. Quid des adeptes de Linux ? Le risque est grand de les condamner à flotter dans un incertain flou juridique. Dommage à l’heure où gouvernement et entreprises considèrent de plus en plus sérieusement l’usage de ces solutions en complément ou à la place de logiciels « traditionnels » propriétaires » (voir notre actualité)
ou que…
« les offres des opérateurs, dans l’internet mobile notamment, pourraient pâtir de l’interdiction de fait de connexions wi-fi publiques et son développement pourrait s’en trouver entravé. Le mode de sanction pourrait, quant à lui, être purement et simplement retoqué devant le Conseil Constitutionnel devant lequel l’opposition prévoit déjà d’aller se pourvoir. » (voir notre actualité)
ou que…
« l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a fait constater par huissier que l’usurpation d’adresse IP (l’équivalent de l’empreinte digitale sur internet qui permet d’identifier chaque internaute) est tout à fait possible et ne requiert pas de connaissances particulières. Deux chercheurs et un étudiant américains auraient même réussi à faire accuser une imprimante d’avoir téléchargé de la musique "illégalement ! Le risque pour des innocents d’être condamné n’est donc pas nul. » (voir notre actualité)
ou que…
« On se demande aussi ce qu’il en serait si les majors s’étaient occupés du problème dès le développement du premier grand site de piratage, Napster, qui aurait fêté ses dix ans dans quelques mois. Qu’en serait-il si elles avaient remis à plat leur modèle économique, proposé des formules innovantes, par exemple sous la forme d’abonnement, conclus des accords avec des opérateurs de téléphonie mobiles ou des fournisseurs d’accès à internet pour proposer de télécharger une quantité, limitée ou illimitée, de musique en échange d’un supplément raisonnable sur la facture téléphonique. » (voir notre actualité)
Ou que…
« L’abonnement, voire l’offre illimitée étant le modèle qui semble le plus adapté à la nouvelle donne numérique ; les communications et même la presse en ligne l’ont déjà adopté ».
... serait une folie pure et devrait sur le champ subir une riposte sur-graduée. Ne pouffez pas : c’est d’ailleurs très exactement ce qui s’est passé sur le site des Jeunes de l’UMP. Un article se demandait « que penser d’Hadopi » et c’est de cet article qu’ont été reprises les phrases ci-dessus. Il appartient aujourd’hui à l’Histoire, car le Grand Parti a décidé que la vérité était ailleurs.
les Jeunes de l'UMP aiment le projet HADOPI, c'est ré-écrit
Depuis, un jeune très inspiré d'une ministre qui maîtrise si bien les mots comme le notait Patrick Bloche, a fait publier une page bien plus saine et très sarko-compatible. On y apprend que la loi est finalement « juste et adaptée », qu’il est un projet « issu de la large consultation menée sous la houlette de l’ancien PDG de la Fnac Denis Olivennes » et qu’il a « pour objectif de mettre un terme au pillage des œuvres culturelles sur internet. C’est une réalité, le piratage économique a un coût. A titre d’exemple, entre 2002 et 2007, le chiffre d’affaire du marché de la musique a été divisé par deux. D’après certaines estimations, 12 000 emplois supplémentaires, qui seraient directement à imputer au téléchargement illégal, pourraient disparaître à l’échelle 2012 dans le domaine de la culture ». C'est si beau qu’on dirait de l’Albanel !
Le texte en profite pour mentir un peu, mais on n’est plus à cela près : « Le projet de loi HADOPI a aussi pour objectif de « décriminaliser le piratage ordinaire » selon les termes de Christine Albanel, ministre de la Culture. En effet, aucune sanction pécuniaire n’est prévue, ce qui prévaut aujourd’hui dans la loi. Un pirate risque actuellement jusqu’à 300 000 euro d’amende et 3 ans d’emprisonnement », alors que la Rue de Valois sait parfaitement que la peine de contrefaçon n’est pas écartée et que des risques de démultiplications de peine sont possibles (peines civiles, pénales, HADOPIennes, etc.).
La version réinitialisée
Des jeunes qui dégustent
Désormais, nos Jeunes de l’UMP pensent aujourd’hui que « la riposte graduée se veut une réponse juste et adaptée à la question du téléchargement. Par le biais de ce projet de loi, l’idée maîtresse est ainsi de faire de la pédagogie, et non de la répression. Les sondages réalisés à ce propos le prouvent : 90% des internautes avertis à deux reprises cesseraient de télécharger illégalement à compter de la réception du recommandé. En outre, cela aurait l’avantage de développer l’offre légale qui est aujourd’hui balbutiante avec le téléchargement illégal ».
Ainsi, « loin de l’image déformée et des débats que cela peut susciter actuellement, la loi HADOPI apparaît plutôt comme un projet de loi pragmatique, juste et adapté au problème du téléchargement. La pédagogie est au cœur du dispositif et du projet de loi. »
Pour la petite histoire, quand on cherche « jeunes de l’UMP » sous Google, le site porte le titre « Avec les Jeunes de l'UMP, participez aux débats ! » Après un Jaimelesartistes.fr réduits au silence, voilà des jeunes gens plein d’avenir ! Le débat continue...
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PC INpact : le mercredi, le site des jeunes de l'UMP pense un peu trop librement que le projet Création et Internet risque de condamner des innocents, de menacer le logiciel libre, de se faire torpiller par le Conseil Constitutionnel, qu'il va conduire à installer des mouchards chez Mme Michu, ou que l'industrie du disque est taxée d'immobilisme, etc. Le jeudi, changement de stratégie et finalement le projet Hadopi se révèle "juste et adapté" selon un nouvel article publié sur le site. Un miracle que vous explique en détails PC INpact.
Les jeunes de l’UMP ont-ils l’obligation absolue d’aimer, d’aduler et d’adorer le projet de loi HADOPI ? Ces jeunes pousses éprises de liberté ont la fâcheuse tendance à suivre une autre voie que celle tracée par le quatuor Sarkozy-Lefebvre-Albanel-Copé uni derrière le projet Création et Internet... alors même que bon nombre de députés UMP rejettent le texte (Lionel Tardy, Suguenot, etc.).
Menacer le Logiciel libre, condamner des innocents, etc.
Ainsi…Tout écrit de ces jeunes de l’UMP qui affirmerait par exemple que ce texte…:
« pose le problème de l’existence même des logiciels libres, dont l’éthique est par principe contraire à la récupération de données personnelles sans volonté de l’utilisateur. Quid des adeptes de Linux ? Le risque est grand de les condamner à flotter dans un incertain flou juridique. Dommage à l’heure où gouvernement et entreprises considèrent de plus en plus sérieusement l’usage de ces solutions en complément ou à la place de logiciels « traditionnels » propriétaires » (voir notre actualité)
ou que…
« les offres des opérateurs, dans l’internet mobile notamment, pourraient pâtir de l’interdiction de fait de connexions wi-fi publiques et son développement pourrait s’en trouver entravé. Le mode de sanction pourrait, quant à lui, être purement et simplement retoqué devant le Conseil Constitutionnel devant lequel l’opposition prévoit déjà d’aller se pourvoir. » (voir notre actualité)
ou que…
« l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a fait constater par huissier que l’usurpation d’adresse IP (l’équivalent de l’empreinte digitale sur internet qui permet d’identifier chaque internaute) est tout à fait possible et ne requiert pas de connaissances particulières. Deux chercheurs et un étudiant américains auraient même réussi à faire accuser une imprimante d’avoir téléchargé de la musique "illégalement ! Le risque pour des innocents d’être condamné n’est donc pas nul. » (voir notre actualité)
ou que…
« On se demande aussi ce qu’il en serait si les majors s’étaient occupés du problème dès le développement du premier grand site de piratage, Napster, qui aurait fêté ses dix ans dans quelques mois. Qu’en serait-il si elles avaient remis à plat leur modèle économique, proposé des formules innovantes, par exemple sous la forme d’abonnement, conclus des accords avec des opérateurs de téléphonie mobiles ou des fournisseurs d’accès à internet pour proposer de télécharger une quantité, limitée ou illimitée, de musique en échange d’un supplément raisonnable sur la facture téléphonique. » (voir notre actualité)
Ou que…
« L’abonnement, voire l’offre illimitée étant le modèle qui semble le plus adapté à la nouvelle donne numérique ; les communications et même la presse en ligne l’ont déjà adopté ».
... serait une folie pure et devrait sur le champ subir une riposte sur-graduée. Ne pouffez pas : c’est d’ailleurs très exactement ce qui s’est passé sur le site des Jeunes de l’UMP. Un article se demandait « que penser d’Hadopi » et c’est de cet article qu’ont été reprises les phrases ci-dessus. Il appartient aujourd’hui à l’Histoire, car le Grand Parti a décidé que la vérité était ailleurs.
- http://www.jeunesump.fr/2009/03/17/que-penser-d%E2%80%99hadopi/ mène vers une sombre erreur 404 suivie d'une redirection.
- Heureusement, le bon cache Google joue encore à fond, profitez-en !
les Jeunes de l'UMP aiment le projet HADOPI, c'est ré-écrit
Depuis, un jeune très inspiré d'une ministre qui maîtrise si bien les mots comme le notait Patrick Bloche, a fait publier une page bien plus saine et très sarko-compatible. On y apprend que la loi est finalement « juste et adaptée », qu’il est un projet « issu de la large consultation menée sous la houlette de l’ancien PDG de la Fnac Denis Olivennes » et qu’il a « pour objectif de mettre un terme au pillage des œuvres culturelles sur internet. C’est une réalité, le piratage économique a un coût. A titre d’exemple, entre 2002 et 2007, le chiffre d’affaire du marché de la musique a été divisé par deux. D’après certaines estimations, 12 000 emplois supplémentaires, qui seraient directement à imputer au téléchargement illégal, pourraient disparaître à l’échelle 2012 dans le domaine de la culture ». C'est si beau qu’on dirait de l’Albanel !
Le texte en profite pour mentir un peu, mais on n’est plus à cela près : « Le projet de loi HADOPI a aussi pour objectif de « décriminaliser le piratage ordinaire » selon les termes de Christine Albanel, ministre de la Culture. En effet, aucune sanction pécuniaire n’est prévue, ce qui prévaut aujourd’hui dans la loi. Un pirate risque actuellement jusqu’à 300 000 euro d’amende et 3 ans d’emprisonnement », alors que la Rue de Valois sait parfaitement que la peine de contrefaçon n’est pas écartée et que des risques de démultiplications de peine sont possibles (peines civiles, pénales, HADOPIennes, etc.).
La version réinitialisée
Des jeunes qui dégustent
Désormais, nos Jeunes de l’UMP pensent aujourd’hui que « la riposte graduée se veut une réponse juste et adaptée à la question du téléchargement. Par le biais de ce projet de loi, l’idée maîtresse est ainsi de faire de la pédagogie, et non de la répression. Les sondages réalisés à ce propos le prouvent : 90% des internautes avertis à deux reprises cesseraient de télécharger illégalement à compter de la réception du recommandé. En outre, cela aurait l’avantage de développer l’offre légale qui est aujourd’hui balbutiante avec le téléchargement illégal ».
Ainsi, « loin de l’image déformée et des débats que cela peut susciter actuellement, la loi HADOPI apparaît plutôt comme un projet de loi pragmatique, juste et adapté au problème du téléchargement. La pédagogie est au cœur du dispositif et du projet de loi. »
Pour la petite histoire, quand on cherche « jeunes de l’UMP » sous Google, le site porte le titre « Avec les Jeunes de l'UMP, participez aux débats ! » Après un Jaimelesartistes.fr réduits au silence, voilà des jeunes gens plein d’avenir ! Le débat continue...